Maroc: les éditeurs de journaux dénoncent une "escalade judiciaire aveugle"
AFP 07.07.09 | 10h41
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé "avec la plus grande vigueur" une "escalade judiciaire aveugle qui ne sert pas l'Etat de droit" à l'encontre de trois quotidiens arabophones et d'un mensuel économique condamnés pour diffamation.
"L'importance des amendes (...) exigées montre à l'évidence que l'objectif recherché (...) est la mise en faillite de ces entreprises de presse", indique la FMEJ dans un communiqué reçu mardi.
"La FMEJ dénonce avec la plus grande vigueur cette escalade judiciaire aveugle qui ne sert pas l'Etat de droit et dénonce également (...) l'existence d'une politique pénale répressive et liberticide attentatoire à la liberté d'expression", poursuit le texte.
Les éditeurs de journaux déplorent également "le statu quo gouvernemental sur la réforme du code de la presse, l'inexistence d'un interlocuteur de haut niveau susceptible de créer avec les professionnels un climat de dialogue et de concertation".
Tous ces éléments, estiment-ils, contribuent à "une vraie fracture" et à "un sentiment de profonde défiance entre l'Etat et la presse".
En conclusion, la FMEJ appelle les éditeurs de journaux à défendre "les acquis de la liberté d'expression et à dénoncer cette politique pénale aveugle".
Trois quotidiens marocains indépendants, poursuivis pour "diffamation" par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, ont été condamnés le 29 juin à trois millions de dirhams (270.000 euros) de dommages et intérêts.
Les trois journaux arabophones - Al Jarida Al Oula, Al Ahdat Al Maghribia et Al Massae - étaient poursuivis dans des dossiers distincts pour avoir critiqué Mouammar Kadhafi dans des articles de presse.
Le 30 juin, le mensuel Economie & Entreprises a été condamné à verser 5,9 millions de dirhams (environ 550.000 euros) à une entreprise de meubles, Primarios, proche du palais royal, dans le cadre d'une plainte pour diffamation.
Lemonde.fr
AFP 07.07.09 | 10h41
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé "avec la plus grande vigueur" une "escalade judiciaire aveugle qui ne sert pas l'Etat de droit" à l'encontre de trois quotidiens arabophones et d'un mensuel économique condamnés pour diffamation.
"L'importance des amendes (...) exigées montre à l'évidence que l'objectif recherché (...) est la mise en faillite de ces entreprises de presse", indique la FMEJ dans un communiqué reçu mardi.
"La FMEJ dénonce avec la plus grande vigueur cette escalade judiciaire aveugle qui ne sert pas l'Etat de droit et dénonce également (...) l'existence d'une politique pénale répressive et liberticide attentatoire à la liberté d'expression", poursuit le texte.
Les éditeurs de journaux déplorent également "le statu quo gouvernemental sur la réforme du code de la presse, l'inexistence d'un interlocuteur de haut niveau susceptible de créer avec les professionnels un climat de dialogue et de concertation".
Tous ces éléments, estiment-ils, contribuent à "une vraie fracture" et à "un sentiment de profonde défiance entre l'Etat et la presse".
En conclusion, la FMEJ appelle les éditeurs de journaux à défendre "les acquis de la liberté d'expression et à dénoncer cette politique pénale aveugle".
Trois quotidiens marocains indépendants, poursuivis pour "diffamation" par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, ont été condamnés le 29 juin à trois millions de dirhams (270.000 euros) de dommages et intérêts.
Les trois journaux arabophones - Al Jarida Al Oula, Al Ahdat Al Maghribia et Al Massae - étaient poursuivis dans des dossiers distincts pour avoir critiqué Mouammar Kadhafi dans des articles de presse.
Le 30 juin, le mensuel Economie & Entreprises a été condamné à verser 5,9 millions de dirhams (environ 550.000 euros) à une entreprise de meubles, Primarios, proche du palais royal, dans le cadre d'une plainte pour diffamation.
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