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Lorsque la drogue dope l'obscurantisme : «Trésor de guerre» islamiste
Le ministère de l’Intérieur vient de confirmer l’arrestation à Tétouan d’une «bande criminelle en relation avec le trafic international de drogue», dirigée par le repris de justice Abdelwahed Hilali, «frère utérin de Nadia Yassine, fille de l'aumônier général de Jamaat Al Adl oua Al Ihsane, Abdesslam Yassine».
Le communiqué ministériel confirme que le chef de la bande «est connu pour ses liens étroits avec la Jamaa», contrairement aux déclarations des responsables d’Al Adl qui nient l’appartenance du récidiviste à ce mouvement. Quatre des personnes arrêtées, dont Abdelwahed Hilali, sont des employés à l’agence de sécurité "Secure-Al Amana", établie à Tanger, qui a été fermée.
A chaque scandale, les politiques du mouvement de Yassine crient à la machination policière, comme ce fut le cas, en novembre dernier, quand la police italienne avait fait une descente dans plus d’une centaine de domiciles de partisans de la Jamaâ dans des villes du Nord de l’Italie, après des investigations sérieuses sur leur implication dans des affaires de trafic de tous genres à des fins de terrorisme. 11 membres de l’Association avaient été placés sous enquête. L’enquête devait notamment concerner «des centres culturels et milieux proches du mouvement d'Al Adl Wal Ihssane marocain», comme rapporté à l’époque par l’agence de presse italienne ANSA.
L’instruction devait toucher le volet financier puisque les services de la brigade financière (en charge notamment des douanes et des activités économiques) ont cherché à lever le voile sur l’origine assez les ressources financières de l'organisation islamiste.
Auparavant, les investigations, qui avaient duré plus de deux ans, avaient concerné plus particulièrement une soixantaine d’adhérents. La brigade financière et les carabiniers avaient pu dévoiler "la structure organisationnelle du mouvement et identifier des centaines de ses adhérents, originaires pour la plupart du Maroc».
Les deux instances avaient aussi retracé «les sources de financement du mouvement et identifié les modes de transfert des fonds collectés vers l'étranger ».
Les enquêteurs italiens, qui avaient saisi les sécuritaires marocains, étaient parvenus à la conclusion que « le mouvement adhère au courant jihadiste» et que, contrairement à ses déclarations qui « affirment oeuvrer à des fins caritatives, a, en réalité, des objectifs intégristes visant à instaurer le califat islamique».
Ces faits ont démontré que des sommes colossales, estimées en millions d’euros, étaient collectées et transférées au Maroc et ailleurs. Mais pour quelles fins ? C’est là toute la question quand on ajoute à ces sommes le produit des collectes amassées auprès des commerçants et trafiquants de tous genres, y compris auprès de la mafia de la drogue et celles drainées par de prétendus imams auprès de pays du Golfe par la présentation de maquettes de mosquées à construire.
Autant de moyens financiers énormes qui ne servent pas uniquement à la propagande, surtout à l’étranger, notamment en Europe où le réseau est étoffé, choisi comme base de la contestation intégriste pour déstabiliser le Maroc.
Voilà qui doit éclairer d'un jour nouveau les véritables desseins de la Jamaâ dont le leader prône une "Kaouma" qui soufflerait un régime jugé jugé par trop pourri et impi.
Au Maroc, il faudra surtout s’intéresser aux manifestations organisées par l’armée d’Al Adl wal Ihssane où le défi à l’autorité est patent, à l’image de ces cortèges qui se mettent en place glorifiant cheikh Yassine lors de ses visites au nord.
On comprend dès lors comment des convois fournis s'ébranlent dans le sillage du cheikh.
De même, les liens ont été établis entre la mafia de la drogue et des stupéfiants qui rongent le corps de la société marocaine et la nébuleuse intégriste, qui continue à inverser les rôles et à parler du «Maroc (qui) vit dans la jahiliya » (paganisme).
Cette attitude paradoxale est confirmée au quotidien par les manifestations virulentes contre la commercialisation de l’alcool par des hypermarchés à Salé, Berrechid ou ailleurs, alors que les autorités locales tolèrent le réseau des «guerrabas» (vendeurs informels d’alcools), connus pour leur soutien financier à la mouvance obscurantiste.
Il faudra également s’intéresser de près aux associations caritatives islamistes, liées notamment à Al Adl et au PJD, pour lever le secret du «trésor de guerre» accumulé, au vu et au su de tout le monde, à des fins non avouées.
C’est pourquoi la vigilance demeure de rigueur et le devoir implique la nécessité de suivre à la trace tous les mouvements de la nébuleuse intégriste, qui veut, progressivement, mettre en place un Etat dans l’Etat.
Mohamed Khalil
8/7/2009
Al bayane
Le ministère de l’Intérieur vient de confirmer l’arrestation à Tétouan d’une «bande criminelle en relation avec le trafic international de drogue», dirigée par le repris de justice Abdelwahed Hilali, «frère utérin de Nadia Yassine, fille de l'aumônier général de Jamaat Al Adl oua Al Ihsane, Abdesslam Yassine».
Le communiqué ministériel confirme que le chef de la bande «est connu pour ses liens étroits avec la Jamaa», contrairement aux déclarations des responsables d’Al Adl qui nient l’appartenance du récidiviste à ce mouvement. Quatre des personnes arrêtées, dont Abdelwahed Hilali, sont des employés à l’agence de sécurité "Secure-Al Amana", établie à Tanger, qui a été fermée.
A chaque scandale, les politiques du mouvement de Yassine crient à la machination policière, comme ce fut le cas, en novembre dernier, quand la police italienne avait fait une descente dans plus d’une centaine de domiciles de partisans de la Jamaâ dans des villes du Nord de l’Italie, après des investigations sérieuses sur leur implication dans des affaires de trafic de tous genres à des fins de terrorisme. 11 membres de l’Association avaient été placés sous enquête. L’enquête devait notamment concerner «des centres culturels et milieux proches du mouvement d'Al Adl Wal Ihssane marocain», comme rapporté à l’époque par l’agence de presse italienne ANSA.
L’instruction devait toucher le volet financier puisque les services de la brigade financière (en charge notamment des douanes et des activités économiques) ont cherché à lever le voile sur l’origine assez les ressources financières de l'organisation islamiste.
Auparavant, les investigations, qui avaient duré plus de deux ans, avaient concerné plus particulièrement une soixantaine d’adhérents. La brigade financière et les carabiniers avaient pu dévoiler "la structure organisationnelle du mouvement et identifier des centaines de ses adhérents, originaires pour la plupart du Maroc».
Les deux instances avaient aussi retracé «les sources de financement du mouvement et identifié les modes de transfert des fonds collectés vers l'étranger ».
Les enquêteurs italiens, qui avaient saisi les sécuritaires marocains, étaient parvenus à la conclusion que « le mouvement adhère au courant jihadiste» et que, contrairement à ses déclarations qui « affirment oeuvrer à des fins caritatives, a, en réalité, des objectifs intégristes visant à instaurer le califat islamique».
Ces faits ont démontré que des sommes colossales, estimées en millions d’euros, étaient collectées et transférées au Maroc et ailleurs. Mais pour quelles fins ? C’est là toute la question quand on ajoute à ces sommes le produit des collectes amassées auprès des commerçants et trafiquants de tous genres, y compris auprès de la mafia de la drogue et celles drainées par de prétendus imams auprès de pays du Golfe par la présentation de maquettes de mosquées à construire.
Autant de moyens financiers énormes qui ne servent pas uniquement à la propagande, surtout à l’étranger, notamment en Europe où le réseau est étoffé, choisi comme base de la contestation intégriste pour déstabiliser le Maroc.
Voilà qui doit éclairer d'un jour nouveau les véritables desseins de la Jamaâ dont le leader prône une "Kaouma" qui soufflerait un régime jugé jugé par trop pourri et impi.
Au Maroc, il faudra surtout s’intéresser aux manifestations organisées par l’armée d’Al Adl wal Ihssane où le défi à l’autorité est patent, à l’image de ces cortèges qui se mettent en place glorifiant cheikh Yassine lors de ses visites au nord.
On comprend dès lors comment des convois fournis s'ébranlent dans le sillage du cheikh.
De même, les liens ont été établis entre la mafia de la drogue et des stupéfiants qui rongent le corps de la société marocaine et la nébuleuse intégriste, qui continue à inverser les rôles et à parler du «Maroc (qui) vit dans la jahiliya » (paganisme).
Cette attitude paradoxale est confirmée au quotidien par les manifestations virulentes contre la commercialisation de l’alcool par des hypermarchés à Salé, Berrechid ou ailleurs, alors que les autorités locales tolèrent le réseau des «guerrabas» (vendeurs informels d’alcools), connus pour leur soutien financier à la mouvance obscurantiste.
Il faudra également s’intéresser de près aux associations caritatives islamistes, liées notamment à Al Adl et au PJD, pour lever le secret du «trésor de guerre» accumulé, au vu et au su de tout le monde, à des fins non avouées.
C’est pourquoi la vigilance demeure de rigueur et le devoir implique la nécessité de suivre à la trace tous les mouvements de la nébuleuse intégriste, qui veut, progressivement, mettre en place un Etat dans l’Etat.
Mohamed Khalil
8/7/2009
Al bayane
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