Le débat sur les moines de Tibhirine exploité par la presse marocaine
Le délire des médias du Makhzen
Connue pour l’acharnement gratuit qu’elle nourrit à l’égard de l’Algérie, la presse marocaine proche du palais royal, saisit ces jours-ci, la relance du débat sur l’assassinat des moines de Tibhirine en 1996, non pas, pour faire état de la polémique, qui entoure ce dossier, mais pour verser son fiel contre l’Algérie. L’exemple a été donné cette semaine par le journal «Maroc Hebdo». Dans sa dernière édition, ce journal, dont la ligne éditoriale est synonyme d’asservissement à l’égard du palais royal et du Makhzen, relance la polémique sur l’affaire des moines de Tibhirine dans un dossier sur la décennie noire en Algérie. Mais, faute d’un travail d’investigation au sens professionnel, Maroc Hebdo se contente de ressasser des bobards, qui ont été déjà montés il y a plus de dix ans, par les adeptes du «qui tue qui». Comme il fallait s’y attendre, cette version a été remise au goût du jour, dans l’unique but de dénigrer, une fois de plus, la politique menée par l’Algérie pour la sauvegarde de la République et éradiquer la menace intégriste durant la décennie noire. Le journal royal accable, à travers son fameux dossier, accable davantage les autorités algériennes en affirmant que l’assassinat des moines de Tibhirine n’est autre que l’œuvre des l’Armée Nationale Populaire, comme cela a été affirmé il y a une semaine par l’ex-général français. Mais, faute d’un seuil minimum d’intelligence, Maroc Hebdo s’est livré à des contradictions flagrantes que le dernier des novices pourrait relever. En effet, au début de son récit, l’auteur de l’article souligne avec conviction que:
«Les moines de Tibhirine ont été tués par erreur, par des tirs d’un hélicoptère de l’ANP, qui s’est trompé de cible. Pour cacher cette bavure, les militaires algériens ont imputé cet assassinat au GIA». Un peu plus bas, dans le même écrit, il est affirmé que «personne n’est dupe, le GIA est le bras armé du DRS (Département de Renseignements et de Sécurité, ndlr)», avant de faire croire aussi, que «les moines seront décapités, le DRS ne pouvant pas présenter les corps criblés de balles mais seulement les têtes». Ce journal aboutit à cette déduction en faisant le parallèle avec le communiqué du GIA, qui revendique l’assassinat des moines quelques semaines après le drame de Tibhirine. Ne se contentant pas de ce drame, le même canard ira jusqu’à s’étaler sur les massacres des populations civiles par les groupes armés durant les années 1997 et 1998 en relançant les thèses des partisans du «qui tue qui». Pour accentuer le doute, Maroc Hebdo déduit aussi, que l’affaire des moines de Tibhirine a été étouffée avec la complicité des services français et c’est là, que le mensonge dépasse toutes les bornes. Sinon, pourquoi le débat sera-t-il relancé quinze années plus tard par les cercles parisiens, si vraiment cette affaire a été étouffée avec leur complicité. Dans la même semaine, le Maroc a été tarabusté par les Etats-Unis sur le dossier sahraoui, sachant que le président US, Barack Obama, dans son discours au Ghana a demandé au palais royal de contribuer à l’aboutissement du processus de l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est donc pour faire cacher cet affront, que les journaux marocains proches du roi s’acharnent contre l’Algérie.
Ahmed Allal
Le délire des médias du Makhzen
Connue pour l’acharnement gratuit qu’elle nourrit à l’égard de l’Algérie, la presse marocaine proche du palais royal, saisit ces jours-ci, la relance du débat sur l’assassinat des moines de Tibhirine en 1996, non pas, pour faire état de la polémique, qui entoure ce dossier, mais pour verser son fiel contre l’Algérie. L’exemple a été donné cette semaine par le journal «Maroc Hebdo». Dans sa dernière édition, ce journal, dont la ligne éditoriale est synonyme d’asservissement à l’égard du palais royal et du Makhzen, relance la polémique sur l’affaire des moines de Tibhirine dans un dossier sur la décennie noire en Algérie. Mais, faute d’un travail d’investigation au sens professionnel, Maroc Hebdo se contente de ressasser des bobards, qui ont été déjà montés il y a plus de dix ans, par les adeptes du «qui tue qui». Comme il fallait s’y attendre, cette version a été remise au goût du jour, dans l’unique but de dénigrer, une fois de plus, la politique menée par l’Algérie pour la sauvegarde de la République et éradiquer la menace intégriste durant la décennie noire. Le journal royal accable, à travers son fameux dossier, accable davantage les autorités algériennes en affirmant que l’assassinat des moines de Tibhirine n’est autre que l’œuvre des l’Armée Nationale Populaire, comme cela a été affirmé il y a une semaine par l’ex-général français. Mais, faute d’un seuil minimum d’intelligence, Maroc Hebdo s’est livré à des contradictions flagrantes que le dernier des novices pourrait relever. En effet, au début de son récit, l’auteur de l’article souligne avec conviction que:
«Les moines de Tibhirine ont été tués par erreur, par des tirs d’un hélicoptère de l’ANP, qui s’est trompé de cible. Pour cacher cette bavure, les militaires algériens ont imputé cet assassinat au GIA». Un peu plus bas, dans le même écrit, il est affirmé que «personne n’est dupe, le GIA est le bras armé du DRS (Département de Renseignements et de Sécurité, ndlr)», avant de faire croire aussi, que «les moines seront décapités, le DRS ne pouvant pas présenter les corps criblés de balles mais seulement les têtes». Ce journal aboutit à cette déduction en faisant le parallèle avec le communiqué du GIA, qui revendique l’assassinat des moines quelques semaines après le drame de Tibhirine. Ne se contentant pas de ce drame, le même canard ira jusqu’à s’étaler sur les massacres des populations civiles par les groupes armés durant les années 1997 et 1998 en relançant les thèses des partisans du «qui tue qui». Pour accentuer le doute, Maroc Hebdo déduit aussi, que l’affaire des moines de Tibhirine a été étouffée avec la complicité des services français et c’est là, que le mensonge dépasse toutes les bornes. Sinon, pourquoi le débat sera-t-il relancé quinze années plus tard par les cercles parisiens, si vraiment cette affaire a été étouffée avec leur complicité. Dans la même semaine, le Maroc a été tarabusté par les Etats-Unis sur le dossier sahraoui, sachant que le président US, Barack Obama, dans son discours au Ghana a demandé au palais royal de contribuer à l’aboutissement du processus de l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est donc pour faire cacher cet affront, que les journaux marocains proches du roi s’acharnent contre l’Algérie.
Ahmed Allal
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