La grippe porcine affole la Grande-Bretagne
100.000 personnes ont été contaminées par le virus la semaine dernière en Angleterre. Alors que le site spécial mis en place par les autorités a été submergé de connexions, d'innombrables polémiques agitent le royaume.
Libération.fr
Entrée d'une clinique dans l'est de Londres, le 20 juillet 2009 (© AFP Max Nash)
Faute de lit disponible en Grande-Bretagne, une Ecossaise enceinte gravement malade après avoir été infectée par la grippe porcine a été transférée dans un hôpital suédois. L'exemple est révélateur de la propagation du virus H1N1 de l'autre côté de la Manche.
Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires anglaises, 100.000 personnes ont été contaminées la semaine passée, soit environ deux fois plus qu'une semaine auparavant. 63 d'entre elles sont en soins intensifs dans des hôpitaux. Ces chiffres ne valent que pour l'Angleterre, les autres régions britanniques devant publier leurs propres données.
Selon les dernières statistiques officielles, 31 personnes atteintes du virus sont déjà mortes au Royaume-Uni dont quatre en Ecosse. Pour faire face à la situation, les autorités ont mis en place une ligne téléphonique et un service sur Internet qui permettront aux malades de se procurer du Tamiflu sans consulter leur médecin.
Du Tamiflu sans passer par le médecin
Mais quelques heures après la mise en service du site, celui-ci a planté, après avoir reçu plus de 9 millions de connexions en une heure. En fin d'après-midi, les choses sont rentrées dans l'ordre, le nouveau service recevant tout de même environ 2.600 connexion par seconde.
Le site ainsi que la ligne téléphonique devraient permettre aux malades de recevoir un diagnostic, leur donnant droit, si une contamination à la grippe A est détectée, à un coupon pour retirer du Tamiflu. Une première polémique a néanmoins éclaté quand les médias britanniques ont révélé que la compagnie téléphonique Vodafone allait facturer les appels au numéro d'urgence à hauteur de 20 pence la minute. Ce qui pourrait représenter une facture d'environ quatre livres (soit 4,6 euros) pour un appel d'une durée classique de quinze minutes.
Suspension de l'usage du calice
Par ailleurs, face à la progression de l'épidémie, de nombreuses institutions en Grande-Bretagne sont remises en cause. Ainsi, les «freshers' week», ces semaines d'intégration avant le début de l'année universitaire, pourraient être annulées. La rentrée de septembre, qui concerne deux millions d'étudiants, pourrait en effet accélérer la propagation du virus. Des mesures de quarantaine dans les campus, voire de report des cours, sont évoquées, rapporte le Guardian.
L'institution religieuse n'est pas en reste puisque deux influents archevêques de l'Eglise anglicane ont recommandé jeudi la suspension de l'usage du calice lors de la communion. Quant à ceux qui souhaitent continuer à partager vin et pain, il leur est recommandé de se laver les mains avec soin. Il y a quelques jours, un évêque britannique avait déjà conseillé aux églises de ne plus mettre d'eau bénite dans les bénitiers, dans le même but.
100.000 personnes ont été contaminées par le virus la semaine dernière en Angleterre. Alors que le site spécial mis en place par les autorités a été submergé de connexions, d'innombrables polémiques agitent le royaume.
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Entrée d'une clinique dans l'est de Londres, le 20 juillet 2009 (© AFP Max Nash)
Faute de lit disponible en Grande-Bretagne, une Ecossaise enceinte gravement malade après avoir été infectée par la grippe porcine a été transférée dans un hôpital suédois. L'exemple est révélateur de la propagation du virus H1N1 de l'autre côté de la Manche.
Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires anglaises, 100.000 personnes ont été contaminées la semaine passée, soit environ deux fois plus qu'une semaine auparavant. 63 d'entre elles sont en soins intensifs dans des hôpitaux. Ces chiffres ne valent que pour l'Angleterre, les autres régions britanniques devant publier leurs propres données.
Selon les dernières statistiques officielles, 31 personnes atteintes du virus sont déjà mortes au Royaume-Uni dont quatre en Ecosse. Pour faire face à la situation, les autorités ont mis en place une ligne téléphonique et un service sur Internet qui permettront aux malades de se procurer du Tamiflu sans consulter leur médecin.
Du Tamiflu sans passer par le médecin
Mais quelques heures après la mise en service du site, celui-ci a planté, après avoir reçu plus de 9 millions de connexions en une heure. En fin d'après-midi, les choses sont rentrées dans l'ordre, le nouveau service recevant tout de même environ 2.600 connexion par seconde.
Le site ainsi que la ligne téléphonique devraient permettre aux malades de recevoir un diagnostic, leur donnant droit, si une contamination à la grippe A est détectée, à un coupon pour retirer du Tamiflu. Une première polémique a néanmoins éclaté quand les médias britanniques ont révélé que la compagnie téléphonique Vodafone allait facturer les appels au numéro d'urgence à hauteur de 20 pence la minute. Ce qui pourrait représenter une facture d'environ quatre livres (soit 4,6 euros) pour un appel d'une durée classique de quinze minutes.
Suspension de l'usage du calice
Par ailleurs, face à la progression de l'épidémie, de nombreuses institutions en Grande-Bretagne sont remises en cause. Ainsi, les «freshers' week», ces semaines d'intégration avant le début de l'année universitaire, pourraient être annulées. La rentrée de septembre, qui concerne deux millions d'étudiants, pourrait en effet accélérer la propagation du virus. Des mesures de quarantaine dans les campus, voire de report des cours, sont évoquées, rapporte le Guardian.
L'institution religieuse n'est pas en reste puisque deux influents archevêques de l'Eglise anglicane ont recommandé jeudi la suspension de l'usage du calice lors de la communion. Quant à ceux qui souhaitent continuer à partager vin et pain, il leur est recommandé de se laver les mains avec soin. Il y a quelques jours, un évêque britannique avait déjà conseillé aux églises de ne plus mettre d'eau bénite dans les bénitiers, dans le même but.
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