Caracas invoque des raisons administratives à ces fermetures effectives depuis samedi. Mais les défenseurs de la liberté d'expression y voient, comme en 2007, une nouvelle censure. Quelque 200 autres stations sont menacées.
Trente-quatre radios et télévisions vénézuéliennes ont diffusé leur dernière émission samedi matin. Sur ordre du gouvernement du président Hugo Chavez, toutes ces antennes ont reçu une note de la Commission nationale des télécommunications (Conatel) vendredi soir, les informant que leur concession leur était retirée. Conatel a également mis en garde 200 autres stations contre une éventuelle suppression de leur concession.
Des raisons administratives sont invoquées par le pouvoir vénézuélien. Les 34 médias visés n'auraient pas effectué les démarches nécessaires pour le renouvellement de leur concession. Le directeur de Conatel, Diosdado Cabello, a affirmé que les fréquences seraient redistribuées à des personnes qui attendent depuis longtemps de pouvoir émettre. Depuis son arrivée au pouvoir, Hugo Chavez multiplie les mesures antilibérales visant à contrôler les médias privés, notamment par la création de nouvelles antennes placées sous la houlette de l'Etat ou d'associations.
«Non à la censure»
Les défenseurs de la liberté d'expression dénoncent de leur côté une censure. «Nous assistons au plus important dispositif de restrictions à la liberté d'expression jamais mis en place au Venezuela, sans précédent en période de démocratie», a déclaré Carlos Correa, directeur de l'organisation non gouvernementale de défense de la liberté d'expression, Espacio Público. Parmi les stations suspendues, le réseau CNB, qui comprend cinq radios d'information, se montrait critique à l'égard du président vénézuélien.
Des centaines de personnes se sont immédiatement massées aux sièges des stations en signe de protestation. A Caracas, devant le siège du CNB les pancartes proclamaient «Non à la censure», «Peuple, ouvre les yeux, c'est une dictature». Cette décision a un air de déjà vu. En 2007, la chaîne privée RCTV avait disparu des canaux hertziens sur ordre du gouvernement qui lui reprochait son ton acerbe à l'égard du pouvoir.
Ces fermetures soudaines interviennent alors qu'un projet de loi, présenté jeudi devant l'assemblée nationale, prévoit jusqu'à quatre ans d'emprisonnement pour les auteurs de «délits médiatiques». Les auteurs du projet de loi prévoient de sanctionner la divulgation d'une information jugée «fausse», «manipulée» ou «déformée». Sont également visés les médias qui diffusent des informations susceptibles de porter un «préjudice aux intérêts de l'Etat» ou constituent une atteinte à la «morale publique» et la «santé mentale».
Le figaro
Trente-quatre radios et télévisions vénézuéliennes ont diffusé leur dernière émission samedi matin. Sur ordre du gouvernement du président Hugo Chavez, toutes ces antennes ont reçu une note de la Commission nationale des télécommunications (Conatel) vendredi soir, les informant que leur concession leur était retirée. Conatel a également mis en garde 200 autres stations contre une éventuelle suppression de leur concession.
Des raisons administratives sont invoquées par le pouvoir vénézuélien. Les 34 médias visés n'auraient pas effectué les démarches nécessaires pour le renouvellement de leur concession. Le directeur de Conatel, Diosdado Cabello, a affirmé que les fréquences seraient redistribuées à des personnes qui attendent depuis longtemps de pouvoir émettre. Depuis son arrivée au pouvoir, Hugo Chavez multiplie les mesures antilibérales visant à contrôler les médias privés, notamment par la création de nouvelles antennes placées sous la houlette de l'Etat ou d'associations.
«Non à la censure»
Les défenseurs de la liberté d'expression dénoncent de leur côté une censure. «Nous assistons au plus important dispositif de restrictions à la liberté d'expression jamais mis en place au Venezuela, sans précédent en période de démocratie», a déclaré Carlos Correa, directeur de l'organisation non gouvernementale de défense de la liberté d'expression, Espacio Público. Parmi les stations suspendues, le réseau CNB, qui comprend cinq radios d'information, se montrait critique à l'égard du président vénézuélien.
Des centaines de personnes se sont immédiatement massées aux sièges des stations en signe de protestation. A Caracas, devant le siège du CNB les pancartes proclamaient «Non à la censure», «Peuple, ouvre les yeux, c'est une dictature». Cette décision a un air de déjà vu. En 2007, la chaîne privée RCTV avait disparu des canaux hertziens sur ordre du gouvernement qui lui reprochait son ton acerbe à l'égard du pouvoir.
Ces fermetures soudaines interviennent alors qu'un projet de loi, présenté jeudi devant l'assemblée nationale, prévoit jusqu'à quatre ans d'emprisonnement pour les auteurs de «délits médiatiques». Les auteurs du projet de loi prévoient de sanctionner la divulgation d'une information jugée «fausse», «manipulée» ou «déformée». Sont également visés les médias qui diffusent des informations susceptibles de porter un «préjudice aux intérêts de l'Etat» ou constituent une atteinte à la «morale publique» et la «santé mentale».
Le figaro
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