A l’occasion de la réunion annuelle du Conseil Fédéral (CF) du CMA qui s’est déroulée du 31 juillet au 1er août 2009 à Tigzirt, en Kabylie, un émissaire de la Kaddafi International Foundation a remis au Président du CMA, une invitation que lui a adressée Seif El-Islam Kaddafi, Président de ladite Fondation, à se rendre à Tripoli afin d’assister à la fête nationale de la jeunesse libyenne prévue pour le 20 août 2009 et discuter des possibilités d’établir des relations de partenariat entre les deux organisations.
Après avoir écouté M’Hamed Hamrani, membre du CF-Libye et ses arguments favorables aux visites passées et futures du CMA en Libye, et après un intense débat sur ce sujet, le Conseil Fédéral a voté à une large majorité en faveur d’une réponse positive à l’invitation adressée par le Président de la Kaddafi International Foundation au CMA.
La délégation du CMA prévue pour se rendre en Libye, devait être limitée au Président du CMA et aux Vice-Présidents régionaux.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion le 18 août pour Tripoli, Hocine Azem, Vice-Président pour l’Algérie, a été interpellé par deux agents de police à l’aéroport d’Alger et conduit dans les bureaux de la police judiciaire où ils lui ont retiré sa carte d’identité et son passeport et interrogé pendant trois heures. L’interrogatoire a porté sur les activités du CMA, l’objet de la visite en Libye, le contenu des rapports du CMA à l’ONU, etc. Les policiers ont ensuite «conseillé» à Hocine Azem de faire en sorte que le CMA évite désormais les sujets tels que «le droit à l’autodétermination de la Kabylie» et «l’impunité», sinon «cela pourrait devenir dangereux». Ils l’ont ensuite informé qu’il pourra récupérer ses papiers au commissariat de Tizi-Wezzu. Le lendemain, Hocine Azem a effectivement retrouvé ses documents d’identité mais dans un état dégradé, probablement de manière à ce qu’ils ne soient plus utilisables.
Le CMA exprime sa sympathie et sa solidarité avec son Vice-Président et condamne fermement cet acte répressif qui prive un militant des droits humains de son droit fondamental à la liberté de circulation. Le CMA a aussitôt alerté les organes compétents des Nations Unies et réaffirme que quelle que soit la brutalité des méthodes du pouvoir algérien, il poursuivra avec confiance et détermination sa mission de défense des droits et des libertés des Amazighs.
Finalement, la délégation du CMA qui s’est rendue à Tripoli était composée de Belkacem Lounes, Président, Jaime Saenz, Vice-Président pour l’archipel Canarien, Khalid Zerrari, Vice-Président pour le Maroc, Cheikh Ag Baye, Vice-Président pour Kel Tamacheq (Touaregs).
Au siège de la Kaddafi Foundation à Tripoli, les représentants du CMA ont participé à plusieurs séances de travail avec les membres du bureau exécutif de la Fondation, au cours desquelles les deux organisations se sont présentées l’une à l’autre, avant d’aborder toutes les questions internationales et nationales posées par l’une ou l’autre des deux parties. Parmi les sujets examinés et sur lesquels les deux organisations pourraient coopérer dans l’avenir, figurent la décolonisation des derniers territoires colonisés en Afrique du Nord, l’émigration et les droits des immigrés, la lutte contre la pauvreté particulièrement dans les régions marginalisées, la protection et la promotion des patrimoines locaux, l’union des pays et des peuples d’Afrique du Nord et Sahara, dans le respect de leur diversité, la réaffirmation des droits économiques, sociaux, culturels et linguistiques des peuples d’Afrique du Nord et Sahara, sans aucune discrimination.
La délégation du CMA a également été reçue par Seif El-Islam Kaddafi, dans sa résidence de Tripoli. Les membres du CMA lui ont rappelé la situation de déni qui frappe la question amazighe en Libye et ont souligné les obstacles, les interdits, les discriminations et parfois même la violence exercés à l’encontre des militants et des citoyens Amazighs. L’agression des membres libyens du CMA en décembre dernier et le cas des exilés politiques Amazighs ont également été soumis au Président de la Kaddafi International Foundation. Dans ses réponses, Seif El-Islam a affirmé notamment qu’il serait toujours aux côtés de ceux/celles qui revendiquent leur liberté d’expression et leurs droits culturels et linguistiques et qu’il agira pour que progressivement, Tamazight prenne toute sa place en Libye, car elle est partie intégrante de l’identité libyenne. Il s’est déclaré très favorable au projet d’une institution culturelle amazighe en Libye. Concernant les citoyens Amazighs libyens exilés, Seif El-Islam Kaddafi s’est engagé à les rencontrer et à œuvrer pour que toutes les conditions de sécurité et de liberté leurs soient garanties dans le cas où ils souhaiteraient rentrer au pays.
Les représentants du CMA ont insisté sur le fait qu’en dehors des déclarations de bonnes intentions, les Amazighs attendent avec impatience leur traduction concrète sur le terrain aussi bien en Libye que dans les autres pays.
Les deux organisations ont enfin convenu de se retrouver pour poursuivre les échanges de points de vue et tisser des liens de coopération dans les domaines social, culturel et des droits de l’homme.
Au cours de son séjour en Libye, la délégation du CMA a également rencontré différents représentants du mouvement culturel amazigh. Les débats ont notamment porté sur les atteintes aux droits et aux libertés des Amazighs de ce pays et sur les revendications notamment culturelles et linguistiques que l’Etat libyen est appelé à satisfaire.
Tripoli, 10/08/2959 - 22/08/2009
Le secrétariat du CMA
Après avoir écouté M’Hamed Hamrani, membre du CF-Libye et ses arguments favorables aux visites passées et futures du CMA en Libye, et après un intense débat sur ce sujet, le Conseil Fédéral a voté à une large majorité en faveur d’une réponse positive à l’invitation adressée par le Président de la Kaddafi International Foundation au CMA.
La délégation du CMA prévue pour se rendre en Libye, devait être limitée au Président du CMA et aux Vice-Présidents régionaux.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion le 18 août pour Tripoli, Hocine Azem, Vice-Président pour l’Algérie, a été interpellé par deux agents de police à l’aéroport d’Alger et conduit dans les bureaux de la police judiciaire où ils lui ont retiré sa carte d’identité et son passeport et interrogé pendant trois heures. L’interrogatoire a porté sur les activités du CMA, l’objet de la visite en Libye, le contenu des rapports du CMA à l’ONU, etc. Les policiers ont ensuite «conseillé» à Hocine Azem de faire en sorte que le CMA évite désormais les sujets tels que «le droit à l’autodétermination de la Kabylie» et «l’impunité», sinon «cela pourrait devenir dangereux». Ils l’ont ensuite informé qu’il pourra récupérer ses papiers au commissariat de Tizi-Wezzu. Le lendemain, Hocine Azem a effectivement retrouvé ses documents d’identité mais dans un état dégradé, probablement de manière à ce qu’ils ne soient plus utilisables.
Le CMA exprime sa sympathie et sa solidarité avec son Vice-Président et condamne fermement cet acte répressif qui prive un militant des droits humains de son droit fondamental à la liberté de circulation. Le CMA a aussitôt alerté les organes compétents des Nations Unies et réaffirme que quelle que soit la brutalité des méthodes du pouvoir algérien, il poursuivra avec confiance et détermination sa mission de défense des droits et des libertés des Amazighs.
Finalement, la délégation du CMA qui s’est rendue à Tripoli était composée de Belkacem Lounes, Président, Jaime Saenz, Vice-Président pour l’archipel Canarien, Khalid Zerrari, Vice-Président pour le Maroc, Cheikh Ag Baye, Vice-Président pour Kel Tamacheq (Touaregs).
Au siège de la Kaddafi Foundation à Tripoli, les représentants du CMA ont participé à plusieurs séances de travail avec les membres du bureau exécutif de la Fondation, au cours desquelles les deux organisations se sont présentées l’une à l’autre, avant d’aborder toutes les questions internationales et nationales posées par l’une ou l’autre des deux parties. Parmi les sujets examinés et sur lesquels les deux organisations pourraient coopérer dans l’avenir, figurent la décolonisation des derniers territoires colonisés en Afrique du Nord, l’émigration et les droits des immigrés, la lutte contre la pauvreté particulièrement dans les régions marginalisées, la protection et la promotion des patrimoines locaux, l’union des pays et des peuples d’Afrique du Nord et Sahara, dans le respect de leur diversité, la réaffirmation des droits économiques, sociaux, culturels et linguistiques des peuples d’Afrique du Nord et Sahara, sans aucune discrimination.
La délégation du CMA a également été reçue par Seif El-Islam Kaddafi, dans sa résidence de Tripoli. Les membres du CMA lui ont rappelé la situation de déni qui frappe la question amazighe en Libye et ont souligné les obstacles, les interdits, les discriminations et parfois même la violence exercés à l’encontre des militants et des citoyens Amazighs. L’agression des membres libyens du CMA en décembre dernier et le cas des exilés politiques Amazighs ont également été soumis au Président de la Kaddafi International Foundation. Dans ses réponses, Seif El-Islam a affirmé notamment qu’il serait toujours aux côtés de ceux/celles qui revendiquent leur liberté d’expression et leurs droits culturels et linguistiques et qu’il agira pour que progressivement, Tamazight prenne toute sa place en Libye, car elle est partie intégrante de l’identité libyenne. Il s’est déclaré très favorable au projet d’une institution culturelle amazighe en Libye. Concernant les citoyens Amazighs libyens exilés, Seif El-Islam Kaddafi s’est engagé à les rencontrer et à œuvrer pour que toutes les conditions de sécurité et de liberté leurs soient garanties dans le cas où ils souhaiteraient rentrer au pays.
Les représentants du CMA ont insisté sur le fait qu’en dehors des déclarations de bonnes intentions, les Amazighs attendent avec impatience leur traduction concrète sur le terrain aussi bien en Libye que dans les autres pays.
Les deux organisations ont enfin convenu de se retrouver pour poursuivre les échanges de points de vue et tisser des liens de coopération dans les domaines social, culturel et des droits de l’homme.
Au cours de son séjour en Libye, la délégation du CMA a également rencontré différents représentants du mouvement culturel amazigh. Les débats ont notamment porté sur les atteintes aux droits et aux libertés des Amazighs de ce pays et sur les revendications notamment culturelles et linguistiques que l’Etat libyen est appelé à satisfaire.
Tripoli, 10/08/2959 - 22/08/2009
Le secrétariat du CMA