Le Haut Commissaire aux Réfugiés, M. Antonio Guterres, mandaté par les Nation unies, a entamé une visite dans les camps de Tindouf où sont séquestrés près de 45.000 Sahraouis marocains sous la menace du polisario et des services algériens. Depuis des années, en effet, plus exactement depuis 1976, l'Algérie s'est obstinée à interdire toute visite de ce genre. Depuis cette date, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations unies réclame l'autorisation d'accéder aux camps… en vain. Il n'a cessé de se heurter au refus catégorique des autorités algériennes qui, pour une raison ou une autre, lui ont opposé une nette fin de non-recevoir, semant le doute dans les esprits, entretenant aussi la plus grande ambiguïté sur ce sujet. Pourquoi le gouvernement algérien s'obstine-t-il à ne pas laisser une mission du HCR accéder aux camps ? La question, lancinante et pertinente, n'a pas plus de réponse que celle que l'on se pose depuis des années: pourquoi l'Algérie entretient-elle un conflit factice au Sahara? Il y a d'abord à clarifier un champ, tenu dans l'obscurité rédhibitoire par le gouvernement algérien. Il s'agit de la notion de «réfugiés» véhiculée depuis des années par le gouvernement algérien et le polisario, parqués à Tindouf et Lahmada et que nous qualifions, pour notre part, de séquestrés, ni plus ni moins.
Ils n'ont jamais constitué un groupe de «réfugiés», mais plutôt des Sahraouis marocains faits prisonniers par le polisario. On n'a jamais cessé de dire et d'écrire dans les colonnes du «Matin» depuis trente ans maintenant que les séparatistes avaient quitté le territoire libéré en 1975, après la Marche verte, dans les fourgons de l'armée algérienne, emmenant avec eux, «manu militari», quelques familles, traversant ainsi la frontière la plus proche et s'installant à Tindouf. On n'a jamais cessé non plus de souligner que la poignée de partisans du polisario, composée de Marocains et de Mauritaniens, n'excédait nullement le nombre de quelques centaines de personnes. Enfin, il convient de souligner que le gouvernement algérien, avec son armada de responsables de renseignements –avec la complicité surprenante d'anciens franquistes espagnols– avait organisé leur accueil et leur encadrement. Pendant des années, nous avons dénoncé la mascarade d'un «peuple sahraoui réfugié à Tindouf», alors qu'il ne s'agit que d'une devanture, un paravent destiné à fourvoyer la communauté internationale.
Tant et si bien qu'il est devenu paradoxal, à tout le moins choquant, de voir le gouvernement algérien se mobiliser en sa faveur tout en refusant au HCR de rendre visite aux camps de Tindouf. Cette contradiction tient simplement au fait que le polisario entend se réfugier derrière l'image fabriquée d'un «peuple martyr», cantonné dans des tentes, pour bénéficier de l'aide en tous genres que la communauté internationale avait commencé à lui fournir et dont la nomenklatura militaire ne s'est pas fait faute de s'emparer avec une rapacité qui n'en finit point de bouleverser les consciences universelles.
De «réfugiés» sahraouis, il n'en a jamais été question à vrai dire. En revanche, des séquestrés campent à Tindouf, derrière des barbelés qui rappellent de sinistres époques, surveillés par des miradors, parfois traversés par quelques audacieux qui parviennent à fausser la vigilance des gardes, regagner le Maroc et raconter le calvaire de cette Kolyma appelée Tindouf. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix, un cycle de sécheresses s'était abattu sur la région du Sahel, dans ce no man's land déshérité, poussant les populations du Niger, du Mali et du sud de la Mauritanie à transhumer et franchir les frontières factices pour trouver des points d'eau et une terre clémente.
Des centaines d'entre elles se sont trouvées embarquées et embrigadées de force dans les rangs du polisario et la propagande algérienne s'en était donnée à cœur joie pour grossir ainsi le chiffre de pseudo-Sahraouis. De 30 à 35.000 personnes, le chiffre est étrangement passé en un laps de temps à près de 1 million d'âmes ! Comble du ridicule, miracle de génération spontanée qu'aucun démographe averti dans le monde ne saurait expliquer. Ce n'est pas simplement une réalité délibérément maquillée, c'est une grossière manipulation. Le Maroc, tout au long des dernières années, n'avait de cesse de la dénoncer et d'exiger qu'une identification d'authentiques Sahraouis soit entreprise afin de faire la part des choses et surtout de mettre en lumière la mystification algérienne dans cette affaire.
Il faut souhaiter que le représentant du HCR puisse se faire une idée juste sur la situation dans les camps de séquestration et mesure à quel point la propagande mensongère algérienne est néfaste: les détournements de l'aide internationale, l'instauration d'un système d'esclavage envers les populations noires, les kidnappings d'enfants envoyés en formation à Cuba, le mercenariat, le trafic d'armes et de drogue, une complice et grave collusion avec al-Qaïda, ce ne sont là que des images réelles que dénonce, de manière régulière, la presse honnête. Pis encore: les familles marocaines détenues, souhaitant regagner la mère-patrie, le Maroc, subissent pressions et chantage…leurs enfants menacés. La communauté internationale ne saurait demeurer impassible à cette tragédie. Par LE MATIN
Ils n'ont jamais constitué un groupe de «réfugiés», mais plutôt des Sahraouis marocains faits prisonniers par le polisario. On n'a jamais cessé de dire et d'écrire dans les colonnes du «Matin» depuis trente ans maintenant que les séparatistes avaient quitté le territoire libéré en 1975, après la Marche verte, dans les fourgons de l'armée algérienne, emmenant avec eux, «manu militari», quelques familles, traversant ainsi la frontière la plus proche et s'installant à Tindouf. On n'a jamais cessé non plus de souligner que la poignée de partisans du polisario, composée de Marocains et de Mauritaniens, n'excédait nullement le nombre de quelques centaines de personnes. Enfin, il convient de souligner que le gouvernement algérien, avec son armada de responsables de renseignements –avec la complicité surprenante d'anciens franquistes espagnols– avait organisé leur accueil et leur encadrement. Pendant des années, nous avons dénoncé la mascarade d'un «peuple sahraoui réfugié à Tindouf», alors qu'il ne s'agit que d'une devanture, un paravent destiné à fourvoyer la communauté internationale.
Tant et si bien qu'il est devenu paradoxal, à tout le moins choquant, de voir le gouvernement algérien se mobiliser en sa faveur tout en refusant au HCR de rendre visite aux camps de Tindouf. Cette contradiction tient simplement au fait que le polisario entend se réfugier derrière l'image fabriquée d'un «peuple martyr», cantonné dans des tentes, pour bénéficier de l'aide en tous genres que la communauté internationale avait commencé à lui fournir et dont la nomenklatura militaire ne s'est pas fait faute de s'emparer avec une rapacité qui n'en finit point de bouleverser les consciences universelles.
De «réfugiés» sahraouis, il n'en a jamais été question à vrai dire. En revanche, des séquestrés campent à Tindouf, derrière des barbelés qui rappellent de sinistres époques, surveillés par des miradors, parfois traversés par quelques audacieux qui parviennent à fausser la vigilance des gardes, regagner le Maroc et raconter le calvaire de cette Kolyma appelée Tindouf. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix, un cycle de sécheresses s'était abattu sur la région du Sahel, dans ce no man's land déshérité, poussant les populations du Niger, du Mali et du sud de la Mauritanie à transhumer et franchir les frontières factices pour trouver des points d'eau et une terre clémente.
Des centaines d'entre elles se sont trouvées embarquées et embrigadées de force dans les rangs du polisario et la propagande algérienne s'en était donnée à cœur joie pour grossir ainsi le chiffre de pseudo-Sahraouis. De 30 à 35.000 personnes, le chiffre est étrangement passé en un laps de temps à près de 1 million d'âmes ! Comble du ridicule, miracle de génération spontanée qu'aucun démographe averti dans le monde ne saurait expliquer. Ce n'est pas simplement une réalité délibérément maquillée, c'est une grossière manipulation. Le Maroc, tout au long des dernières années, n'avait de cesse de la dénoncer et d'exiger qu'une identification d'authentiques Sahraouis soit entreprise afin de faire la part des choses et surtout de mettre en lumière la mystification algérienne dans cette affaire.
Il faut souhaiter que le représentant du HCR puisse se faire une idée juste sur la situation dans les camps de séquestration et mesure à quel point la propagande mensongère algérienne est néfaste: les détournements de l'aide internationale, l'instauration d'un système d'esclavage envers les populations noires, les kidnappings d'enfants envoyés en formation à Cuba, le mercenariat, le trafic d'armes et de drogue, une complice et grave collusion avec al-Qaïda, ce ne sont là que des images réelles que dénonce, de manière régulière, la presse honnête. Pis encore: les familles marocaines détenues, souhaitant regagner la mère-patrie, le Maroc, subissent pressions et chantage…leurs enfants menacés. La communauté internationale ne saurait demeurer impassible à cette tragédie. Par LE MATIN
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