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NOVO-OGAREVO (Russie) - Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a estimé vendredi que l'Iran devait "faire preuve de retenue" dans son programme nucléaire mais qu'une attaque contre ce pays serait "inacceptable" et "dangereuse".
"Les Iraniens doivent faire preuve de retenue sur leur programme nucléaire", a déclaré M. Poutine devant des experts étrangers sur la Russie et des journalistes membres du groupe dit de Valdaï, lors d'une rencontre à sa résidence de Novo-Ogarevo près de Moscou.
Interrogé sur une éventuelle attaque contre l'Iran, évoquée en coulisses comme une option possible pour neutraliser les installations nucléaires de ce pays, M. Poutine a jugé qu'elle n'aboutirait pas au but recherché.
"Ce serait très dangereux, inacceptable, cela mènerait à une explosion du terrorisme, augmenterait l'influence des extrémistes et je doute beaucoup, quel que soit celui qui procède à ces frappes, qu'elles atteignent le but fixé", a-t-il dit.
"Avec l'Iran, ces méthodes ne permettront pas d'atteindre le but recherché. Il faut continuer le dialogue", a-t-il insisté.
M. Poutine a souligné que la Russie était prête à s'associer aux efforts diplomatiques de la communauté internationale pour stopper la prolifération nucléaire. "Et cela ne concerne pas que l'Iran", a-t-il dit dans une allusion notamment à la Corée du Nord.
"La Russie est prête, avec la communauté internationale, à trouver les moyens d'assurer à l'Iran l'accès à la technologie nucléaire civile mais pas à l'arme atomique", a-t-il également dit.
Mais si l'Iran a droit à un programme nucléaire civil, "il doit aussi comprendre dans quelle région du monde il se trouve", a insisté le Premier ministre.
"C'est une région dangereuse et l'Iran doit faire preuve de responsabilité, notamment tenir compte des craintes d'Israël et cela d'autant plus après les déclarations absolument inacceptables sur la destruction de l'Etat d'Israël", a-t-il ajouté.
M. Poutine s'est refusé à commenter des informations de presse faisant état d'une visite secrète du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi à Moscou pour faire part de sa préoccupation devant un contrat de vente d'armes russes sophistiquées à l'Iran.
"On ne parle que de faits avérés", a-t-il lancé en riant.
Israël tente depuis des années de convaincre Moscou de ne pas fournir à l'Iran un système de défense anti-aérien S-300 qui pourrait être déployé autour des installations nucléaires iraniennes.
Interrogé sur l'achèvement prochain par les Russes de la centrale de Bouchehr, dans le sud de l'Iran, un projet qui inquiète aussi les Occidentaux, M. Poutine a sobrement répondu : "c'est une affaire commerciale".
(©AFP / 11 septembre 2009 16h29)
"Les Iraniens doivent faire preuve de retenue sur leur programme nucléaire", a déclaré M. Poutine devant des experts étrangers sur la Russie et des journalistes membres du groupe dit de Valdaï, lors d'une rencontre à sa résidence de Novo-Ogarevo près de Moscou.
Interrogé sur une éventuelle attaque contre l'Iran, évoquée en coulisses comme une option possible pour neutraliser les installations nucléaires de ce pays, M. Poutine a jugé qu'elle n'aboutirait pas au but recherché.
"Ce serait très dangereux, inacceptable, cela mènerait à une explosion du terrorisme, augmenterait l'influence des extrémistes et je doute beaucoup, quel que soit celui qui procède à ces frappes, qu'elles atteignent le but fixé", a-t-il dit.
"Avec l'Iran, ces méthodes ne permettront pas d'atteindre le but recherché. Il faut continuer le dialogue", a-t-il insisté.
M. Poutine a souligné que la Russie était prête à s'associer aux efforts diplomatiques de la communauté internationale pour stopper la prolifération nucléaire. "Et cela ne concerne pas que l'Iran", a-t-il dit dans une allusion notamment à la Corée du Nord.
"La Russie est prête, avec la communauté internationale, à trouver les moyens d'assurer à l'Iran l'accès à la technologie nucléaire civile mais pas à l'arme atomique", a-t-il également dit.
Mais si l'Iran a droit à un programme nucléaire civil, "il doit aussi comprendre dans quelle région du monde il se trouve", a insisté le Premier ministre.
"C'est une région dangereuse et l'Iran doit faire preuve de responsabilité, notamment tenir compte des craintes d'Israël et cela d'autant plus après les déclarations absolument inacceptables sur la destruction de l'Etat d'Israël", a-t-il ajouté.
M. Poutine s'est refusé à commenter des informations de presse faisant état d'une visite secrète du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi à Moscou pour faire part de sa préoccupation devant un contrat de vente d'armes russes sophistiquées à l'Iran.
"On ne parle que de faits avérés", a-t-il lancé en riant.
Israël tente depuis des années de convaincre Moscou de ne pas fournir à l'Iran un système de défense anti-aérien S-300 qui pourrait être déployé autour des installations nucléaires iraniennes.
Interrogé sur l'achèvement prochain par les Russes de la centrale de Bouchehr, dans le sud de l'Iran, un projet qui inquiète aussi les Occidentaux, M. Poutine a sobrement répondu : "c'est une affaire commerciale".
(©AFP / 11 septembre 2009 16h29)