Après son échec de s'installer en Algérie et profiter encore plus de la manne publicitaire, considérée comme la plus importante du Maghreb, c'est vers le Maroc que le tunisien, Nabil Karoui, directeur de la Chaîne, s'est tourné pour prendre sa revanche d'une Algérie qui a refusé de...
Il y a quelques temps, on la disait en perdition. Voilà qu'elle revient avec force sur la scène médiatique Maghrébine, un nouveau souffle La chaine privée tunisienne a réussi à décrocher l'interview du Premier Ministre Italien, Silvio Berlusconi en visite officielle à Tunis. Une interview de 40 mn, qui a suscité des interrogations, notamment sur ce retour en force de Nessma TV, qui croulait sous les dettes. Pour trouver les réponses à ces questions, il faut revenir au lancement de la chaîne, qui initialement était lancée par le groupe publicitaire tunisien « Karoui & Karoui » pour les besoins de la version Maghrébine de la Star Academy. Une version qui a défié la chronique à cause de problèmes rencontrés avec le groupe libanais Chouieri, propriétaire de Star Academy, version pays arabes.
Des problèmes qui sont venus s'ajouter aux soucis financiers de la toute nouvelle chaîne, qui s'est vue obligée d'augmenter son capital, se retrouvant du coup actionnaire minoritaire, face à des géants de l'audiovisuel.
Des géants qui ont pour nom Tarak Ben Ammar, le franco-tunisien, déjà célèbre pour ses productions cinématographiques et artistiques de par le monde, notamment en France et aux USA. Ainsi que le célèbre groupe italien Mediaset, appartenant à Silvio Berlusconi. Un investissement de 21 millions d'euros. A partir de là, on trouve l'explication du passage de Silvio Berlusconi sur « sa » Nessma TV.
Mais pour comprendre le pari de ces deux professionnels des médias, il faut revenir aux chiffres et aux potentiels de la région du Maghreb Arabe. Même si pour Tarak Ben Ammar, on peut avancer une explication quant à son implication dans ce projet par son désir de sauver un projet médiatique tunisien précurseur dans la région.
Mais reste qu'au delà du sentiment patriotique dont peut faire preuve Ben Ammar, un réel potentiel d'un point de vue purement commercial.
Pour se rendre compte de ce potentiel, il faut revenir sur les chiffres de l'audimat dans cette région qui approchent les 90 millions de téléspectateurs, rien que pour les trois pays, Algérie, Tunisie et le Maroc. Cela sans compter les quelques 6 millions de maghrébins en France et deux millions en Italie. Deux millions que peut toucher Berlusconi, grâce à sa chaîne de télévision, en cas de vote.
Cependant, reste le vrai enjeu de la chaîne qui aspire à se démarquer du paysage audiovisuel dominant dans la région et qui reste partagé entre les groupes français, détenant le monopole de la production au Maroc. Mais surtout se démarquer des groupes orientaux qui contrôlent complètement le paysage médiatique, à l'image du groupe Walid Bentalal et Walid El-Ibrahim Pdg du groupe MBC. Ces derniers étant accusés de véhiculer un contenu qui ne correspond pas avec la culture de l'ensemble des pays du Maghreb.
Mais pas seulement, puisque la chaîne tunisienne est tolérée en Tunisie, politiquement parlant, parce qu'elle tente de faire face au nombre grandissant des chaînes islamistes à tendance extrémiste.
Cependant, à force de vouloir proposer un autre modèle de la société maghrébine, différent de celui présenté par les chaînes orientales, Nessma TV de par son programme proposé jusque là risque de tomber dans le piège de fuir un modèle pour épouser un autre qui, lui aussi, n'a rien à avoir avec la population du Maghreb.
Comme ce fut le cas avec la grille présentée durant le mois de ramadhan, qui criait le plagiat des chaînes françaises. On ne parle pas seulement de la fameuse émission de France 2, Envoyé Spécial, dont on a fait un remake à la maghrébine. Mais plus le plagiat des décors et contenus de l'ensemble des émissions. A commencer par Ness Nessma, qui n'est qu'une copie non conforme des émissions de Canal + où TF1, ou bien la bande à Ruquier sur France 2.
On peut toujours dire que le concept est universel et peut être adapté dans n'importe quel pays, seulement l'adaptation faite par Nessma TV laisse à désirer. Le manque d'harmonie et d'originalité, mais surtout d'authenticité, à fait que même avec les moyens techniques dont elle dispose, le contenu reste lourd et loin de satisfaire l'audimat habitué à des standards plus élevés. Comme quoi les bonnes idées n'ont rien à avoir avec les moyens, et que même avec les millions de dollars de Berlusconi et de Ben Ammar, les frères Karoui devront faire preuve de plus d'intelligence dans le choix de leur contenu pour satisfaire des téléspectateurs avisés. Des téléspectateurs en mal d'authenticité maghrébine. Pour cela Nessma TV devra mettre un terme au suivisme aveugle et inintelligent pour avoir le mérite d'être la chaîne du grand Maghreb. Et là, c'est tout un autre programme qui renvoie à bien d'autres fondamentaux !
Quel Maghreb pour Nessma TV ?
« La télé du Grand Maghreb », c'est le slogan choisi par les publicitaires de Nessma TV pour dire leur attachement ou plutôt leur détermination de réussir là où les politiques ont échoué, à savoir l'unification du grand Maghreb, ne serait-ce que culturellement. Cependant, il semble y avoir une confusion de taille quant au Maghreb vu par Nessma TV. Puisqu'ils omettent de montrer les frontières du Sahara occidental, pire encore ils incluent dans la carte du royaume chérifien les territoires Sahraouis occupés par le Maroc. Cela peut s'expliquer par l'intention des propriétaires de la chaîne de profiter de la manne publicitaire au Maroc au détriment du destin d'un peuple. A ce propos Nabil Karoui, PDG de Nessma TV, dira que : «notre objectif est de récolter, à moyen terme, 15% des recettes publicitaires au Maroc». Une déclaration qui en dit long sur les réelles motivations de la chaîne privée.
Eldjazair com
Il y a quelques temps, on la disait en perdition. Voilà qu'elle revient avec force sur la scène médiatique Maghrébine, un nouveau souffle La chaine privée tunisienne a réussi à décrocher l'interview du Premier Ministre Italien, Silvio Berlusconi en visite officielle à Tunis. Une interview de 40 mn, qui a suscité des interrogations, notamment sur ce retour en force de Nessma TV, qui croulait sous les dettes. Pour trouver les réponses à ces questions, il faut revenir au lancement de la chaîne, qui initialement était lancée par le groupe publicitaire tunisien « Karoui & Karoui » pour les besoins de la version Maghrébine de la Star Academy. Une version qui a défié la chronique à cause de problèmes rencontrés avec le groupe libanais Chouieri, propriétaire de Star Academy, version pays arabes.
Des problèmes qui sont venus s'ajouter aux soucis financiers de la toute nouvelle chaîne, qui s'est vue obligée d'augmenter son capital, se retrouvant du coup actionnaire minoritaire, face à des géants de l'audiovisuel.
Des géants qui ont pour nom Tarak Ben Ammar, le franco-tunisien, déjà célèbre pour ses productions cinématographiques et artistiques de par le monde, notamment en France et aux USA. Ainsi que le célèbre groupe italien Mediaset, appartenant à Silvio Berlusconi. Un investissement de 21 millions d'euros. A partir de là, on trouve l'explication du passage de Silvio Berlusconi sur « sa » Nessma TV.
Mais pour comprendre le pari de ces deux professionnels des médias, il faut revenir aux chiffres et aux potentiels de la région du Maghreb Arabe. Même si pour Tarak Ben Ammar, on peut avancer une explication quant à son implication dans ce projet par son désir de sauver un projet médiatique tunisien précurseur dans la région.
Mais reste qu'au delà du sentiment patriotique dont peut faire preuve Ben Ammar, un réel potentiel d'un point de vue purement commercial.
Pour se rendre compte de ce potentiel, il faut revenir sur les chiffres de l'audimat dans cette région qui approchent les 90 millions de téléspectateurs, rien que pour les trois pays, Algérie, Tunisie et le Maroc. Cela sans compter les quelques 6 millions de maghrébins en France et deux millions en Italie. Deux millions que peut toucher Berlusconi, grâce à sa chaîne de télévision, en cas de vote.
Cependant, reste le vrai enjeu de la chaîne qui aspire à se démarquer du paysage audiovisuel dominant dans la région et qui reste partagé entre les groupes français, détenant le monopole de la production au Maroc. Mais surtout se démarquer des groupes orientaux qui contrôlent complètement le paysage médiatique, à l'image du groupe Walid Bentalal et Walid El-Ibrahim Pdg du groupe MBC. Ces derniers étant accusés de véhiculer un contenu qui ne correspond pas avec la culture de l'ensemble des pays du Maghreb.
Mais pas seulement, puisque la chaîne tunisienne est tolérée en Tunisie, politiquement parlant, parce qu'elle tente de faire face au nombre grandissant des chaînes islamistes à tendance extrémiste.
Cependant, à force de vouloir proposer un autre modèle de la société maghrébine, différent de celui présenté par les chaînes orientales, Nessma TV de par son programme proposé jusque là risque de tomber dans le piège de fuir un modèle pour épouser un autre qui, lui aussi, n'a rien à avoir avec la population du Maghreb.
Comme ce fut le cas avec la grille présentée durant le mois de ramadhan, qui criait le plagiat des chaînes françaises. On ne parle pas seulement de la fameuse émission de France 2, Envoyé Spécial, dont on a fait un remake à la maghrébine. Mais plus le plagiat des décors et contenus de l'ensemble des émissions. A commencer par Ness Nessma, qui n'est qu'une copie non conforme des émissions de Canal + où TF1, ou bien la bande à Ruquier sur France 2.
On peut toujours dire que le concept est universel et peut être adapté dans n'importe quel pays, seulement l'adaptation faite par Nessma TV laisse à désirer. Le manque d'harmonie et d'originalité, mais surtout d'authenticité, à fait que même avec les moyens techniques dont elle dispose, le contenu reste lourd et loin de satisfaire l'audimat habitué à des standards plus élevés. Comme quoi les bonnes idées n'ont rien à avoir avec les moyens, et que même avec les millions de dollars de Berlusconi et de Ben Ammar, les frères Karoui devront faire preuve de plus d'intelligence dans le choix de leur contenu pour satisfaire des téléspectateurs avisés. Des téléspectateurs en mal d'authenticité maghrébine. Pour cela Nessma TV devra mettre un terme au suivisme aveugle et inintelligent pour avoir le mérite d'être la chaîne du grand Maghreb. Et là, c'est tout un autre programme qui renvoie à bien d'autres fondamentaux !
Quel Maghreb pour Nessma TV ?
« La télé du Grand Maghreb », c'est le slogan choisi par les publicitaires de Nessma TV pour dire leur attachement ou plutôt leur détermination de réussir là où les politiques ont échoué, à savoir l'unification du grand Maghreb, ne serait-ce que culturellement. Cependant, il semble y avoir une confusion de taille quant au Maghreb vu par Nessma TV. Puisqu'ils omettent de montrer les frontières du Sahara occidental, pire encore ils incluent dans la carte du royaume chérifien les territoires Sahraouis occupés par le Maroc. Cela peut s'expliquer par l'intention des propriétaires de la chaîne de profiter de la manne publicitaire au Maroc au détriment du destin d'un peuple. A ce propos Nabil Karoui, PDG de Nessma TV, dira que : «notre objectif est de récolter, à moyen terme, 15% des recettes publicitaires au Maroc». Une déclaration qui en dit long sur les réelles motivations de la chaîne privée.
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