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Dissolution du parti kurde(DTP) par la justice en Turquie

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  • Dissolution du parti kurde(DTP) par la justice en Turquie

    La Cour constitutionnelle s'est prononcée à l'unanimité vendredi pour la dissolution du principal parti kurde en Turquie, le Parti pour une société démocratique (DTP).

    La formation kurde était accusée de séparatisme et de collusion avec l'organisation rebelle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le procureur en chef de la Cour de cassation avait ouvert des poursuites en 2007, estimant que le DTP était devenu «le foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'État et à son unité indivisible». Le magistrat réclamait également que 220 membres du DTP soient interdits d'activités politiques pour une période de cinq ans. Les onze juges ont suivi sa réquisition pour 37 d'entre eux, dont Ahmet Turk, le coprésident du parti kurde.

    Climat fortement dégradé

    La Cour constitutionnelle avait commencé ses délibérations mardi et l'interdiction était redoutée. Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a d'ailleurs écourté la visite qu'il effectuait au Mexique pour rentrer en Turquie vendredi. Cette semaine, le DTP avait prévenu qu'en cas de dissolution ses 21 députés démissionneraient du Parlement. La décision de la plus haute instance judiciaire du pays risque de plonger la Turquie dans une période d'instabilité politique. En octobre, le gouvernement islamo-conservateur avait annoncé des mesures en faveur de la minorité kurde dans l'espoir de mettre un terme à la guérilla menée par le PKK contre les forces armées turques et qui a fait plus de 45 000 morts, essentiellement kurdes, en vingt-cinq ans.

    L'interdiction prononcée par la Cour constitutionnelle hypothèque fortement l'«ouverture démocratique» lancée par le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir. De nombreux observateurs ont mis en garde contre une telle dissolution, estimant qu'elle rendrait impossible toute réconciliation en coupant les canaux politiques nécessaires à la négociation. Le climat s'est d'ailleurs fortement dégradé ces derniers jours. Des émeutes ont eu lieu dans plusieurs villes où des milliers de Kurdes ont manifesté contre les conditions de détention de leur leader, Abdullah Öcalan. Lundi, sept soldats sont morts dans une embuscade en Anatolie. Le DTP avait alors condamné cette attaque. Mais un groupe appartenant au PKK l'a revendiquée peu après. Et l'armée turque a annoncé avoir tué neuf rebelles dans le sud-est du pays.

    Par le Figaro

  • #2
    absolutisme stupide d'une partie des juges et d'une partie des generaux turcs .

    C'est à se demander s'ils travaillent dans l'interêt d'une emergence de la Turquie.


    Je crois desormais qu'Ergenekon etait bien un complot de quelques generaux et juges plus contre la Turquie que contre l'AKP ..sous couvert d'arguments factices.

    L'interdiction prononcée par la Cour constitutionnelle hypothèque fortement l'«ouverture démocratique» lancée par le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir. De nombreux observateurs ont mis en garde contre une telle dissolution, estimant qu'elle rendrait impossible toute réconciliation en coupant les canaux politiques nécessaires à la négociation. Le climat s'est d'ailleurs fortement dégradé ces derniers jours.

    Commentaire


    • #3
      La Turquie ? Elle n'a pas chassé de son esprit l'Hégémonisme...
      Après les arméniens... depuis toujours, la position officielle de la Turquie est que tous les résidents nés sur le territoire national sont Turcs... et il n'y a qu'une seule langue: le turc, et le kurde n'est même pas tolérée.

      Il n'est pas étonnant de voir ce pays vouloir effacer tout cr qui est kurde.

      Pourtant, le kurdes forment une minorité appréciable (environ 14 millions à côté de leurs frères d'Iran, de Syrie et de l'Irak)

      Il faut croire qu'il n'y a pas de juctice dans ce monde.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

      Commentaire


      • #4
        Tayyip Erdogan critique l'interdiction d'un parti pro-kurde

        Tayyip Erdogan critique l'interdiction d'un parti pro-kurde

        Par Reuters, publié le 14/12/2009 à 21:09



        DIYARBAKIR, Turquie - Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a critiqué lundi soir la décision de la Cour constitutionnelle d'interdire le Parti de la société démocratique (DTP), principale formation pro-kurde du pays.
        Le président du Parti de la société démocratique (DTP), Ahmet Turk, en conférence de presse à Diyarbakir, en Turquie. Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a critiqué lundi soir la décision de la Cour constitutionnelle d'interdire le DTP, principale formation pro-kurde du pays. (Reuters/Osman Orsal)

        Le président du Parti de la société démocratique (DTP), Ahmet Turk, en conférence de presse à Diyarbakir, en Turquie. Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a critiqué lundi soir la décision de la Cour constitutionnelle d'interdire le DTP, principale formation pro-kurde du pays. (Reuters/Osman Orsal)

        La décision rendue vendredi par les juges constitutionnels a provoqué des tensions dans le sud-est principalement kurde du pays mais aussi à Istanbul, sa capitale économique.

        Elle a également porté un nouveau coup à la candidature européenne de la Turquie, la Commission européenne regrettant une décision susceptible de "priver de représentation politique une part significative des électeurs turcs".

        "Notre position hostile à l'interdiction du DTP est claire. Nous sommes contre la dissolution des partis politiques. Nous pensons que des individus peuvent être punis, mais pas l'identité (d'un parti)", a dit Erdogan devant le parlement.

        A Diyarbakir, la principale ville du Sud-Est turc, plusieurs milliers de Kurdes sont descendus lundi dans les rues pour la quatrième journée consécutive, sous la surveillance des forces de police anti-émeutes.

        Des députés du DTP, de retour à Diyarbakir, ont été accueillis en héros par quelque 5.000 manifestants, pacifiques pour la plupart. Mais des petits groupes s'en sont pris aux forces de l'ordre.

        Une permanence de l'AKP, le parti d'Erdogan, a été caillassée et plusieurs émeutiers ont été arrêtés. Certains brandissaient des portraits d'Abdullah Öçalan, leader emprisonné de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

        La ville de Dogubeyazit a été le théâtre d'affrontements entre manifestants et policiers, qui ont répliqué à coups de grenades lacrymogènes et de canon à eau à des jets de pierres et de cocktails Molotov.

        Pour l'essentiel, les troubles se concentrent dans les villes et villages du Sud-Est. Mais des incidents ont aussi éclaté dimanche au coeur d'Istanbul.

        COOPÉRATION AVEC LA GUERILLA DU PKK

        A Bruxelles, la Commission européenne a regretté lundi que le Parti de la société démocratique "ait persisté dans son refus de s'éloigner du PKK et de condamner le terrorisme".

        Mais elle a jugé dans le même temps qu'en prononçant la dissolution de la principale formation pro-kurde de Turquie, la justice menaçait de priver une partie des électeurs turcs d'un débouché électoral, à contre-courant des ambitions d'Ankara d'adhérer à l'Union européenne.

        Dans sa première intervention publique depuis le verdict de la Cour constitutionnelle, Tayyip Erdogan avait exhorté dans l'après-midi ses compatriotes à l'unité nationale. "Nous surmonterons ces problèmes tant que notre nation sera unie et solidaire", a-t-il dit à la presse à Ankara.

        Les députés de l'ex-DTP ont annoncé pour leur part qu'ils démissionneraient, ce qui pourrait provoquer des élections anticipées dans les circonscriptions kurdes.

        "Comme vous le savez, nous avons déjà dit que nous n'avions aucune raison de continuer à siéger au parlement si notre lutte pour la démocratie n'est pas prise en considération. Nous remettrons nos démissions au président du parlement dans les plus brefs délais", a dit le président du parti interdit, Ahmet Turk.

        Soucieux de faire progresser la candidature européenne de la Turquie, l'AKP affiche la volonté d'en finir avec des décennies de conflit ethnique par une politique de renforcement des droits culturels de la minorité kurde, qui représente 20% environ de la population turque.

        Les juges constitutionnels ont jugé le DTP coupable de coopération avec le PKK, qualifié d'organisation terroriste par Washington, l'Union européenne et Ankara. Le mouvement séparatiste est en lutte depuis 25 ans et le conflit a fait quelque 40.000 morts.

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