Le Togo en état de choc
Au lendemain de l'attaque de leur bus à la mitraillette dans la province angolaise du Cabinda, qui a coûté la vie au chauffeur et blessé neuf membres de la délégation dont deux joueurs, l'heure est toujours aux interrogations pour la sélection togolaise. Et à croire leur capitaine Emmanuel Adebayor, la tendance serait plutôt au départ et à la non-participation à la CAN...
Emmanuel Adebayor et les siens s'interrogent sur leur participation à la CAN. (Reuters)
Tout le monde criait, appelait sa mère, pleurait au téléphone, prononçait ses derniers mots en pensant qu'on allait mourir". Les mots prononcés par Emmanuel Adebayor sur la chaîne BBC Afrique font froid dans le dos. Au lendemain de l'attaque de leur bus par des rebelles armés lors de leur entrée sur le territoire de l'Angola, et plus précisément dans la province du Cabinda, les joueurs togolais sont encore sous le choc et la question de leur participation, ou non, à la compétition, demeure.
"Si la sécurité n'est pas assurée, nous partirons. Je pense que beaucoup de joueurs veulent partir et quitter le tournoi. Car ils ont vu la mort de près et veulent retrouver leurs familles. Personne n'est près à donner sa vie pour un match de foot, même si c'est l'un des plus grands tournois africains et que beaucoup aimeraient être à notre place", a ainsi expliqué le capitaine des Eperviers.
Velud: " Je ne dis pas qu'ils veulent étouffer l'affaire, mais presque"
Un constat partagé par son entraîneur, le Français Hubert Velud, à l'antenne de RMC. " On est resté longtemps à l'hôpital pour être très groupés. Dans ces situations, on devient un peu parano, on se méfie de tout. On n'a pas non plus senti que les autorités prenaient cet événement de façon très sérieuse", explique le sélectionneur, avant de continuer : "Je ne dis pas qu'ils veulent étouffer l'affaire, mais presque. La suite, je ne la connais pas. On va se réunir avec les joueurs et le staff technique pour prendre une décision.".
Alors que les délégations ivoiriennes et burkinabés sont également sur place, les discussions vont bon train entre les joueurs. "Je sais que Sheyi (Emmanuel Adebayor) a vu ses amis, notamment Kolo Touré et je pense qu'il va voir Drogba. Ils vont sûrement se concerter entre grands joueurs parce que la sécurité ici ne me paraît pas à la hauteur d'une grande compétition internationale", raconte Velud, avant de conclure : "Je ne peux pas encore m'avancer sur certaines mesures mais ils vont parler entre hommes responsables. Il ne faut pas que les intérêts économiques et commerciaux prennent le pas sur la chair humaine".
S'ils ne sont pas sur place, et n'évolueront pas forcément dans la province du Cabinda, les autres sélections se posent également des questions, à l'image de Paul Le Guen, le sélectionneur du Cameroun. "Ça ne vaut pas le coup de perdre la vie pour le foot. Si ça se confirme, car nous n'avons que très peu d'infos pour le moment, on avisera", explique ainsi l'ancien Parisien à l'antenne d'Infosport. Même son de cloche sur Europe 1, avec Alain Giresse, l'entraîneur du Gabon : "Ça interpelle. On ne peut pas rester indifférent. Pour le moment c'est la stupeur. Je ne peux qu'être dans l'interrogation pour le moment".
source sports.fr
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carte de l'Angola avec la province du Cabinda enclave en Republique Democratique du Congo , au nord du fleuve Congo
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Au lendemain de l'attaque de leur bus à la mitraillette dans la province angolaise du Cabinda, qui a coûté la vie au chauffeur et blessé neuf membres de la délégation dont deux joueurs, l'heure est toujours aux interrogations pour la sélection togolaise. Et à croire leur capitaine Emmanuel Adebayor, la tendance serait plutôt au départ et à la non-participation à la CAN...
Emmanuel Adebayor et les siens s'interrogent sur leur participation à la CAN. (Reuters)
Tout le monde criait, appelait sa mère, pleurait au téléphone, prononçait ses derniers mots en pensant qu'on allait mourir". Les mots prononcés par Emmanuel Adebayor sur la chaîne BBC Afrique font froid dans le dos. Au lendemain de l'attaque de leur bus par des rebelles armés lors de leur entrée sur le territoire de l'Angola, et plus précisément dans la province du Cabinda, les joueurs togolais sont encore sous le choc et la question de leur participation, ou non, à la compétition, demeure.
"Si la sécurité n'est pas assurée, nous partirons. Je pense que beaucoup de joueurs veulent partir et quitter le tournoi. Car ils ont vu la mort de près et veulent retrouver leurs familles. Personne n'est près à donner sa vie pour un match de foot, même si c'est l'un des plus grands tournois africains et que beaucoup aimeraient être à notre place", a ainsi expliqué le capitaine des Eperviers.
Velud: " Je ne dis pas qu'ils veulent étouffer l'affaire, mais presque"
Un constat partagé par son entraîneur, le Français Hubert Velud, à l'antenne de RMC. " On est resté longtemps à l'hôpital pour être très groupés. Dans ces situations, on devient un peu parano, on se méfie de tout. On n'a pas non plus senti que les autorités prenaient cet événement de façon très sérieuse", explique le sélectionneur, avant de continuer : "Je ne dis pas qu'ils veulent étouffer l'affaire, mais presque. La suite, je ne la connais pas. On va se réunir avec les joueurs et le staff technique pour prendre une décision.".
Alors que les délégations ivoiriennes et burkinabés sont également sur place, les discussions vont bon train entre les joueurs. "Je sais que Sheyi (Emmanuel Adebayor) a vu ses amis, notamment Kolo Touré et je pense qu'il va voir Drogba. Ils vont sûrement se concerter entre grands joueurs parce que la sécurité ici ne me paraît pas à la hauteur d'une grande compétition internationale", raconte Velud, avant de conclure : "Je ne peux pas encore m'avancer sur certaines mesures mais ils vont parler entre hommes responsables. Il ne faut pas que les intérêts économiques et commerciaux prennent le pas sur la chair humaine".
S'ils ne sont pas sur place, et n'évolueront pas forcément dans la province du Cabinda, les autres sélections se posent également des questions, à l'image de Paul Le Guen, le sélectionneur du Cameroun. "Ça ne vaut pas le coup de perdre la vie pour le foot. Si ça se confirme, car nous n'avons que très peu d'infos pour le moment, on avisera", explique ainsi l'ancien Parisien à l'antenne d'Infosport. Même son de cloche sur Europe 1, avec Alain Giresse, l'entraîneur du Gabon : "Ça interpelle. On ne peut pas rester indifférent. Pour le moment c'est la stupeur. Je ne peux qu'être dans l'interrogation pour le moment".
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carte de l'Angola avec la province du Cabinda enclave en Republique Democratique du Congo , au nord du fleuve Congo
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