Un Jordanien désigné secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée
Publié le 12/01/2010 à 16:58 - Modifié le 12/01/2010 à 17:49 AFP
Les représentants des pays de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ont soutenu mardi le principe de la désignation d'un Jordanien au poste de secrétaire général, une étape importante pour relancer un forum qui peine à décoller du fait du conflit israélo-palestinien.
"Il a été endossé par consensus" lors d'une réunion à Bruxelles des hauts fonctionnaires des pays de l'UPM, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UPM doivent encore entériner ce choix "d'ici deux à trois semaines", ce qui devrait être une simple formalité.
Le futur secrétaire général, Ahmad Massa'deh, est actuellement ambassadeur de son pays auprès de l'UE et de l'OTAN à Bruxelles.
Le futur secrétaire général sera basé à Barcelone avec six adjoints dont un Palestinien, un Israélien, un Turc et un représentant de la Ligue arabe. Toutefois, des questions restent à régler sur la définition des compétences des uns et des autres, selon un responsable français sous couvert d'anonymat.
En particulier, Chypre ne veut pas que le Turc s'occupe de l'enseignement scientifique.
La désignation du Jordanien doit permettre notamment de préparer le second sommet de l'UPM, en juin à Barcelone, dans le cadre de la présidence espagnole de l'UE. Il est prévu alors une passation de pouvoirs entre les deux coprésidences, de la franco-égyptienne à l'espagnole-marocaine.
Ces coprésidences ont un mandat de deux ans avec toujours un pays du nord, membre de l'Union européenne, accolé à un pays du sud.
L'UPM avait été mise en veilleuse début 2009 en raison des tensions provoquées par l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Sa relance s'est ensuite heurtée au refus de pays arabes d'accepter la participation du chef de la diplomatie israélienne, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, à ses travaux, et à l'absence d'un secrétaire général.
La France et l'Egypte assurent la co-présidence de l'UPM, créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président français Nicolas Sarkozy, qui avait dû revoir son projet initial consistant en une Union des seuls pays riverains de la Méditerranée, en englobant finalement tous les pays de l'UE suite aux protestations de l'Allemagne notamment.
Elle compte 43 membres dont, outre les pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
L'Union ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation...), de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone et restée lettre morte.
Toutefois, malgré le progrès que constitue l'accord trouvé sur le nom du secrétaire général, le projet reste à ce jour largement prisonnier de l'impasse dans le conflit israélo-palestinien.
L'UPM doit aussi compter avec le contentieux entre les chypriotes grecs et la Turquie ou encore entre l'Algérie et le Maroc.
En novembre, l'ancien chef de la diplomatie français Hubert Védrine s'était montré sceptique, dans un discours prononcé en Belgique.
"On ne peut pas exclure que ce projet, même politiquement endossé par 43 pays, échoue, ou en tout cas s?enlise", avait-il dit.
A ses yeux, le salut pour l'UPM consistera à "se mêler le moins possible à la solution des conflits graves qui opposent depuis longtemps plusieurs de ses membres" et à se concentrer sur des projets concrets.
le point
Publié le 12/01/2010 à 16:58 - Modifié le 12/01/2010 à 17:49 AFP
Les représentants des pays de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ont soutenu mardi le principe de la désignation d'un Jordanien au poste de secrétaire général, une étape importante pour relancer un forum qui peine à décoller du fait du conflit israélo-palestinien.
"Il a été endossé par consensus" lors d'une réunion à Bruxelles des hauts fonctionnaires des pays de l'UPM, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UPM doivent encore entériner ce choix "d'ici deux à trois semaines", ce qui devrait être une simple formalité.
Le futur secrétaire général, Ahmad Massa'deh, est actuellement ambassadeur de son pays auprès de l'UE et de l'OTAN à Bruxelles.
Le futur secrétaire général sera basé à Barcelone avec six adjoints dont un Palestinien, un Israélien, un Turc et un représentant de la Ligue arabe. Toutefois, des questions restent à régler sur la définition des compétences des uns et des autres, selon un responsable français sous couvert d'anonymat.
En particulier, Chypre ne veut pas que le Turc s'occupe de l'enseignement scientifique.
La désignation du Jordanien doit permettre notamment de préparer le second sommet de l'UPM, en juin à Barcelone, dans le cadre de la présidence espagnole de l'UE. Il est prévu alors une passation de pouvoirs entre les deux coprésidences, de la franco-égyptienne à l'espagnole-marocaine.
Ces coprésidences ont un mandat de deux ans avec toujours un pays du nord, membre de l'Union européenne, accolé à un pays du sud.
L'UPM avait été mise en veilleuse début 2009 en raison des tensions provoquées par l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Sa relance s'est ensuite heurtée au refus de pays arabes d'accepter la participation du chef de la diplomatie israélienne, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, à ses travaux, et à l'absence d'un secrétaire général.
La France et l'Egypte assurent la co-présidence de l'UPM, créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président français Nicolas Sarkozy, qui avait dû revoir son projet initial consistant en une Union des seuls pays riverains de la Méditerranée, en englobant finalement tous les pays de l'UE suite aux protestations de l'Allemagne notamment.
Elle compte 43 membres dont, outre les pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
L'Union ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation...), de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone et restée lettre morte.
Toutefois, malgré le progrès que constitue l'accord trouvé sur le nom du secrétaire général, le projet reste à ce jour largement prisonnier de l'impasse dans le conflit israélo-palestinien.
L'UPM doit aussi compter avec le contentieux entre les chypriotes grecs et la Turquie ou encore entre l'Algérie et le Maroc.
En novembre, l'ancien chef de la diplomatie français Hubert Védrine s'était montré sceptique, dans un discours prononcé en Belgique.
"On ne peut pas exclure que ce projet, même politiquement endossé par 43 pays, échoue, ou en tout cas s?enlise", avait-il dit.
A ses yeux, le salut pour l'UPM consistera à "se mêler le moins possible à la solution des conflits graves qui opposent depuis longtemps plusieurs de ses membres" et à se concentrer sur des projets concrets.
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