l'economiste a fais une grande enquete sur la religion et politique au maroc, c'est pour voire un peus ce que les jeunes pensent,
la question etais est ce que la religion doit elle guide la politique?
femme 36% contre 25 avec et 39% ne sais pas.
homme 35% contre 33% avec et 24% ne sais pas.
plus d'information sur www.leconomiste.com
que ce que ce que vous en pensez vous est ce que la religion doit elle guide la politique?
Religion et politique: Ça va chauffer!
· Un double conflit en latence: à la maison et dans l’arène politique
· 32% des jeunes, garçons et filles, pensent que la religion doit guider les partis politiques
· 37% pensent exactement le contraire
La religion doit-elle guider les partis politiques? Cette question ne devrait théoriquement pas se poser puisque seul le Trône conjugue religion et politique, le Roi étant en même temps chef d’Etat et Commandeur des croyants (cf. L’Economiste du 25 janvier 2006). Mais la réalité est bien différente. En effet, et malgré tous les discours rassurants (ou démagogiques?), religion et politique s’entremêlent. Ce qui sous cette forme-là est un phénomène récent au Maroc.
En tout cas, les jeunes (du moins ceux que nous avons interrogés et qui sont assez largement représentatifs des jeunes Marocains, cf. infra la fiche technique) sont bel et bien partagés sur la question. Les tensions sont fortes puisqu’elles dégagent trois grands groupes:
- Celui où l’on pense que «la religion ne doit pas guider les partis politiques»: ils sont 37%
- Celui où l’on estime que «la religion doit guider les partis politiques»: ils sont 32%
- Celui où l’on dit «ne pas savoir», c’est-à-dire les indifférents, intimidés ou hésitants: ils sont 31%. Parmi ce dernier groupe, nous ne savons pas si c’est un refus de répondre ou une réelle méconnaissance du sujet, ou encore une sincère indécision (la réflexion n’ayant pas encore mûri).
Notons qu’entre les deux premiers groupes qui ont une opinion claire, c’est du 50/50: le tiers restant va donc être dans les années qui viennent tout l’enjeu du débat ou du combat politique au Maroc.
Pour l’instant, ces résultats montrent donc des divergences profondes chez les jeunes sur ce sujet. Mais ces divergences existent aussi entre garçons et filles. Le combat se fera donc également individuellement, au sein des familles et probablement entre les amis (cf. les résultats de l’enquête qui montrent la force des liens amicaux, L’Economiste du jeudi 19 janvier 2006).
Autant de filles que de garçons sont contre le fait que «la religion guide les partis politiques» (37 et 36% respectivement). En revanche, chez les filles, il y a davantage d’indécision: 39% contre 24% des garçons qui disent ne pas savoir s’il faut ou pas que la religion guide les partis politiques. Et pareillement, elles sont nettement moins nombreuses à dire que «la religion doit guider les partis politiques». Une jeune fille sur quatre le déclare (très exactement 25%), tandis que 39% des garçons veulent que les partis politiques obéissent à la religion.
On peut donc prévoir sans jouer les devins, qu’il y aura un débat très fort au moment où les couples devront se former (presque 27 ans chez les filles et 31 ans chez les garçons, selon les résultats annoncés par le dernier recensement).
Le désaccord garçons-filles ressort aussi dans d’autres questions de l’enquête: si une majorité relative de ces jeunes messieurs aimeraient voiler leur épouse, une majorité écrasante de jeunes filles ne se voient pas avec un mari qui leur impose un mode de vie intégriste.
Il en va de même pour la confiance en la politique et pour la représentation des citoyens par les parlementaires: les filles sont un peu moins sévères, plus indécises que les garçons dans leur jugement (cf. supra). On peut aussi souligner, comme le montre notre enquête, qu’elles sont légèrement plus rationnelles que les garçons en ce qui concerne les superstitions (cf. L’Economiste du 25 janvier 2006, www.leconomiste.com).
Les prises de position, sur le lien politique et religion, ne varient pas beaucoup (nettement inférieur au seuil de signification qui est de 10%), selon les tranches d’âge ou le lieu d’habitation.
Mais selon que l’on appartient à une famille aisée ou pas, le différentiel est significatif:
- 45% des jeunes de la classe A-B pensent que «la religion ne doit pas guider les partis politiques» (voir dans la fiche la part de chaque classe)
- 35% des C
- 37% des D
Et inversement, les jeunes A-B favorables à ce que «la religion guide les partis politiques» sont nettement moins nombreux (23%) que les jeunes de la classe C (35%) et ceux de la classe D (31%).
Mais il y a autant d’indécis qui déclarent «ne pas savoir» chez les jeunes aisés, de la couche moyenne et celle défavorisée.
--------------------------------------------------------------------------------
C’est du grand mix-max
Ces résultats, rapprochés des réponses sur la politique, laissent perplexe. On ne s’identifie à aucun courant politique, on n’a pas confiance en la politique, mais… une bonne partie de ces jeunes ont voté en 2002 (30% de ceux qui étaient en âge de voter) et 46% de notre échantillon (qui aura l’âge de voter) ont l’intention de le faire en 2007. Mais voter pour qui alors? Et comment le comprendre en plus, quand un tiers de ces jeunes se disent favorables à ce que la religion guide les partis politiques.
On le voit bien, les jeunes s’emmêlent bien les pinceaux, c’est du «mix-max», comme disent les jeunes.
Sans aucun doute, la quête de repères est de plus en plus évidente, à travers ces résultats contradictoires. Pour grossir le trait: «je ne m’identifie à aucun parti politique, mais je préfère qu’ils y mettent de la religion. Ce qui veut dire, peut-être, «je ne fais pas confiance aux partis, mais je fais confiance à la religion». Voilà qui va rallumer toutes les controverses!
Pour rappel de l’ensemble du grand «mix-max»: 44% des jeunes pensent qu’Al Qaïda n’est pas terroriste (et 18% pensent qu’elle l’est); 76% de notre échantillon condamnent fermement la politique américaine au Moyen-Orient; 57% de ces jeunes (garçons et filles) sont pour le port du voile pour les Marocaines; 49% de ces jeunes hommes veulent une épouse voilée etc.
Ces jeunes n’en fabriqueront pas moins le Maroc de 2030…
Mouna KADIRI
la question etais est ce que la religion doit elle guide la politique?
femme 36% contre 25 avec et 39% ne sais pas.
homme 35% contre 33% avec et 24% ne sais pas.
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que ce que ce que vous en pensez vous est ce que la religion doit elle guide la politique?
Religion et politique: Ça va chauffer!
· Un double conflit en latence: à la maison et dans l’arène politique
· 32% des jeunes, garçons et filles, pensent que la religion doit guider les partis politiques
· 37% pensent exactement le contraire
La religion doit-elle guider les partis politiques? Cette question ne devrait théoriquement pas se poser puisque seul le Trône conjugue religion et politique, le Roi étant en même temps chef d’Etat et Commandeur des croyants (cf. L’Economiste du 25 janvier 2006). Mais la réalité est bien différente. En effet, et malgré tous les discours rassurants (ou démagogiques?), religion et politique s’entremêlent. Ce qui sous cette forme-là est un phénomène récent au Maroc.
En tout cas, les jeunes (du moins ceux que nous avons interrogés et qui sont assez largement représentatifs des jeunes Marocains, cf. infra la fiche technique) sont bel et bien partagés sur la question. Les tensions sont fortes puisqu’elles dégagent trois grands groupes:
- Celui où l’on pense que «la religion ne doit pas guider les partis politiques»: ils sont 37%
- Celui où l’on estime que «la religion doit guider les partis politiques»: ils sont 32%
- Celui où l’on dit «ne pas savoir», c’est-à-dire les indifférents, intimidés ou hésitants: ils sont 31%. Parmi ce dernier groupe, nous ne savons pas si c’est un refus de répondre ou une réelle méconnaissance du sujet, ou encore une sincère indécision (la réflexion n’ayant pas encore mûri).
Notons qu’entre les deux premiers groupes qui ont une opinion claire, c’est du 50/50: le tiers restant va donc être dans les années qui viennent tout l’enjeu du débat ou du combat politique au Maroc.
Pour l’instant, ces résultats montrent donc des divergences profondes chez les jeunes sur ce sujet. Mais ces divergences existent aussi entre garçons et filles. Le combat se fera donc également individuellement, au sein des familles et probablement entre les amis (cf. les résultats de l’enquête qui montrent la force des liens amicaux, L’Economiste du jeudi 19 janvier 2006).
Autant de filles que de garçons sont contre le fait que «la religion guide les partis politiques» (37 et 36% respectivement). En revanche, chez les filles, il y a davantage d’indécision: 39% contre 24% des garçons qui disent ne pas savoir s’il faut ou pas que la religion guide les partis politiques. Et pareillement, elles sont nettement moins nombreuses à dire que «la religion doit guider les partis politiques». Une jeune fille sur quatre le déclare (très exactement 25%), tandis que 39% des garçons veulent que les partis politiques obéissent à la religion.
On peut donc prévoir sans jouer les devins, qu’il y aura un débat très fort au moment où les couples devront se former (presque 27 ans chez les filles et 31 ans chez les garçons, selon les résultats annoncés par le dernier recensement).
Le désaccord garçons-filles ressort aussi dans d’autres questions de l’enquête: si une majorité relative de ces jeunes messieurs aimeraient voiler leur épouse, une majorité écrasante de jeunes filles ne se voient pas avec un mari qui leur impose un mode de vie intégriste.
Il en va de même pour la confiance en la politique et pour la représentation des citoyens par les parlementaires: les filles sont un peu moins sévères, plus indécises que les garçons dans leur jugement (cf. supra). On peut aussi souligner, comme le montre notre enquête, qu’elles sont légèrement plus rationnelles que les garçons en ce qui concerne les superstitions (cf. L’Economiste du 25 janvier 2006, www.leconomiste.com).
Les prises de position, sur le lien politique et religion, ne varient pas beaucoup (nettement inférieur au seuil de signification qui est de 10%), selon les tranches d’âge ou le lieu d’habitation.
Mais selon que l’on appartient à une famille aisée ou pas, le différentiel est significatif:
- 45% des jeunes de la classe A-B pensent que «la religion ne doit pas guider les partis politiques» (voir dans la fiche la part de chaque classe)
- 35% des C
- 37% des D
Et inversement, les jeunes A-B favorables à ce que «la religion guide les partis politiques» sont nettement moins nombreux (23%) que les jeunes de la classe C (35%) et ceux de la classe D (31%).
Mais il y a autant d’indécis qui déclarent «ne pas savoir» chez les jeunes aisés, de la couche moyenne et celle défavorisée.
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C’est du grand mix-max
Ces résultats, rapprochés des réponses sur la politique, laissent perplexe. On ne s’identifie à aucun courant politique, on n’a pas confiance en la politique, mais… une bonne partie de ces jeunes ont voté en 2002 (30% de ceux qui étaient en âge de voter) et 46% de notre échantillon (qui aura l’âge de voter) ont l’intention de le faire en 2007. Mais voter pour qui alors? Et comment le comprendre en plus, quand un tiers de ces jeunes se disent favorables à ce que la religion guide les partis politiques.
On le voit bien, les jeunes s’emmêlent bien les pinceaux, c’est du «mix-max», comme disent les jeunes.
Sans aucun doute, la quête de repères est de plus en plus évidente, à travers ces résultats contradictoires. Pour grossir le trait: «je ne m’identifie à aucun parti politique, mais je préfère qu’ils y mettent de la religion. Ce qui veut dire, peut-être, «je ne fais pas confiance aux partis, mais je fais confiance à la religion». Voilà qui va rallumer toutes les controverses!
Pour rappel de l’ensemble du grand «mix-max»: 44% des jeunes pensent qu’Al Qaïda n’est pas terroriste (et 18% pensent qu’elle l’est); 76% de notre échantillon condamnent fermement la politique américaine au Moyen-Orient; 57% de ces jeunes (garçons et filles) sont pour le port du voile pour les Marocaines; 49% de ces jeunes hommes veulent une épouse voilée etc.
Ces jeunes n’en fabriqueront pas moins le Maroc de 2030…
Mouna KADIRI
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