En Egypte, en Palestine, en Syrie, en Irak, l’islamisme n’a pas de problèmes pour recruter des militants ou des combattants. Devant le vide du discours politique, la corruption et l’impuissance des gouvernants à résoudre les problèmes des citoyens, ces derniers choisissent la voie de la religion politique. Rien ne semble enrayer l’essor de l’islam politique.
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Inutile de se cacher la vérité. Reconnaissons plutôt que, partout au Moyen-Orient, les mouvements islamistes sont de plus en plus populaires. Loin du déclin annoncé par certains, rien ne semble enrayer l’essor de l’islam politique : ni la furie d’un Ben Laden, ni les tentatives d’endiguement menées ici ou là. En Egypte comme en Palestine, en Syrie comme en Irak, l’islamisme n’a aucune peine à recruter militants ou combattants. Il est vrai que le retrait des grandes idéologies laisse un vide béant face auquel seul le fondamentalisme religieux offre à des populations souvent pauvres des repères, une ligne de conduite et le recours à une solidarité assez efficace.
Depuis la chute du Mur, la communauté internationale pousse à des élections libres partout dans le monde, y compris dans les pays musulmans. Et ce processus profite évidemment aux islamistes (à commencer par ceux du FIS, dès 1991, en Algérie). Dès lors, observateurs et experts se posent une même question : les organisations du type Hamas – qui ont jusqu’à présent manié plus souvent la bombe que le bulletin de vote – sont-elles solubles dans cet embryon de démocratie ? Autrement dit, en accédant au pouvoir, au niveau local, puis national, vont-elles se transformer en partis de gouvernement et suivre l’exemple de l’AKP turc, le Parti de la justice et du développement, formation islamiste assez modérée qui compose avec le système laïc turc ? Plusieurs réponses sont possibles. Oui, le Hamas a adouci un peu sa rhétorique à l’égard d’Israël. Oui, face aux réalités économiques, les nouveaux élus font souvent la part des choses. Mais ne soyons pas trop optimistes. Notre dossier montre toutes les ambiguïtés d’une organisation comme le Hamas. Tel le Hezbollah libanais, il compte bien participer aux élections sans pour autant déposer les armes – un cocktail souvent explosif. D’autant que, un peu plus à l’est, l’Iran chiite continue de faire de la surenchère et dispose de marges de manœuvre politiques et financières. Plus que jamais le Moyen-Orient est une poudrière.
Le courrier International
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QUESTIONS :
Le processus des élections profite aux islamistes partout. Le système électoral est il adapté dans ces pays ?
Est ce que l’islam politique est la seule alternative dans ces pays la ?
Autrement comment pourrait on passer de la dictature militaire et corrompue vers la démocratie à l’occidentale ?
En Algérie, allons nous vers les mêmes résultats ?
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Inutile de se cacher la vérité. Reconnaissons plutôt que, partout au Moyen-Orient, les mouvements islamistes sont de plus en plus populaires. Loin du déclin annoncé par certains, rien ne semble enrayer l’essor de l’islam politique : ni la furie d’un Ben Laden, ni les tentatives d’endiguement menées ici ou là. En Egypte comme en Palestine, en Syrie comme en Irak, l’islamisme n’a aucune peine à recruter militants ou combattants. Il est vrai que le retrait des grandes idéologies laisse un vide béant face auquel seul le fondamentalisme religieux offre à des populations souvent pauvres des repères, une ligne de conduite et le recours à une solidarité assez efficace.
Depuis la chute du Mur, la communauté internationale pousse à des élections libres partout dans le monde, y compris dans les pays musulmans. Et ce processus profite évidemment aux islamistes (à commencer par ceux du FIS, dès 1991, en Algérie). Dès lors, observateurs et experts se posent une même question : les organisations du type Hamas – qui ont jusqu’à présent manié plus souvent la bombe que le bulletin de vote – sont-elles solubles dans cet embryon de démocratie ? Autrement dit, en accédant au pouvoir, au niveau local, puis national, vont-elles se transformer en partis de gouvernement et suivre l’exemple de l’AKP turc, le Parti de la justice et du développement, formation islamiste assez modérée qui compose avec le système laïc turc ? Plusieurs réponses sont possibles. Oui, le Hamas a adouci un peu sa rhétorique à l’égard d’Israël. Oui, face aux réalités économiques, les nouveaux élus font souvent la part des choses. Mais ne soyons pas trop optimistes. Notre dossier montre toutes les ambiguïtés d’une organisation comme le Hamas. Tel le Hezbollah libanais, il compte bien participer aux élections sans pour autant déposer les armes – un cocktail souvent explosif. D’autant que, un peu plus à l’est, l’Iran chiite continue de faire de la surenchère et dispose de marges de manœuvre politiques et financières. Plus que jamais le Moyen-Orient est une poudrière.
Le courrier International
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QUESTIONS :
Le processus des élections profite aux islamistes partout. Le système électoral est il adapté dans ces pays ?
Est ce que l’islam politique est la seule alternative dans ces pays la ?
Autrement comment pourrait on passer de la dictature militaire et corrompue vers la démocratie à l’occidentale ?
En Algérie, allons nous vers les mêmes résultats ?
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