Le meurtre d’un cadre du Hamas à Dubaï vire à l’affaire d’Etat. Le Mossad est pointé du doigt. Onze des dix-sept membres du commando sont recherchés par Interpol. Trois Palestiniens sont suspectés d’avoir participé à l’opération.
L’assassinat de Mahmoud al-Mabhoub, homme-clé du Hamas, le 20 janvier, dans un palace de Dubaï, n’aura bientôt plus de secrets. De révélation en révélation, l’enquête désigne de plus en plus clairement le Mossad, le service secret israélien, suspecté d’être «à 90 sinon à 100% l’auteur de l’opération commando», déclarait hier le chef de la police de l’Emirat, le général Dhahi Khalfan. Vidéos de surveillance de l’hôtel, photos des suspects, identités usurpées, détails sur l’opération: les enquêteurs sont allés vite, très vite, et mettent tout sur la table.
Revue des faits nouveaux d’une opération commando qui a tourné en quelques jours à l’affaire d’Etat.
Notices rouges d’Interpol
La police de Dubaï révélait hier que le commando du palace Al-Bustan Rotana était composé de 17 personnes, dont deux femmes, et non de onze, comme annoncé dans un premier temps. Interpol, l’organisation mondiale de la police, a émis hier des notices rouges, des avis de recherche en vue d’extradition à l’encontre des onze premiers suspects. La police de Dubaï disposerait par ailleurs de leurs images rétiniennes réalisées lors de contrôles de routine à l’aéroport.
Hamas et Fatah mouillés
Surprise! Parmi les suspects de l’équipe qui a éliminé Mahmoud al-Mabhoub se trouveraient trois Palestiniens. Le premier est Nahro Massoud, un homme de la sécurité du Hamas, interpellé dans la nuit de mardi à mercredi à Damas, en Syrie. Responsable de haut rang des brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas), en Syrie, Nahro Massoud se trouvait à Dubaï le jour de l’assassinat. Un mois auparavant, il séjournait au Soudan en compagnie de la victime. Khaled Mishal, le chef du Hamas, a rejeté l’accusation, suggérant qu’elle émanerait d’une opération de désinformation du Fatah. Deux autres Palestiniens, Ahmad Hasnin, un agent des services secrets, et Anwar Shekhaiber, un employé de l’Autorité palestinienne à Ramallah, membres du Fatah, ont, eux, été arrêtés à Amman, en Jordanie, et extradés mardi à Dubaï pour être interrogés. Ce n’est pas la première fois que le Mossad utilise des Palestiniens pour identifier une de leurs cibles.
Connexion autrichienne
L’Autriche a servi de centre de commandement à cette opération-homo (élimination physique), apprenait-on hier. Sept numéros de téléphone mobile ont été identifiés par les enquêteurs. La police de Dubaï soupçonne les membres du commando d’avoir crypté leurs messages. L’Autriche a confirmé hier avoir diligenté une enquête sur cet aspect de l’affaire. Vienne est, comme Genève, une place de l’espionnage international. En décembre 2008, l’attaque terroriste de Bombay avait été pilotée avec des cartes SIM de téléphones mobiles autrichiens.
Ambassadeurs convoqués
Les gouvernements britannique, irlandais, allemand et français ont convoqué hier les ambassadeurs d’Israël pour demander des explications sur l’utilisation d’identités usurpées et de vrais-faux passeports de ressortissants de leurs pays (six britanniques, trois irlandais, un allemand et un français). Les capitales européennes attendent d’Israël qu’il coopère à l’enquête. Les ambassadeurs sont restés muets, hier.
source : 24 Heures - Suisse
L’assassinat de Mahmoud al-Mabhoub, homme-clé du Hamas, le 20 janvier, dans un palace de Dubaï, n’aura bientôt plus de secrets. De révélation en révélation, l’enquête désigne de plus en plus clairement le Mossad, le service secret israélien, suspecté d’être «à 90 sinon à 100% l’auteur de l’opération commando», déclarait hier le chef de la police de l’Emirat, le général Dhahi Khalfan. Vidéos de surveillance de l’hôtel, photos des suspects, identités usurpées, détails sur l’opération: les enquêteurs sont allés vite, très vite, et mettent tout sur la table.
Revue des faits nouveaux d’une opération commando qui a tourné en quelques jours à l’affaire d’Etat.
Notices rouges d’Interpol
La police de Dubaï révélait hier que le commando du palace Al-Bustan Rotana était composé de 17 personnes, dont deux femmes, et non de onze, comme annoncé dans un premier temps. Interpol, l’organisation mondiale de la police, a émis hier des notices rouges, des avis de recherche en vue d’extradition à l’encontre des onze premiers suspects. La police de Dubaï disposerait par ailleurs de leurs images rétiniennes réalisées lors de contrôles de routine à l’aéroport.
Hamas et Fatah mouillés
Surprise! Parmi les suspects de l’équipe qui a éliminé Mahmoud al-Mabhoub se trouveraient trois Palestiniens. Le premier est Nahro Massoud, un homme de la sécurité du Hamas, interpellé dans la nuit de mardi à mercredi à Damas, en Syrie. Responsable de haut rang des brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas), en Syrie, Nahro Massoud se trouvait à Dubaï le jour de l’assassinat. Un mois auparavant, il séjournait au Soudan en compagnie de la victime. Khaled Mishal, le chef du Hamas, a rejeté l’accusation, suggérant qu’elle émanerait d’une opération de désinformation du Fatah. Deux autres Palestiniens, Ahmad Hasnin, un agent des services secrets, et Anwar Shekhaiber, un employé de l’Autorité palestinienne à Ramallah, membres du Fatah, ont, eux, été arrêtés à Amman, en Jordanie, et extradés mardi à Dubaï pour être interrogés. Ce n’est pas la première fois que le Mossad utilise des Palestiniens pour identifier une de leurs cibles.
Connexion autrichienne
L’Autriche a servi de centre de commandement à cette opération-homo (élimination physique), apprenait-on hier. Sept numéros de téléphone mobile ont été identifiés par les enquêteurs. La police de Dubaï soupçonne les membres du commando d’avoir crypté leurs messages. L’Autriche a confirmé hier avoir diligenté une enquête sur cet aspect de l’affaire. Vienne est, comme Genève, une place de l’espionnage international. En décembre 2008, l’attaque terroriste de Bombay avait été pilotée avec des cartes SIM de téléphones mobiles autrichiens.
Ambassadeurs convoqués
Les gouvernements britannique, irlandais, allemand et français ont convoqué hier les ambassadeurs d’Israël pour demander des explications sur l’utilisation d’identités usurpées et de vrais-faux passeports de ressortissants de leurs pays (six britanniques, trois irlandais, un allemand et un français). Les capitales européennes attendent d’Israël qu’il coopère à l’enquête. Les ambassadeurs sont restés muets, hier.
source : 24 Heures - Suisse
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