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Le chef des colons juifs n'envisage aucun retrait de Cisjordanie

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  • Le chef des colons juifs n'envisage aucun retrait de Cisjordanie

    En dépit des pressions de la communauté internationale, le nouveau chef du conseil des colons israéliens récuse tout retrait de Judée et Samarie, appellation biblique de la Cisjordanie, et il évoque même la perspective d'y tripler le nombre de Juifs pour qu'il atteigne le million dans ce territoire palestinien occupé depuis 1967.

    "C'est tout à fait viable d'envisager un million de Juifs vivant en Judée-Samarie", a déclaré à Reuters Naftali Bennett, un informaticien de 37 ans qui a pris ce mois-ci ses fonctions de directeur du YESHA, la fédération des colons qui considèrent la Cisjordanie, où vivent deux millions et demi de Palestiniens, comme partie intégrante du Grand Israël.

    Il a formulé sa position au moment même où le gouvernement de Benjamin Netanyahu fait face à l'irritation de son allié américain, après l'annonce il y a deux semaines de la construction de 1.600 nouveaux logements pour des Juifs dans les faubourgs nord de Jérusalem-Est.

    Les Etats-Unis ne se satisfont pas du simple moratoire provisoire et partiel décrété par Netanyahu sur de nouvelles colonies, qui ne concerne ni celles qui ont déjà reçu le feu vert du gouvernement ni le Grand Jérusalem, qu'Israël présente comme sa capitale à jamais réunifiée et indivisible.

    Les Palestiniens, qui revendiquent la partie orientale de la ville comme la capitale de leur futur Etat indépendant, jugent ce moratoire insuffisant pour reprendre des négociations directes avec Israël et exigent que l'Etat juif renonce aux 1.600 nouveaux logements envisagés pour engager des pourparlers indirects sous l'égide de Washington.

    "LES JUIFS PEUVENT BIEN CONSTRUIRE À PARIS!"

    Mais les colons radicaux n'acceptent pas non plus cette concession limitée de Netanyahu, qui a réaffirmé dimanche qu'il était hors de question de freiner les constructions à Jérusalem, estimant que l'urbanisation y était aussi naturelle qu'à Tel Aviv.

    "Ce serait une grosse erreur de prolonger ce gel. Les Juifs peuvent construire à New York, Moscou et Paris, mais pourquoi ne pourrions-nous pas construire sur notre propre terre? Tout ça c'est dingue!" s'étrangle Bennett.

    La communauté internationale ne reconnaît pas l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, en visite ces jours-ci dans la région, a rappelé que la partie orientale de la ville, bien qu'annexée par Israël, restait un territoire occupé.

    Bennett, proche collaborateur de Netanyahu jusqu'à l'accession de ce dernier à la tête du gouvernement il y a un an, est le premier directeur du YESHA qui ne vit pas en territoire occupé et lui-même y voit un avantage sur le plan de la propagande.

    Il confie que le message qu'il veut faire passer à l'opinion israélienne est qu'il n'y a pas lieu de faire la distinction entre l'Israël d'avant la guerre de 1967 et les territoires conquis lors de ce conflit, terres sur lesquelles il assure que les Juifs disposent d'un droit biblique.

    "Je ne vois aucune différence entre la Judée et la Samarie et le reste du pays", affirme-t-il, alors que la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, se montre de plus en plus critique devant l'intransigeance du gouvernement Netanyahu sur cette question.

    Ne serait-ce que pour des raisons de sécurité, soutient Bennett, Israël ne peut pas se permettre de se retirer de Cisjordanie car cela permettrait aux islamistes palestiniens de tirer des roquettes sur Tel Aviv, comme ils le font de Gaza depuis que l'Etat juif a évacué en 2005 ce territoire.

    source : Reuters
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