"Le probleme vient du polisario, qui en plus de ne pas etre reconnu comme representant des sahraouis (cf le nombre de reconnaissance dont il beneficie), mais en plus de celà, n'importe quel idiot est conscient des enjeux geopolitiques avec l'implication tacite (d'ailleurs il n'y a plus rien de tacite dans cette relation) d'Alger.
@focus
La position du Polisario n’est sans rappeler celle FLN algérien qui lui non plus n’était reconnu par nombreuses nations. Et, pourtant si la France avait été disposée à négocier avec lui, la guerre aurait été écourtée incontestablement et qui sait plus que l’Hexagone n’aurait-il pas conservé ses privilèges comme au Maroc et en Tunisie?
Il ne faut pas spéculer non plus sur un avenir incertain-à savoir une érosion du Polisario-, car s’il est exact qu’un Maroc défait dans l’affaire sahraouie deviendrait dangereux, il en va de même de quelques milliers de guérilléros sahraouis qui recevraient certainement l’appui algérien au cas où ils reprendraient le combat. Finalement, on en arrive aux mêmes conclusions si l’un des deux protagonistes devait perdre la face et d’où la solution "Ni vainqueur ni vaincu" à savoir : davantage que l’autonomie marocaine et moins que l’indépendance sahraouie.
-Sartre croyait à ce qu’il disait à ce moment-là, contre Gilles Martinet, directeur de « France-Observateur », et contre moi-même. De quel côté étions-nous en définitive lui et moi ? Eh bien, du côté de l’émancipation totale des Algériens mais hostiles à la confiscation par le seul FLN, par son parti unique et son armée, de la «République laïque et démocratique algérienne». J’ai ferraillé contre Jeanson et contre Mandouze, qui sont devenus depuis des amis. Mais c’est vrai que je ne me serais jamais résolu à porter les valises de résistants qui intégraient dans leurs méthodes les attentats contre des civils où je pouvais compter les miens. Même si les ultras et les officiers de renseignement de l’époque proclamaient sans broncher que des articles comme les miens pouvaient être aussi meurtriers que des bombes.-
Jean Daniel
@focus
La position du Polisario n’est sans rappeler celle FLN algérien qui lui non plus n’était reconnu par nombreuses nations. Et, pourtant si la France avait été disposée à négocier avec lui, la guerre aurait été écourtée incontestablement et qui sait plus que l’Hexagone n’aurait-il pas conservé ses privilèges comme au Maroc et en Tunisie?
Il ne faut pas spéculer non plus sur un avenir incertain-à savoir une érosion du Polisario-, car s’il est exact qu’un Maroc défait dans l’affaire sahraouie deviendrait dangereux, il en va de même de quelques milliers de guérilléros sahraouis qui recevraient certainement l’appui algérien au cas où ils reprendraient le combat. Finalement, on en arrive aux mêmes conclusions si l’un des deux protagonistes devait perdre la face et d’où la solution "Ni vainqueur ni vaincu" à savoir : davantage que l’autonomie marocaine et moins que l’indépendance sahraouie.
-Sartre croyait à ce qu’il disait à ce moment-là, contre Gilles Martinet, directeur de « France-Observateur », et contre moi-même. De quel côté étions-nous en définitive lui et moi ? Eh bien, du côté de l’émancipation totale des Algériens mais hostiles à la confiscation par le seul FLN, par son parti unique et son armée, de la «République laïque et démocratique algérienne». J’ai ferraillé contre Jeanson et contre Mandouze, qui sont devenus depuis des amis. Mais c’est vrai que je ne me serais jamais résolu à porter les valises de résistants qui intégraient dans leurs méthodes les attentats contre des civils où je pouvais compter les miens. Même si les ultras et les officiers de renseignement de l’époque proclamaient sans broncher que des articles comme les miens pouvaient être aussi meurtriers que des bombes.-
Jean Daniel
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