Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010 (UNESCO)
Selon le Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010 de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la crise financière menace de faire reculer l’éducation dans le monde.
Le rapport met en garde contre le fait qu’avec 72 millions d’enfants toujours non scolarisés de part le monde, l’effet combiné d’une faible croissance économique, d’un accroissement de la pauvreté et des pressions budgétaires, les résultats obtenus ces dix dernières années risquent d’être mis à mal. Le rapport détermine qui sont ces enfants et pourquoi ils sont laissés de côté et démontre qu’assurer l’éducation pour tous coûte davantage que ce qui avait été initialement prévu. Il envisage également des solutions concrètes pour s’assurer qu’aucun enfant ne soit exclu du système éducatif.
« Alors que les pays riches s’emploient à redresser leurs économies, de nombreux pays pauvres risquent de voir se dégrader très prochainement leur situation en matière d’éducation. Nous ne pouvons pas nous permettre qu’une génération d’enfants soit sacrifiée et privée de ses chances d’accéder à l’éducation et de sortir de la pauvreté, » a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.
Le Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous, réalisé chaque année par une équipe indépendante et publié par l’UNESCO, évalue la progression au niveau mondial des six objectifs du programme "Education pour tous" sur lesquels 160 pays se sont engagés en 2000.
Intitulé « Atteindre les marginalisés », ce rapport pour 2010 relève des avancées spectaculaires en matière d’éducation au cours des dix dernières années, soulignant le contraste avec la « décennie perdue » des années 1990. Depuis 1999, le nombre d’enfants non scolarisés a diminué de 33 millions et celui des enfants terminant le cycle primaire a augmenté. Toutefois, le rapport prévient que de nombreux pays risquent de tomber bien en deçà des objectifs fixés par les gouvernements en 2000, en raison de l’échec des gouvernements à s’attaquer aux inégalités et des donateurs à tenir leurs promesses. Les revers en matière d’éducation auront également des conséquences plus profondes. A la veille du grand sommet international de 2010 sur les objectifs du Millénaire pour le développement de l’ONU, le rapport souligne que les opportunités manquées dans le domaine de l’éducation seront autant d’obstacles à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et aux progrès en matière de santé et dans d’autres domaines.
Selon les auteurs du rapport, l’Afrique subsaharienne doit faire l’objet d’une action prioritaire. Au vu du creusement des déficits budgétaires dans la région, les plans de dépenses pour l’éducation risquent de subir de douloureux réajustements. Conséquence directe de la crise, les dépenses publiques affectées aux systèmes éducatifs de la région pourraient être amputées de quelque 4,6 milliards de dollars par an en 2009 et 2010.
Le rapport exhorte les pays riches et le G20 à augmenter l’aide qu’ils consentent déjà pour éviter de dégrader les budgets des pays les plus pauvres. Selon les estimations du rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010, les donateurs devront combler un déficit de financement de 16 milliards de dollars par an pour pouvoir atteindre l’objectif d’enseignement primaire universel d’ici 2015. Ces chiffres illustrent la négligence actuelle des gouvernements à l’égard de la lutte contre les inégalités extrêmes. Le monde ne parviendra à scolariser tous ses enfants qu’en mettant la marginalisation au centre des politiques d’éducation.
Version résumée en français du rapport :
http://unesdoc.unesco.org/images/001...65/186525F.pdf
Selon le Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010 de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la crise financière menace de faire reculer l’éducation dans le monde.
Le rapport met en garde contre le fait qu’avec 72 millions d’enfants toujours non scolarisés de part le monde, l’effet combiné d’une faible croissance économique, d’un accroissement de la pauvreté et des pressions budgétaires, les résultats obtenus ces dix dernières années risquent d’être mis à mal. Le rapport détermine qui sont ces enfants et pourquoi ils sont laissés de côté et démontre qu’assurer l’éducation pour tous coûte davantage que ce qui avait été initialement prévu. Il envisage également des solutions concrètes pour s’assurer qu’aucun enfant ne soit exclu du système éducatif.
« Alors que les pays riches s’emploient à redresser leurs économies, de nombreux pays pauvres risquent de voir se dégrader très prochainement leur situation en matière d’éducation. Nous ne pouvons pas nous permettre qu’une génération d’enfants soit sacrifiée et privée de ses chances d’accéder à l’éducation et de sortir de la pauvreté, » a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.
Le Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous, réalisé chaque année par une équipe indépendante et publié par l’UNESCO, évalue la progression au niveau mondial des six objectifs du programme "Education pour tous" sur lesquels 160 pays se sont engagés en 2000.
Intitulé « Atteindre les marginalisés », ce rapport pour 2010 relève des avancées spectaculaires en matière d’éducation au cours des dix dernières années, soulignant le contraste avec la « décennie perdue » des années 1990. Depuis 1999, le nombre d’enfants non scolarisés a diminué de 33 millions et celui des enfants terminant le cycle primaire a augmenté. Toutefois, le rapport prévient que de nombreux pays risquent de tomber bien en deçà des objectifs fixés par les gouvernements en 2000, en raison de l’échec des gouvernements à s’attaquer aux inégalités et des donateurs à tenir leurs promesses. Les revers en matière d’éducation auront également des conséquences plus profondes. A la veille du grand sommet international de 2010 sur les objectifs du Millénaire pour le développement de l’ONU, le rapport souligne que les opportunités manquées dans le domaine de l’éducation seront autant d’obstacles à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et aux progrès en matière de santé et dans d’autres domaines.
Selon les auteurs du rapport, l’Afrique subsaharienne doit faire l’objet d’une action prioritaire. Au vu du creusement des déficits budgétaires dans la région, les plans de dépenses pour l’éducation risquent de subir de douloureux réajustements. Conséquence directe de la crise, les dépenses publiques affectées aux systèmes éducatifs de la région pourraient être amputées de quelque 4,6 milliards de dollars par an en 2009 et 2010.
Le rapport exhorte les pays riches et le G20 à augmenter l’aide qu’ils consentent déjà pour éviter de dégrader les budgets des pays les plus pauvres. Selon les estimations du rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010, les donateurs devront combler un déficit de financement de 16 milliards de dollars par an pour pouvoir atteindre l’objectif d’enseignement primaire universel d’ici 2015. Ces chiffres illustrent la négligence actuelle des gouvernements à l’égard de la lutte contre les inégalités extrêmes. Le monde ne parviendra à scolariser tous ses enfants qu’en mettant la marginalisation au centre des politiques d’éducation.
Version résumée en français du rapport :
http://unesdoc.unesco.org/images/001...65/186525F.pdf
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