La télévision australienne a diffusé des photos montrant "toute l'horreur" des sévices infligés par des soldats américains à Abou Ghraib.
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Proche-Orient Une télévision australienne a diffusé des images inédites de sévices perpétrés en 2003 dans la prison américaine en Irak.
APRÈS DES SEMAINES de manifestations dans le monde musulman contre la publication de caricatures du Prophète, la diffusion, hier, par la télévision publique australienne, d'images inédites sur les tortures infligées par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraïb en Irak risque d'attiser la colère. «Voici les photos que le gouvernement américain ne veut pas que vous voyiez», a commenté l'animateur de l'émission «Dateline».
Les photos montrent notamment un homme à la gorge tranchée, un autre avec d'importantes blessures à la tête et un troisième couvert de ce qui semble être des excréments. D'autres prisonniers sont photographiés exhibant des cicatrices de brûlures, gisant couvert de sang sur une civière, encagoulés, attaqués par un chien ou nus pendus la tête en bas.
Profondément troublantes» selon l'ONU
Ces images ne sont pas récentes. L'émission souligne qu'elles ont été «prises en même temps que les fameuses photos d'Abou Ghraïb qui avaient fait l'objet d'une fuite dans la presse en 2004». Elles font partie du lot de photos qui avaient été montrées au Congrès américain lors d'une diffusion privée. Les clichés qui n'avaient pas alors été rendus publics ont été obtenus par l'Union américaine des libertés civiles (Aclu). Le gouvernement américain a fait appel pour empêcher leur diffusion aux Etats-Unis.
Amrit Singh, un porte-parole de l'Aclu, a dit espérer que la diffusion de ces nouvelles images pourrait accentuer la pression sur Washington pour qu'enfin des sanctions soient prises à l'encontre des hauts gradés de l'armée américaine impliqués. Seuls sept soldats de rang inférieur avaient été condamnés par la justice militaire. Considéré comme le «meneur», le caporal Charles Graner avait écopé de dix ans de prison. Sa petite amie, Lynndie England, de trois ans assortis d'un renvoi de l'armée pour «manquement à l'honneur».
L'ONU a qualifié de «profondément troublantes» ces nouvelles images et a appelé à une enquête rapide. Hier, un responsable du Pentagone ayant requis l'anonymat a déclaré que les photos diffusées par la chaîne de télévision australienne étaient authentiques.
- Le figaro
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Proche-Orient Une télévision australienne a diffusé des images inédites de sévices perpétrés en 2003 dans la prison américaine en Irak.
APRÈS DES SEMAINES de manifestations dans le monde musulman contre la publication de caricatures du Prophète, la diffusion, hier, par la télévision publique australienne, d'images inédites sur les tortures infligées par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraïb en Irak risque d'attiser la colère. «Voici les photos que le gouvernement américain ne veut pas que vous voyiez», a commenté l'animateur de l'émission «Dateline».
Les photos montrent notamment un homme à la gorge tranchée, un autre avec d'importantes blessures à la tête et un troisième couvert de ce qui semble être des excréments. D'autres prisonniers sont photographiés exhibant des cicatrices de brûlures, gisant couvert de sang sur une civière, encagoulés, attaqués par un chien ou nus pendus la tête en bas.
Profondément troublantes» selon l'ONU
Ces images ne sont pas récentes. L'émission souligne qu'elles ont été «prises en même temps que les fameuses photos d'Abou Ghraïb qui avaient fait l'objet d'une fuite dans la presse en 2004». Elles font partie du lot de photos qui avaient été montrées au Congrès américain lors d'une diffusion privée. Les clichés qui n'avaient pas alors été rendus publics ont été obtenus par l'Union américaine des libertés civiles (Aclu). Le gouvernement américain a fait appel pour empêcher leur diffusion aux Etats-Unis.
Amrit Singh, un porte-parole de l'Aclu, a dit espérer que la diffusion de ces nouvelles images pourrait accentuer la pression sur Washington pour qu'enfin des sanctions soient prises à l'encontre des hauts gradés de l'armée américaine impliqués. Seuls sept soldats de rang inférieur avaient été condamnés par la justice militaire. Considéré comme le «meneur», le caporal Charles Graner avait écopé de dix ans de prison. Sa petite amie, Lynndie England, de trois ans assortis d'un renvoi de l'armée pour «manquement à l'honneur».
L'ONU a qualifié de «profondément troublantes» ces nouvelles images et a appelé à une enquête rapide. Hier, un responsable du Pentagone ayant requis l'anonymat a déclaré que les photos diffusées par la chaîne de télévision australienne étaient authentiques.
- Le figaro
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