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Chicago aussi dangereuse que l'Irak et l'Afghanistan réunis

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  • Chicago aussi dangereuse que l'Irak et l'Afghanistan réunis

    Les législateurs de Chicago sont tellement dépassés par la violence qui gangrène la ville qu'ils sont prêts à appeler la Garde nationale, composante de l'armée américaine habituellement mobilisée lors catastrophes naturelles ou de grandes émeutes, à la rescousse. Deux élus de l'Illinois ont en effet demandé à leur gouverneur Pat Quinn de déployer la Garde nationale de l'Etat dans les rues de Chicago, plus particulièrement dans les 9% de rues où se concentrent la plupart des crimes violents, rapporte le Chicago Tribune.

    Cette année, 113 Américains ont été tués dans les rues de la ville, soit autant que le nombre d'Américains qui ont été tués en Irak et en Afghanistan réunis. «A l'heure où nous parlons, les membres de la Garde nationale travaillent main dans la main avec nos soldats pour se battre dans une guerre à l'autre bout du monde, a déclaré John Fritchey, l'un des élus à l'origine de la proposition. La triste réalité, c'est que nous avons une autre guerre tout aussi meurtrière chez nous, dans notre propre jardin.»

    Le superintendant de la police de la ville, Jody Weis, n'est pas du même avis, et ne pense pas que Chicago a besoin de la Garde nationale. «Je suis ouvert à tout ce qui peut réduire la violence. Mais je suis inquiet quand on mélange le maintien de l'ordre et l'armée», a-t-il déclaré. Selon lui, l'idée de mêler la Garde nationale avec la police est potentiellement «désastreuse», parce que les problèmes de chaîne de commandement entraîneraient une réponse désordonnée et possiblement tragique à la violence.

    Mais selon Fritchey, sa proposition «drastique» est nécessaire à cause du «rythme alarmant» auquel les habitants de Chicago meurent sous le feu des balles et du niveau d'apathie dans d'autres quartiers de la ville: «Pour une moitié de la ville, c'est la vie de tous les jours. L'autre moitié n'en a rien à faire parce que cela ne l'affecte pas.»

    La violence a explosé au cours des dernières semaines à Chicago, ville qui a toujours eu un problème de gangs et de crimes violents. Les autorités de la ville ont récemment décompté sept morts et 18 blessés au cours de la même nuit, dont la plupart victimes d'armes à feu, rapporte l'Associated Press.

    source : Slate

  • #2
    La mafia de Chicago : épée de Damoclès d’Obama

    La mafia de Chicago : épée de Damoclès d’Obama
    26 avril 2010 - 22:03
    26 avril 2010 (Nouvelle Solidarité) – Le sulfureux passé de Barack Obama est en train de rattraper le Président des Etats-Unis. Accusé de corruption dans l’attribution du siège de sénateur laissé vacant par Obama après son élection de novembre 2008, l’ex-gouverneur de l’Illinois, Rod Blagojevich, pourrait bien faire tomber avec lui le Président. Ce dernier pourrait être appelé à la barre dès l’ouverture du procès, le 3 juin prochain.

    Le contexte

    Blagojevich et le promoteur immobilier véreux Tony Rezko, emprisonné depuis deux ans pour corruption, fraude et blanchiment, avaient établit un véritable système de pots de vin en Illinois. Rezko et ses amis finançaient généreusement des candidats aux postes à responsabilité, puis une fois ceux-ci élus, ils utilisaient leur influence pour faire des affaires et détourner de l’argent public. Là où le bas blesse pour Obama, c’est que Tony Rezko était un ami très proche, son premier parrain lorsqu’il se lança en politique. C’est en effet Rezko qui fut le premier contributeur à sa campagne de 1997. C’est lui aussi qui était aux manettes des levées de fond lorsqu’il s’agit de faire élire Obama au Sénat américain en 2004, avec pas moins de 14 millions de dollars récoltés.

    Trafic d’influence

    Obama est donc suspecté d’avoir renvoyé l’ascenseur à Rezko et ses amis à plusieurs reprises, notamment dans l’affaire du Conseil de supervision des équipements médicaux de l’Illinois pour laquelle Rezko a été condamné et Blagojevich accusé. Ce Health Facilities Planning Board est l’organisme qui délivre les permis pour la construction des hôpitaux, cliniques et tous les établissements de santé. En tant que Président de la Commission de la Santé du Sénat de l’Illinois, Obama a joué un rôle clé dans les changements de statut de ce Conseil en 2003. C’est sous sa houlette et grâce à son implication sans faille dans ce dossier que le Conseil est passé de 15 à 9 membres et que la nomination de son président et de son secrétaire général a été transférée au gouverneur. Ainsi Blagojevich et Rezko ont eu toute latitude pour contrôler les décisions du Conseil. Ainsi, tous les nouveaux membres du Conseil, sélectionnés par Rezko au sein de ses réseaux, ont fait de larges donations tant à la campagne de Blagojevich qu’à celle d’Obama dans la période précédent leur nomination.

    Assignation à comparaître

    Si pour l’instant cette affaire est laissée de côté dans le procès Blagojevich, Obama n’en est pas plus tranquille pour autant. En effet, dans le procès qui s’ouvrira le 3 juin, les avocats de Blagojevich ont déposé une demande d’assignation à comparaître destinée au locataire de la Maison Blanche. Ce document a été fuité sur internet la semaine dernière. On y lit que la défense estime qu’Obama aurait été le destinataire d’un gros versement en cash que Tony Rezko a reconnu avoir fait à un élu pour en obtenir les faveurs pour des affaires de législations sur les jeux d’argent. Lorsqu’Obama avait été interrogé par les enquêteurs à l’époque, il avait nié toute connivence avec des lobbyistes de Rezko. Mais il est aussi exposé dans le cas du monnayage de son siège de sénateur. S’il a déclaré publiquement qu’il n’en avait jamais parlé avec Blagojevich (chargé par la loi de nommer un remplaçant par intérim), les conversations téléphoniques du chef de cabinet de l’ex-gouverneur, John Harris, disent le contraire. De plus, Harris dit avoir discuté des préférences du président avec son chef de cabinet à la Maison Blanche, Rahm Emanuel (lui aussi rompu aux habitudes politiques de Chicago), ce dernier lui ayant même fait connaître les favoris d’Obama. Obama est également suspecté dans l’acte d’assignation d’avoir exercé des pressions via un ami syndicaliste.

    La Broadway Bank de Chicago

    Comme si le malheur semblait s’abattre sur la ville qui a propulsé Obama au sommet, vendredi, la Broadway Bank de Chicago est devenue la 57e banque américaine à faire faillite cette année. Début avril, le Chicago Tribune avait révélé que la banque de la famille Giannoulias avait prêté en 2004 quelques 20 millions de dollars à deux figures du milieu chicagoans alors qu’ils venaient d’être condamnés à de la prison ferme pour paris illégaux et prostitution. Mais là où l’affaire devient gênante pour Obama et l’establishment démocrate local, c’est qu’Alexi Giannoulias, le fils cadet, était directeur du service des prêts et Vice-président de la banque entre 2002 et 2006. Durant cette période, les prêts de la banque pour des projets immobiliers ont été multipliés par six et l’on trouve parmi ces investisseurs le fameux Tony Rezko. Or Giannoulias, qui a été élu Trésorier général de l’Etat de l’Illinois en 2006 grâce au soutien inconditionnel de Barack Obama, est le candidat désigné du parti pour prendre le siège sénatorial du Président dans l’élection de Novembre. Le frère d’Alexi, Demetris, directeur financier de la banque fut nommé au Conseil de l’autorité financière de Chicago en 2005 par le gouverneur de l’Illinois, après que son père, président-fondateur de la banque, eu contribué généreusement à la campagne de Blagojevich.

    L’affaire Sestak

    Cette fois, ce n’est pas le passé d’Obama qui le rattrape, mais sa manière actuelle de gérer les affaires à Washington. En février, le député de Pennsylvanie Joe Sestak a avoué publiquement que la Présidence Obama lui avait offert un poste au gouvernement pour qu’il abandonne sa candidature pour les primaires sénatoriales démocrates contre le sénateur sortant Arlen Specter. Après plusieurs semaines de procédures, le numéro 2 de la Commission de surveillance et de réforme de l’Etat au Congrès, le républicain Darell Issa vient de demander officiellement au ministre de la Justice, Eric Holder, de nommer un procureur spécial pour savoir si la Maison Blanche a véritablement commis ce qui constitue un crime grave. Issa a annoncé qu’il était prêt à faire témoigner Sestak devant sa commission afin d’obliger Holder à se saisir de l’affaire. Tout lien d’Obama à cette affaire lui vaudrait sans aucun doute une destitution.

    Où est Rezko ?

    Après tout cela, on est en droit de se demander où est passé Tony Rezko. En effet, même le bureau du procureur de l’Illinois a avoué ne pas savoir où il est. Détenu depuis son procès au Metropolitan Correctional Center de Chicago, il a été transféré en décembre 2008. Mais depuis, aucune trace de lui et il ne figure même pas sur le registre fédéral des détenus. Pourtant, le MCC de Chicago est juste en face du tribunal où sera jugé Blagojevich, ce qui aurait été pratique. Autre anomalie, la sentence de Rezko n’a jamais été prononcée, sans cesse repoussée depuis le 28 octobre 2008, bien qu’il ait pourtant été reconnu coupable de 16 chef d’inculpation. Il doit y avoir des négociations sous la table et Obama doit vraiment se demander où il est…

    Lire aussi :

    Le parcours douteux de Barack Obama
    Qui est Rahm Emanuel ?
    Scandale Rezko : chantage dans la présidentielle américaine

    source
    solidarite et progres
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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