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Fin.
Le blocus a-t-il affaibli le Hamas?
Alors que beaucoup de commentateurs internationaux évoquent la "punition collective" que fait subir Israël aux Gazaouis, Israël ne semble pas prêt à céder aux pressions internationales qui le pressent à lever l'embargo et brandit l'argument sécuritaire.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu l'a encore répété mercredi 2 juin: "nous savons que les armes entrant à Gaza se retournent contre nos citoyens".
Pourtant, l'ONU ne cache pas sa position. Ban Ki-moon qualifait en effet en décembre 2009 le blocus d'"inacceptable et contre-productif".
L'éditorialiste israélien Gideon Lévy (Ha'Aretz) dénonce, comme de nombreuses associations de gauche, un "siège inefficace, illégal et contraire à la morale".
Et le Hamas, désormais unifié, profite du blocus, mesure perçue comme inique par les Palestiniens de Gaza et qui lui assure une popularité et une aura inespérée parmi les civils.
La position de l'Egypte est-elle tenable?
Si le président Moubarak a ouvert (temporairement?) le terminal de Rafah après la crise de la flottille, la position de l'Egypte reste très ambiguë sur la question. Malgré l'opinion publique opposée à l'alignement du Caire sur la politique israélienne, les dirigeants égyptiens ont toujours justifié le verrouillage de la frontière avec Gaza par la lutte contre les trafics de toutes sortes avec l'enclave palestinienne.
Quitte à faire du zèle: en décembre 2009, le gouvernement s'est lancé dans la construction d'un épais mur de fer le long de la bordure gazaouie. Cette participation de fait à l'embargo s'explique par les relations tendues qui existent entre l'Egypte et ses rivaux Hamas et Damas. La colère de la Turquie à la suite du drame de la flottille pourrait inciter Le Caire à revoir sa position sur la question.
Comment s'organise malgré tout la vie à Gaza?
En dépit des restrictions israéliennes, de nombreuses marchandises "illégales" parviennent aux Palestiniens de Gaza. Selon des sources proches du Hamas, près de 1000 tunnels ont fleuri sur le petit territoire, avant tout pour acheminer des produits de première nécessité et de loisirs (cigarettes, parfum, animaux), ce qui sert les intérêts du Hamas dans sa campagne de relations publiques.
La plupart de ces tunnels possèdent plusieurs sorties, au cas où l'une d'elles serait fermée pour raisons de sécurité. Le métier de contrebandier est devenu une activité relativement lucrative à Gaza, rapportant de 500 à 1000 euros mensuels. Tous les contrevenants profitent de l'absence de personnel suffisant à Gaza pour faire appliquer l'embargo.
Les responsables du Hamas défendent ce réseau souterrain, qu'ils qualifient de "résistance civile". Ils interdisent le transit de drogues et d'armes. Mais Israël soupçonne le mouvement islamique de posséder son propre réseau souterrain pour se réarmer.
Alors que beaucoup de commentateurs internationaux évoquent la "punition collective" que fait subir Israël aux Gazaouis, Israël ne semble pas prêt à céder aux pressions internationales qui le pressent à lever l'embargo et brandit l'argument sécuritaire.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu l'a encore répété mercredi 2 juin: "nous savons que les armes entrant à Gaza se retournent contre nos citoyens".
Pourtant, l'ONU ne cache pas sa position. Ban Ki-moon qualifait en effet en décembre 2009 le blocus d'"inacceptable et contre-productif".
L'éditorialiste israélien Gideon Lévy (Ha'Aretz) dénonce, comme de nombreuses associations de gauche, un "siège inefficace, illégal et contraire à la morale".
Et le Hamas, désormais unifié, profite du blocus, mesure perçue comme inique par les Palestiniens de Gaza et qui lui assure une popularité et une aura inespérée parmi les civils.
La position de l'Egypte est-elle tenable?
Si le président Moubarak a ouvert (temporairement?) le terminal de Rafah après la crise de la flottille, la position de l'Egypte reste très ambiguë sur la question. Malgré l'opinion publique opposée à l'alignement du Caire sur la politique israélienne, les dirigeants égyptiens ont toujours justifié le verrouillage de la frontière avec Gaza par la lutte contre les trafics de toutes sortes avec l'enclave palestinienne.
Quitte à faire du zèle: en décembre 2009, le gouvernement s'est lancé dans la construction d'un épais mur de fer le long de la bordure gazaouie. Cette participation de fait à l'embargo s'explique par les relations tendues qui existent entre l'Egypte et ses rivaux Hamas et Damas. La colère de la Turquie à la suite du drame de la flottille pourrait inciter Le Caire à revoir sa position sur la question.
Comment s'organise malgré tout la vie à Gaza?
En dépit des restrictions israéliennes, de nombreuses marchandises "illégales" parviennent aux Palestiniens de Gaza. Selon des sources proches du Hamas, près de 1000 tunnels ont fleuri sur le petit territoire, avant tout pour acheminer des produits de première nécessité et de loisirs (cigarettes, parfum, animaux), ce qui sert les intérêts du Hamas dans sa campagne de relations publiques.
La plupart de ces tunnels possèdent plusieurs sorties, au cas où l'une d'elles serait fermée pour raisons de sécurité. Le métier de contrebandier est devenu une activité relativement lucrative à Gaza, rapportant de 500 à 1000 euros mensuels. Tous les contrevenants profitent de l'absence de personnel suffisant à Gaza pour faire appliquer l'embargo.
Les responsables du Hamas défendent ce réseau souterrain, qu'ils qualifient de "résistance civile". Ils interdisent le transit de drogues et d'armes. Mais Israël soupçonne le mouvement islamique de posséder son propre réseau souterrain pour se réarmer.
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