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1ère coupe du monde en afrique: L'autre victoire de Mandela

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  • 1ère coupe du monde en afrique: L'autre victoire de Mandela

    Est-ce bien un hasard si l’Algérie est l’un des tout premiers pays que Nelson Mandela a tenu à visiter au lendemain de sa libération de prison en février 1990 ? Pour les fins connaisseurs du parcours atypique de ce symbole de la lutte contre le régime de l’apartheid, il ne s’agit pas là d’une surprise mais plutôt d’une reconnaissance solennelle du rôle joué par l’Algérie dans l’émancipation du peuple sud-africain. Peu de gens le savent encore, mais le soutien accordé par les Algériens à l’ANC remonte à bien avant l’indépendance. Mieux, c’est dans les maquis de l’ALN que Nelson Mandela a reçu sa première formation militaire.

    Dans un témoignage exclusif accordé il y a peu à El Watan, Nourredine Djoudi, ex-ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud mais qui fut néanmoins cadre dans les maquis de l’ALN durant les années 1950, révèle que les premiers contacts entre les responsables de la Révolution algérienne et Nelson Mandela se sont noués dans la discrétion la plus totale en 1961, date à laquelle l’ANC a décidé de s’engager dans un mouvement de guérilla contre le régime de l’apartheid. La nature sanguinaire et raciste de Pretoria a, en effet, convaincu très tôt les cadres de l’ANC de renoncer à la non-violence et de passer à la lutte armée pour recouvrer leur liberté. Cette décision se traduira, notamment, par la création, sur le modèle de l’ALN, d’une armée de libération nationale baptisée « Umkonto we Sizwe » (le Fer de lance de la nation).

    « Il paraît évident que le passage du mouvement national algérien de la lutte politique menée par des partis à la Déclaration du 1er Novembre 1954 n’est pas passé inaperçu chez nos frères de l’ANC. Dans le souci de lancer la lutte armée sur des bases solides, l’ANC a chargé Nelson Mandela de quitter clandestinement l’Afrique du Sud et de prendre contact avec ces pays africains susceptibles d’aider le peuple sud-africain à s’affranchir du joug de l’apartheid, particulièrement avec l’Algérie dont la lutte armée semblait sur le point de triompher. C’est ainsi que Mandela, accompagné de Robert Reisha (futur représentant de l’ANC en Algérie indépendante), s’est rendu successivement en Ethiopie, en Egypte (où il a eu son premier contact avec le GPRA), puis au Maroc », explique M. Djoudi, qui en sa qualité d’anglophone était spécialement chargé par l’état-major général de l’ALN de servir d’interprète aux officiers de l’ALN chargés d’assurer la formation militaire de Nelson Mandela et de ses compagnons d’armes.
    Cherif Belkacem et Kaïd Ahmed assurent sa formation

    C’est précisément à l’état-major ouest et sous la conduite de Si Slimane (Kaïd Ahmed) et de Si Djamal (Cherif Belkacem) que Mandela et les siens feront leur apprentissage des techniques de la guérilla. « Plusieurs jours et plusieurs nuits durant, dans un lieu tenu secret sauf pour un petit nombre d’officiers de l’ALN, Si Djamal et Si Slimane, par le biais de mon rôle d’interprète, ont répondu aux préoccupations des envoyés de l’ANC. S’agissant de la préparation des conditions nécessaires au déclenchement de la lutte armée, Mandela a été informé dans le détail des mesures à prendre avant toute opération armée : choix rigoureux et formation des premiers combattants, stockage des armes, des munitions, des aliments et des médicaments dans des caches inaccessibles aux forces de sécurité de l’apartheid, renseignements précis sur le déploiement et les effectifs de l’ennemi, etc. », témoigne Nourredine Djoudi qui révèle aussi que c’est lors de ces séances de travail, qui constituent le premier acte de coopération étroite entre les deux peuples algérien et sud-africain, que Nelson Mandela a été reçu par Mohammed Lamari qui deviendra plusieurs dizaines d’années après général de corps d’armée et chef de l’état-major de l’ANP. L’ancien ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud ajoute que « dans le souci d’éviter un échec de la lutte et des massacres, il a été conseillé particulièrement à Nelson Mandela et ses compagnons de commencer par une intense activité diplomatique pour sensibiliser le monde entier à la cause du peuple d’Afrique du Sud et gagner le soutien à la lutte de l’ANC ».
    Après son séjour dans les maquis de l’ALN, Nelson Mandela repart également en Afrique du Sud avec la promesse que les Algériens continueront à soutenir les combattants de l’ANC. Son passage en Algérie l’aura tellement marqué qu’il n’a cessé de rappeler à sa sortie de prison qu’il était fier d’avoir été « le premier Sud-Africain à avoir été entraîné aux armes en Algérie ». « Quand je suis rentré dans mon pays pour affronter l’apartheid, je me suis senti plus fort », a encore confié Nelson Mandela en Algérie. L’avenir, rappelle M. Djoudi, allait prouver tout le sérieux de cette promesse, puisqu’ aucun pays ne s’est engagé aux côtés de l’ANC comme l’a fait l’Algérie, et ce, dès les premières semaines de l’Indépendance. Qui ne se rappelle pas d’ailleurs quand, en 1974, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, qui présidait l’Assemblée générale de l’ONU, ordonna l’expulsion de la délégation sud-africaine des travaux de l’Assemblée. Les Sud-Africains, humiliés, n’y retournèrent qu’après la chute du régime de l’apartheid. C’était du temps où l’Algérie était la « Mecque » des révolutionnaires.

    Zine Cherfaoui - El watan

    Ps: le titre est celui mis par le journal, même si personnellement je ne vois pas de rapport.
    Dernière modification par absent, 10 juin 2010, 03h53.

  • #2
    Ps: le titre est celui mis par le journal, même si personnellement je ne vois pas de rapport.
    Moi non plus

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    • #3
      il ne s’agit pas là d’une surprise mais plutôt d’une reconnaissance solennelle du rôle joué par l’Algérie dans l’émancipation du peuple sud-africain. Peu de gens le savent encore, mais le soutien accordé par les Algériens à l’ANC remonte à bien avant l’indépendance. Mieux, c’est dans les maquis de l’ALN que Nelson Mandela a reçu sa première formation militaire.
      C'est bien joli tout ça, mais pour l'instant les sud africains souffrent d'un appauvrissement général de la population et cela malgré l'essor important de l'économie sans faire l'impasse sur la grande catastrophe des coupures d'électricité qui ont paralysé les grandes villes, notons que la coupe du monde n 'est pas la bienvenu comme on prétend, je me demande pourquoi est ce que cette manifestation sportive et couteuse est attribuée à un pays qui à peine voit le jour...

      A l’ombre des stades fleurit la misère

      A cinq semaines du Mondial, les autorités ont fait le ménage pour offrir aux touristes une image policée de la nation “arc-en-ciel.” Les exclus s’entassent dans des ghettos sordides qui rappellent ceux de l’apartheid.


      Un adolescent brave les mouches et l’odeur nauséabonde des toilettes extérieures pour chercher de l’eau. L’air absent, il fixe les rangées de taudis en tôle rouillée. Ici, il n’y a pas d’arbre ni le moindre brin d’herbe. Ici, rien ne pousse. Zone de relogement temporaire pour le maire du Cap ou camps de concentration pour ses habitants, vous êtes à Blikkiesdorp ! Ses habitants disent avoir été expulsés de force de leurs anciens logements et installés ici contre leur gré. Pour eux, c’est la faute à la Coupe du monde de football qui aura lieu du 11 juin au 11 juillet 2010. “Ici, c’est une décharge, lance Jane Roberts. Ils ont chassé les gens des rues parce qu’ils ne voulaient pas les voir pendant la Coupe du monde. Maintenant on vit dans un camp de concentration. La police vient la nuit pour nous rouer de coups ! L’Afrique du Sud ne veut pas montrer comment elle traite son peuple. Il n’y a que la Coupe du monde qui compte !”

      Pour le gouvernement du président Jacob Zuma, cet événement sportif profite déjà à l’ensemble du pays : création d’emplois, rénovation des infrastructures existantes et amélioration de l’image du pays à l’étranger. L’Afrique du Sud a dépensé sans compter pour les stades qui accueilleront les matchs et le Stade du Cap est sans doute la plus grande réussite. Pour les associations, cet endroit sinistre dans la township de Delft est la preuve que la première Coupe du monde organisée en Afrique est surtout destinée à impressionner les riches étrangers. D’après les habitants de Blikkiesdorp, la situation est pire qu’au temps de l’apartheid. Blikkiesdorp a été construit en 2008 pour la somme de 32 millions de rands [2,8 millions d’euros] afin de fournir des “logements d’urgence” à environ 650 personnes. Mais, selon les habitants, environ 15 000 personnes y vivraient et de nouveaux arrivants ne cesseraient d’y déferler. La municipalité rejette ces chiffres, mais, dans certains cas, six ou sept personnes s’entassent dans des espaces de trois mètres sur six. La chaleur y est accablante en été et le froid glacial en hiver. Le bacille de la tuberculose et le virus du sida y prospèrent. Quant aux bébés nés ici, ils n’ont même pas d’existence officielle. Les allées qui séparent ces abris de fortune sont tirées au cordeau et les bicoques sont toutes identiques. Les maisonnettes ont beau être équipées de l’électricité, les allées sont pleines de chiens errants, de détritus et de sable gris qui tourbillonne.


      Sandy Rossouw, 42 ans, faisait partie des 366 personnes expulsées du foyer Spes Bona, dans le quartier de Athlone. Avec sa famille, ils dorment à cinq dans le seul lit de sa bicoque de Blikkiesdorp. “Nous avons été expulsés de notre foyer à cause de la Coupe du monde, fulmine-t-elle. Il se trouvait à 200 mètres du stade. Nous ne voulions pas partir, mais ils ont menacé de faire intervenir la police. Ici, tout le monde crève de faim ! Les gens marchent trois heures pour aller à Athlone s’acheter une miche de pain. Huit familles se partagent un seul WC, c’est scandaleux ! Il y a quelques semaines, des hommes nous ont menacés avec un fusil d’assaut. Il faut annuler la Coupe du monde ! Ils rénovent les bâtiments du Cap pour des centaines de millions de rands. Pourquoi ne pas dépenser cet argent ici ?”

      “Ces gigantesques stades seront nos tombeaux !”


      Il y a beaucoup de chômage et, en l’absence de services postaux et faute d’une adresse officielle, il est d’autant plus difficile de trouver du travail. L’éloignement du campement est également source de difficultés. Les gens doivent prendre des minibus payants pour se rendre en ville, et de nombreux enfants ont été tués en traversant l’autoroute toute proche. La criminalité est également très élevée, mais la police n’intervient guère. La mobilisation contre les expulsions s’organise notamment grâce aux nouveaux médias. Pamela Beukes est secrétaire de la Campagne antiexpulsions de l’ouest du Cap [Anti-Eviction Campapaign]. Elle ne décolère pas. “Ils font pire que le régime de l’apartheid ! A l’époque, on avait au moins le droit à une maison en briques. La Coupe du monde était censée améliorer notre niveau de vie, mais c’est le contraire qui se produit”, note-t-elle. La municipalité rejette ces accusations.Kylie Hatton, porte-parole de la ville, défend sa politique. “La ville du Cap ne déplace pas les habitants, affirme-t-elle. La Zone de relogement temporaire a été construite pour fournir des logements d’urgence… Il y a un vrai problème de vandalisme, et nos fournisseurs ont dû revenir à plusieurs reprises pour réparer les toilettes cassées ou les câbles électriques.” Autre conséquence de cet événement, des dizaines de milliers de vendeurs à la sauvette vont perdre leur gagne-pain. La Fédération internationale de football (FIFA) impose en effet autour des stades des “zones d’exclusion” qui sont uniquement réservées aux commerces autorisés. “La Coupe du monde va tuer les petits vendeurs à la sauvette”, assure Regina Twala, qui vend des repas à emporter depuis trente-cinq ans à côté du stade d’Ellis Park. “Si on nous interdit de faire du commerce à proximité des stades et des zones touristiques, comment va-t-on profiter du tourisme ?” Il y a certes eu une croissance dans le secteur du bâtiment grâce à la construction des stades, mais la plupart des ouvriers ont depuis été licenciés et n’ont toujours pas retrouvé de travail. “C’est juste un tour de passe-passe pour détourner l’attention du public de ces seize années de démocratie qui n’ont rien changé pour la majorité des Noirs dans le pays. Ces gigantesques stades seront nos tombeaux ! L’enjeu de cette Coupe du monde n’est pas le football ni le tourisme : c’est un moyen pour les politiciens et leurs amis de s’en mettre plein les poches…”, conclut Andile Mngxitama, éditorialiste et journaliste politique, qui devrait bientôt publier un pamphlet intitulé A bas la Coupe du monde !

      (Courrier international.com)
      Dernière modification par Inata, 10 juin 2010, 08h54.
      Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
      Hemingway

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      • #4
        Quel est le rapport entre leur situation d'aujourd'hui et leur lutte pour un pays libre et non raciste?

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        • #5
          Quel est le rapport entre leur situation d'aujourd'hui et leur lutte pour un pays libre et non raciste?
          C'est du passé on ne va pas encore stagner dessus comme en Algérie, on avance...
          Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
          Hemingway

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          • #6
            L'article rappelle juste comment Mandela est lié à l'Algérie, il ne dit pas que l'Afrique du Sud est belle, juste, riche etc...

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            • #7
              L'article rappelle juste comment Mandela est lié à l'Algérie, il ne dit pas que l'Afrique du Sud est belle, juste, riche etc...
              Pas grave Razi!
              Le sujet évolue c'est tout...puis j'ai dit que c'etait tout joli tout ça !

              le topic peut même dévier et finira par parler de Makroute
              Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
              Hemingway

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              • #8
                "Est-ce bien un hasard si l’Algérie est l’un des tout premiers pays que Nelson Mandela a tenu à visiter au lendemain de sa libération de prison en février 1990 ? Pour les fins connaisseurs du parcours atypique de ce symbole de la lutte contre le régime de l’apartheid, il ne s’agit pas là d’une surprise mais plutôt d’une reconnaissance solennelle du rôle joué par l’Algérie dans l’émancipation du peuple sud-africain. Peu de gens le savent encore, mais le soutien accordé par les Algériens à l’ANC remonte à bien avant l’indépendance. Mieux, c’est dans les maquis de l’ALN que Nelson Mandela a reçu sa première formation militaire."


                Ce n'est nullement un hasard.
                Aprés l'indépendancede l'Algérie, et la prise de pouvoir par Boumédiéne, un grand camp d'entrainement militaire a été ouvert à Ain-Séfra( 260 kms au nord de Béchar) .
                Zone montagneuse ( Djebel Aissa et Mekter, foêts de chêne vert), zone aride en même temps.
                Cette zone a également servi de lieu d'entrainement des combattants de l'Angola, du Mozambique, des Iles du Cap vert et d'autres combattants des colonies portugaises.
                Je pense qu'il etait normal que la premiére visite de Mandéla soit pour l'Algérie.


                " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                • #9
                  1ère coupe du monde en afrique: L'autre victoire de Mandela
                  c'est tout sauf la victoire de Mandela avec ton mon respect pour cet homme ... c'est la victoire des Afrikaans (les blancs) autrement l'Afrique du Sud pas plus que l'Algérie, l'Ouganda ou la Togo n'aurait jamais pu organisé une coupe du monde

                  Commentaire


                  • #10
                    Mondial 2010

                    Le Maroc en a tellement rêvé

                    · Peut-être dans… 16 ans

                    · Le royaume a été candidat à quatre reprises pour la Coupe du monde

                    «Il fait beau. Le temps est clément malgré le soleil en ce 11 juin. Le stade de Casablanca est archi-plein et les 70.000 spectateurs donnent de la voix et aussi annoncent la couleur pour cette première Coupe du monde de football en terre africaine…».

                    «Hé réveilles-toi! La Coupe du monde se déroule à des milliers de kilomètres de ton rêve, bien au Sud, au pays de Nelson Mandela. Mais tu peux toujours en rêver, tu en auras le temps durant les 16 prochaines années en attendant que vienne le tour de l’Afrique de l’organiser». Le Maroc n’a pas su, d’une manière ou d’une autre, saisir sa chance. En fait, il avait mal su choisir ses «amis» parmi les membres votants de la FIFA.

                    Finalement, le réalisme Sud-Africain et Joseph Blatter avaient fini par vaincre la ténacité et l’excès de confiance marocains. De l’avis de nombreux analystes, l’Afrique du Sud n’aurait pu gagner sans l’appui inconditionnel du président de la FIFA. Et aussi de celui de Lennar Johansson. Ce dernier ne voulait en aucun cas confier l’organisation de l’édition 2010 à un pays dont des ressortissants ont été impliqués dans les attentats terroristes de Madrid en mars 2004, malgré toutes les garanties de l’Etat marocain. L’on n’avait pas non plus su comment «gérer» le versatile représentant de l’Amérique du Sud. Pourtant, de riches personnalités marocaines avaient tenu une réunion dont le but était de collecter des fonds. Mais, ils n’avaient pu se mettre d’accord sur un montant.

                    En ce 15 mai 2004, tout un pays était tenu en haleine. Les commentaires allaient bon train, les pronostics aussi. Une chose est sûre: les Marocains y ont cru jusqu’au bout. Du moins, jusqu’à 6 h du matin du 15 mai, jour du vote du Comité exécutif de la FIFA. Pourquoi 6 h du matin? C’est simple: c’est à cette heure-ci que Joseph Blatter a convoqué dans sa résidence le représentant de l’Amérique du Sud, qui, en principe, aurait dû se trouver à l’hôtel «Au bord du lac», résidence des 24 membres du Comité exécutif dans la banlieue de Zurich. Il fut alors reçu par … Nelson Mandela qui, en aucun cas n’aurait dû se trouver là.

                    La nuit du 14 au 15 mai a été longue. Pour tout le monde. Les ultimes contacts, via Issa Hayatou et Slim Aloulou, n’avaient pas abouti. Même le puissant Ben Hammam n’avait rien pu faire. Quant au Français Michel Platini, il s’est contenté à son arrivée au World Trade Center où se déroulait la cérémonie de vote pour désigner le pays organisateur de la Coupe du monde 2010, d’un “no comment” qui était, pour l’ensemble des journalistes marocains présents, lourd en enseignements. Les jeux étaient déjà faits. Il fallait, cependant, trouver une raison au cérémonial- mascarade du vote et de l’annonce du pays organisateur. Une mise en scène, savamment orchestrée, élimina la Libye avant même le vote. Sous le prétexte que ce pays répétait qu’il tenait toujours à la candidature commune. Intelligent Blatter: en décidant qu’il n’y ait pas de vote pour la Libye, on évite le report de voix, notamment sur le Maroc, à l’occasion d’un 2e tour, somme toute hypothétique. Il aurait été possible de signifier à la Libye que sa candidature ne tenait pas et lui éviter même de faire sa présentation la veille du vote. Comme ce fut le cas pour la Tunisie. Idem pour l’Egypte qui n’a obtenu aucune voix.

                    Le Maroc, déjà candidat malheureux en 1988, 1992 et 2000, a cru en ses chances. Jusqu’au bout. D’autant plus que c’est grâce à ses candidatures répétées que l’idée d’attribuer l’organisation de la Coupe du monde à un pays africain a fait son chemin. Ne fut-il pas le premier en 1987, à prendre à bras-le-corps ce projet si cher aux Africains? Ne devrait-il pas être le premier à en bénéficier?

                    Le poids de Blatter avait été donc important, mais aussi celui des 24 autres membres du comité exécutif de la FIFA. Ces vendredi et samedi, 14 et 15 mai, resteront gravés dans la mémoire collective, non seulement des Marocains mais aussi de l’opinion publique internationale. Car, tout donnait le Maroc gagnant. Et personne ne comprenait plus l’issue du vote : 14 voix pour l’Afrique du Sud, 10 pour le Maroc. Ce dernier a été trahi par ceux-là même qu’ils croyaient acquis à sa cause. Et qui avaient été largement rétribués. Avant le vote, bien sûr. Il faut dire que Blatter a savamment calculé son coup: le vote en faveur de l’Afrique du Sud s’est finalement effectué sur la base de considérations politiques et non sur les données du dossier technique. Autrement, comment expliquer que l’organisation de l’édition 2010 soit confiée à l’Afrique du Sud alors que les quatre membres du Comité exécutif représentant tout le continent africain ont tous voté pour le Maroc. Même le Botswanais Ismail Bhamjee. Là aussi, Blatter a réussi à naviguer à contre-courant, traînant dans son sillage quelques membres qui lui sont inféodés.

                    Jamal Eddine HERRADI

                    Commentaire


                    • #11
                      L'article ne fait que rappeler une vérité historique et d'ailleurs il existe un photo où l'on voit Mandela à côté d'éléments de l'ANL.

                      En revanche, il est permis de se poser la question de savoir comment se fait-il que l'inique régime d'apartheid sud-africain ait duré aussi longtemps? Lorsque l'on sait que ledit régime cherchait à mettre au point une arme censée tuer que les Noirs, c'est délirant.

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                      • #12
                        L'article ne fait que rappeler une vérité historique et d'ailleurs il existe un photo où l'on voit Mandela à côté d'éléments de l'ANL..
                        ... au Maroc...

                        Le detail qui tue...

                        Commentaire


                        • #13
                          C'est vrai que ça a été une grande victoire du grand Mandella !...

                          Le 20 e siecle a eu trois géants, Mandela, Martin Luther King et Gandhi.

                          Commentaire


                          • #14
                            "... au Maroc...

                            Le detail qui tue..." (yaboub7)

                            Pas sur la photo où pose Mandela avec les éléments de l'ANL. La photo en question fut prise dans l'imprenable constantinois de l'époque là où aucune armée étrangère n'a jamais vaincu.

                            Commentaire


                            • #15
                              "Le 20 e siecle a eu trois géants, Mandela, Martin Luther King et Gandhi." (Bachis)

                              En revanche, il est désolant de constater que c'est "Che" Guevara qui reste le plus mythifié de toutes ces légendes. Navrant, donc, que de voir des jeunes de 20 ans porter des drapeaux à son effigie au 21 siècle. Car le médecin argentin exprimait quelque chose de Jésus, la thèse du sacrifice pour l'idéal ce dont peu de ses adeptes en sont capables et tant mieux du reste.

                              "A force d'étouffer des révolutions pacifistes, on promeut des révolutions armées" (John Fitzgérald Kennedy)

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