Chouhadaa Koumira. Remember juin 1981
Mai 1981. Le gouvernement de Maâti Bouabid annonce une hausse des prix des produits de première nécessité. Syndicats et partis d’opposition appellent donc, en chœur, à une grève générale. Le 20 juin 1981, à Casablanca, le quartier Hay Mohammadi est le théâtre de violents affrontement entre forces de l’ordre et grévistes, puis la situation s’embrase dans le reste de la ville. Au final, 200 personnes, que la postérité retiendra sous le nom de Chouhadaa Koumira (martyrs de la baguette), succombent sous les coups des mroud, avant d’être enterrés dans des fosses communes anonymes. Dimanche 20 juin 2010, la marche annuelle nationale de commémoration de cet évènement, organisée par l’AMDH et le FVJ, a rassemblé une centaine de personnes devant la caserne de la Protection civile, là même où avaient été enterrées les dépouilles des “martyrs”. “Près de 30 ans après les faits, les familles des victimes attendent toujours des réponses à leurs questions”, déplore le vice-président du Forum, Abdelbaki Yousfi, qui interroge : “Qui a donné l’ordre de procéder à la répression ? A qui appartiennent les ossements retrouvés ? Il faut faire la lumière sur les faits”. Youssef Ziraoui
Telquel
Mai 1981. Le gouvernement de Maâti Bouabid annonce une hausse des prix des produits de première nécessité. Syndicats et partis d’opposition appellent donc, en chœur, à une grève générale. Le 20 juin 1981, à Casablanca, le quartier Hay Mohammadi est le théâtre de violents affrontement entre forces de l’ordre et grévistes, puis la situation s’embrase dans le reste de la ville. Au final, 200 personnes, que la postérité retiendra sous le nom de Chouhadaa Koumira (martyrs de la baguette), succombent sous les coups des mroud, avant d’être enterrés dans des fosses communes anonymes. Dimanche 20 juin 2010, la marche annuelle nationale de commémoration de cet évènement, organisée par l’AMDH et le FVJ, a rassemblé une centaine de personnes devant la caserne de la Protection civile, là même où avaient été enterrées les dépouilles des “martyrs”. “Près de 30 ans après les faits, les familles des victimes attendent toujours des réponses à leurs questions”, déplore le vice-président du Forum, Abdelbaki Yousfi, qui interroge : “Qui a donné l’ordre de procéder à la répression ? A qui appartiennent les ossements retrouvés ? Il faut faire la lumière sur les faits”. Youssef Ziraoui
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