Annonce

Réduire
Aucune annonce.

immigration en ghetto intelligence scolaire

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • immigration en ghetto intelligence scolaire

    Au coeur du "ghetto scolaire français"

    lundi 3 octobre 2005.



    En s’attachant à l’origine des prénoms des collégiens de l’académie de Bordeaux, une équipe de sociologues fournit les preuves de la ségrégation ethnique à l’école. Et propose quelques pistes pour sortir de "l’apartheid scolaire" français.
    A l’école des riches et des pauvres se superpose celle des Blancs, des Arabes et des Noirs... Fruit d’une enquête sur le choix des établissements scolaires des familles menée dans l’académie de Bordeaux en 2001, L’apartheid scolaire (Seuil, à paraître le 7 octobre) démontre comment la fracture scolaire se redouble d’une césure ethnique qui corrode les principes d’un des derniers piliers de la République.
    Aucune preuve chiffrée n’avait jusqu’alors dressé le triste tableau de l’école des ghettos. La résistance de l’institution face à une "sorte de tabou", tout comme le respect de l’identité des élèves dans les fichiers "scolarité", obturait l’investigation.
    "Il fallut donc ruser quelque peu avec les données disponibles pour établir un fait que chacun perçoit confusément, si tant est qu’il s’intéresse aux questions scolaires : il se crée en France de véritables ghettos scolaires", écrivent les sociologues Georges Felouzis, Françoise Liot et Joëlle Perroton, coauteurs de l’enquête. La ruse consista à croiser l’origine du prénom avec la nationalité des 144 000 élèves de l’académie de Bordeaux afin de construire une mesure statistiques de leur origine ethnique et de leur répartition dans les 333 établissements publics et privés de la région.
    Le résultat est sans appel : 10% des collèges concentrent 40% des élèves immigrés ou issus de l’immigration. Mention spéciale pour les élèves originaires du Maghreb, d’Afrique noire et de Turquie, qui sont "cantonnés dans des proportions considérables dans les établissements les plus défavorisés" et réussissent notamment moins au brevet des collèges (54,2%) que les autres (80,1%). Innovation sémantique : afin d’éviter l’ambiguïté des termes tels que "français de souche" ou les appellations "faussement branchées" ("Beurs" ou "Blacks"), les auteurs ont préféré utiliser les mots d’"autochtones" (personnes perçues comme étant d’ici) et d’"allochtones" (ceux qui viennent d’ailleurs ou sont perçus comme tels). Le terme d’"apartheid", quant à lui, relève davantage de la stratégie éditoriale que de la rigueur des sciences sociales, car, comme le reconnaissent les auteurs, il n’y a pas de volonté politique de séparation des "races", plutôt "un ensemble de processus sociaux diffus conduisant à une ségragation ethnique forte".

    10% des collèges concentrent 40% des élèves immigrés ou issus de l’immigration. Mention spéciale pour les élèves originaires du Maghreb, d’Afrique noire et de Turquie, cantonnés dans les établissements les plus défavorisés.

    En effet, l’enquête confirme "l’ethnicisation" progressive des rapports sociaux (l’usage des catégories ethniques pour appréhender la vie collective) : "les voisins bruyants deviennent alors des "Arabes du troisième", et l’élève perturbateur au collège un "Black" mal intégré dont les parents ont "démissionné". Derrière ces "univers pacifiés" que constituent ces collèges bigarrés, les tensions interethniques pointent leur nez : "Ca se passe bien superficiellement, mais je pense que, s’il y avait le moindre problème, là ce serait vraiment haineux, on le sent", remarque un professeur interrogé par les enquêteurs. Mais, pour l’instant, "les conflits restent tus, car il existe chez certains élèves français une forte peur des élèves maghrébins", constatent les sociologues.
    La culpabilité des adultes peut conduire les enseignants à être "plus cléments" avec les "allochtones", notent les auteurs, en pointant les "effets pervers" d’un certain antiracisme qui se retourne en son contraire et crée une "frustration" et un "fort ressentiment" chez les "petits Blancs", qui s’estiment autant "ségrégués", mais beaucoup moins choyés ou positivement discriminés.
    Ainsi, "si le racisme est souvent externe au système scolaire, l’école crée elle-même les conditions de son renforcement, voire de son apparition". En résumé, la "spirale identitaire" prend souvent "chez les "Blancs" le visage du racisme et chez les allochtones, celui d’une revendication exacerbée et conquérante".
    Ségrégation urbaine, dérogations, contournements de la carte scolaire, choix d’options rares ou du privé expliquent en large partie cette formation de ghettos scolaires, d’autant qu’un certain "désordre bureaucratique joue contre les plus faibles".
    Que faire, puisqu’une "politique urbaine de mixité sociale et ethnique à elle seule ne suffit pas, car elle est toujours contrecarrée par des stratégies de recréation d’un entre-soi" ? Soit supprimer "purement et simplement" la carte scolaire, ce qui permettrait au moins aux élèves des zones urbaines ségrégués "d’être scolarisés dans des collèges qui le sont moins". Soit la "renforcer de manière draconienne" et "interdire tout changement de secteur". Soit, préfèrent les auteurs, mettre en oeuvre une véritable politique volontariste et locale d’éducation sous l’impulsion de l’Etat, auprès des "établissements ségrégués" (nominations des enseignants les plus expérimentés, etc...). On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

    Nicolas Truong
    Le Monde de l’éducation - Octobre 2005

  • #2
    prions que les enfants de la banlieux et des cités reussisent dans leur avenir prochain surtout dans un ghetto,car pour moi defois çe n'ai pas le cas...

    Commentaire

    Chargement...
    X