Dmitri Medvedev va visiter d'autres îles de l'archipel des Kouriles, a déclaré mardi en milieu de journée le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une visite à Oslo.
Le ministre des affaires étrangères japonais, Seiji Maehara, a annoncé mardi qu'il a rappelé son ambassadeur à Moscou après la visite controversée du président russe lundi, sur l'une des quatre îles des Kouriles du Sud – appelées Territoires du Nord au Japon – administrées par Moscou mais revendiquées par Tokyo. La Russie, de son côté, ne rappellera son ambassadeur au Japon que si Tokyo décide de rappeler indéfiniment son ambassadeur à Moscou, a indiqué Vladimir Chevtchenko, à la radio Echo de Moscou. "Dans la situation actuelle, il ne faut pas réagir. Rappeler maintenant notre ambassadeur pour consultation n'est pas justifié", a déclaré le conseiller du Kremlin.
Il s'agit de la première visite d'un chef d'Etat russe depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans ce groupe d'îles du Pacifique annexées en 1945, et situées entre la presqu'île russe du Kamtchatka au nord et la grande île japonaise de Hokkaïdo au sud. Le différend empêche depuis soixante-cinq ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.
"INACCEPTABLE"
La visite éclair de quatre heures de M. Medvedev a suscité l'indignation au Japon, le premier ministre, Naoto Kan, la jugeant "très regrettable". Tokyo considère que quatre des îles de l'archipel font partie du "territoire japonais". Le chef de la diplomatie japonaise a convoqué l'ambassadeur de Russie en signe de protestation et a estimé que l'initiative de M. Medvedev "heurtait les sentiments de la population japonaise".
Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a rétorqué sur un ton guère diplomatique que l'ambassadeur japonais à Moscou allait être convoqué à son tour pour lui expliquer que les Kouriles sont "une terre russe". "La réaction de la partie japonaise sur le voyage du président Medvedev aux Kouriles est inacceptable. C'est notre terre et le président russe s'est rendu sur une terre russe", a déclaré M. Lavrov.
Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Alexeï Borodavkine, a dit à l'ambassadeur japonais que les "tentatives" de Tokyo d'influencer les déplacements de M. Medvedev "étaient inacceptables et incompatibles avec les relations de bon voisinage russo-japonaises".
Ce déplacement controversé intervient alors que le président russe est attendu au Japon pour le sommet de la coopération économique Asie-Pacifique (APEC) le 12 novembre. M. Medvedev avait prévenu fin septembre qu'il se rendrait aux Kouriles, "une région très importante" de Russie, provoquant de vives protestations de Tokyo. Les îles ont un intérêt stratégique pour les Russes, offrant un accès libre au Pacifique depuis Vladivostok en toute saison.
Ces échanges tendus tranchent avec l'optimisme affiché en juin par le premier ministre japonais, qui avait jugé que "de meilleures conditions" étaient en place "pour avancer" dans les relations bilatérales, y compris sur la question des Kouriles. Il avait même estimé avoir pris un "bon départ pour établir des relations de confiance personnelles avec le président Medvedev". Selon les analystes, ce refroidissement diplomatique a peu de risques d'influer sur les relations économiques entre les deux pays.
Les Etats-Unis ont réagi, lundi, à la visite polémique du président russe en appelant la Russie et le Japon à négocier la question de ces territoires contestés.
LEMONDE.FR avec AFP
Le ministre des affaires étrangères japonais, Seiji Maehara, a annoncé mardi qu'il a rappelé son ambassadeur à Moscou après la visite controversée du président russe lundi, sur l'une des quatre îles des Kouriles du Sud – appelées Territoires du Nord au Japon – administrées par Moscou mais revendiquées par Tokyo. La Russie, de son côté, ne rappellera son ambassadeur au Japon que si Tokyo décide de rappeler indéfiniment son ambassadeur à Moscou, a indiqué Vladimir Chevtchenko, à la radio Echo de Moscou. "Dans la situation actuelle, il ne faut pas réagir. Rappeler maintenant notre ambassadeur pour consultation n'est pas justifié", a déclaré le conseiller du Kremlin.
Il s'agit de la première visite d'un chef d'Etat russe depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans ce groupe d'îles du Pacifique annexées en 1945, et situées entre la presqu'île russe du Kamtchatka au nord et la grande île japonaise de Hokkaïdo au sud. Le différend empêche depuis soixante-cinq ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.
"INACCEPTABLE"
La visite éclair de quatre heures de M. Medvedev a suscité l'indignation au Japon, le premier ministre, Naoto Kan, la jugeant "très regrettable". Tokyo considère que quatre des îles de l'archipel font partie du "territoire japonais". Le chef de la diplomatie japonaise a convoqué l'ambassadeur de Russie en signe de protestation et a estimé que l'initiative de M. Medvedev "heurtait les sentiments de la population japonaise".
Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a rétorqué sur un ton guère diplomatique que l'ambassadeur japonais à Moscou allait être convoqué à son tour pour lui expliquer que les Kouriles sont "une terre russe". "La réaction de la partie japonaise sur le voyage du président Medvedev aux Kouriles est inacceptable. C'est notre terre et le président russe s'est rendu sur une terre russe", a déclaré M. Lavrov.
Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Alexeï Borodavkine, a dit à l'ambassadeur japonais que les "tentatives" de Tokyo d'influencer les déplacements de M. Medvedev "étaient inacceptables et incompatibles avec les relations de bon voisinage russo-japonaises".
Ce déplacement controversé intervient alors que le président russe est attendu au Japon pour le sommet de la coopération économique Asie-Pacifique (APEC) le 12 novembre. M. Medvedev avait prévenu fin septembre qu'il se rendrait aux Kouriles, "une région très importante" de Russie, provoquant de vives protestations de Tokyo. Les îles ont un intérêt stratégique pour les Russes, offrant un accès libre au Pacifique depuis Vladivostok en toute saison.
Ces échanges tendus tranchent avec l'optimisme affiché en juin par le premier ministre japonais, qui avait jugé que "de meilleures conditions" étaient en place "pour avancer" dans les relations bilatérales, y compris sur la question des Kouriles. Il avait même estimé avoir pris un "bon départ pour établir des relations de confiance personnelles avec le président Medvedev". Selon les analystes, ce refroidissement diplomatique a peu de risques d'influer sur les relations économiques entre les deux pays.
Les Etats-Unis ont réagi, lundi, à la visite polémique du président russe en appelant la Russie et le Japon à négocier la question de ces territoires contestés.
LEMONDE.FR avec AFP
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