Le journal espagnol El Pais publie, ce 3 décembre 2010, sur son site internet, un télégramme de l’ambassade américaine au Maroc, auparavant rendu public par WikiLeaks. Dans ce document confidentiel de décembre 2009, le consulat américain de Casablanca dénonce une corruption au plus haut niveau de l’Etat. Et ce n’est peut-être pas innocent, vu les relations tendues qu’entretiennent en ce moment les deux pays.
Dans une note secrète de décembre 2009, le conseiller commercial américain raconte, entre autre, l'histoire d'un homme d'affaires qui voulait investir dans un projet immobilier au Maroc.
Première étape : l’homme refuse de s'associer à une société qui appartient à la famille royale, son projet se retrouve alors gelé. Pour débloquer la situation, le palais présidentiel lui propose une autre solution : celle d’organiser un voyage d’affaires dans un pays du Golfe pour encourager les investissements au Maroc. Cette fois, l’homme accepte. Au final, la société de la famille royale ne lui imposera qu’une participation de 5% dans son projet.
Autre révélation, celle d’un cadre marocain qui affirme que les « principales décisions en matière d'investissement sont prises par trois personnes dans le pays: Fouad Ali al-Himma, à la tête d’un parti politique et proche du roi, le chef du secrétariat particulier du roi, et le roi lui-même ».
Il y a aussi ces déclarations d’un autre homme d’affaires qui affirme que « même si la corruption était pratiquée sous Hassan II, ces habitudes se sont institutionnalisées avec le roi Mohamed VI ».
Bref, des affirmations qui risquent de faire grincer des dents au palais. Car si elles ne sont pas nouvelles, rarement des pratiques mafieuses au plus haut niveau de l’Etat n’ont été décrites aussi clairement. Le Maroc est par ailleurs régulièrement épinglé par Transparency International pour ses problèmes de corruption et son manque de transparence dans le domaine des affaires, principal frein à l’investissement dans ce pays, selon cette organisation.
Source : RFI
Dans une note secrète de décembre 2009, le conseiller commercial américain raconte, entre autre, l'histoire d'un homme d'affaires qui voulait investir dans un projet immobilier au Maroc.
Première étape : l’homme refuse de s'associer à une société qui appartient à la famille royale, son projet se retrouve alors gelé. Pour débloquer la situation, le palais présidentiel lui propose une autre solution : celle d’organiser un voyage d’affaires dans un pays du Golfe pour encourager les investissements au Maroc. Cette fois, l’homme accepte. Au final, la société de la famille royale ne lui imposera qu’une participation de 5% dans son projet.
Autre révélation, celle d’un cadre marocain qui affirme que les « principales décisions en matière d'investissement sont prises par trois personnes dans le pays: Fouad Ali al-Himma, à la tête d’un parti politique et proche du roi, le chef du secrétariat particulier du roi, et le roi lui-même ».
Il y a aussi ces déclarations d’un autre homme d’affaires qui affirme que « même si la corruption était pratiquée sous Hassan II, ces habitudes se sont institutionnalisées avec le roi Mohamed VI ».
Bref, des affirmations qui risquent de faire grincer des dents au palais. Car si elles ne sont pas nouvelles, rarement des pratiques mafieuses au plus haut niveau de l’Etat n’ont été décrites aussi clairement. Le Maroc est par ailleurs régulièrement épinglé par Transparency International pour ses problèmes de corruption et son manque de transparence dans le domaine des affaires, principal frein à l’investissement dans ce pays, selon cette organisation.
Source : RFI
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