Le régime libyen perd le contrôle de l'Est
Le régime de Kadhafi semblait, mercredi 23 février, avoir perdu le contrôle de vastes régions de l'est de la Libye, mais restait déterminé à réprimer dans le sang l'insurrection qui a déjà fait des centaines de morts.
La Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) a parlé d'au moins 640 morts depuis le début de la révolte le 15 février, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi, deuxième ville du pays à 1 000 km à l'est de Tripoli et foyer de l'insurrection. Un médecin français, Gérard Buffet, tout juste rentré de Benghazi, a évoqué 'plus de 2 000 morts' uniquement dans cette ville. Un bilan officiel donné mardi faisait quant à lui état de 300 morts.
Au lendemain d'un discours très menaçant de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes ont aussi haussé le ton contre les médias étrangers, avertissant que les journalistes entrés 'illégalement' en Libye seraient considérés 'comme s'ils collaboraient avec Al-Qaida et comme des hors-la-loi'.
Les opposants semblent contrôler la région orientale, de la frontière égyptienne jusqu'à Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi. Dans la capitale, malgré l'appel de Kadhafi, seules des dizaines de manifestants ont brandi des drapeaux verts et des portraits du leader, sous les yeux de quelques policiers et hommes en civil armés de kalachnikov. Des témoins ont rapporté avoir entendu de nombreux coups de feu dans la ville, mais les habitants se risquaient dehors pour s'approvisionner, les queues s'allongeant devant les magasins.
Le Monde
Le régime de Kadhafi semblait, mercredi 23 février, avoir perdu le contrôle de vastes régions de l'est de la Libye, mais restait déterminé à réprimer dans le sang l'insurrection qui a déjà fait des centaines de morts.
La Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) a parlé d'au moins 640 morts depuis le début de la révolte le 15 février, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi, deuxième ville du pays à 1 000 km à l'est de Tripoli et foyer de l'insurrection. Un médecin français, Gérard Buffet, tout juste rentré de Benghazi, a évoqué 'plus de 2 000 morts' uniquement dans cette ville. Un bilan officiel donné mardi faisait quant à lui état de 300 morts.
Au lendemain d'un discours très menaçant de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes ont aussi haussé le ton contre les médias étrangers, avertissant que les journalistes entrés 'illégalement' en Libye seraient considérés 'comme s'ils collaboraient avec Al-Qaida et comme des hors-la-loi'.
Les opposants semblent contrôler la région orientale, de la frontière égyptienne jusqu'à Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi. Dans la capitale, malgré l'appel de Kadhafi, seules des dizaines de manifestants ont brandi des drapeaux verts et des portraits du leader, sous les yeux de quelques policiers et hommes en civil armés de kalachnikov. Des témoins ont rapporté avoir entendu de nombreux coups de feu dans la ville, mais les habitants se risquaient dehors pour s'approvisionner, les queues s'allongeant devant les magasins.
Le Monde
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