Prisonnières de la situation conflictuelle qui prévaut entre l’Algérie et le Maroc, notamment sur la question du Sahara occidental, les relations économiques et commerciales entre les deux pays sont restées à l’état de léthargie et ce, en dépit des potentialités et des opportunités d’affaires qui ne demandent qu’à être exploitées d’un côté comme de l’autre.
Cette situation qui n’a que trop duré, de l’avis des observateurs, semble sur le point de connaître une nouvelle tournure puisque des officiels des deux pays ont exprimé leur volonté de voir les relations bilatérales s’améliorer. A ce propos, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait affirmé au courant de la semaine dernière que l’Algérie et le Maroc déploient des efforts pour l’instauration d’un «nouveau climat positif» à même de favoriser la dynamisation des relations entre les deux pays.
Pour sa part, et dans l’objectif d’activer les liens de coopération dans les domaines économique et surtout énergétique, la ministre marocaine de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Amina Benkhadra, est depuis hier à Alger, pour une visite de deux jours. Au cours de son séjour, elle devrait avoir des entretiens avec Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des mines, ainsi que des visites à Hassi R’mel et Ghardaïa, précise le ministère dans un communiqué.
A titre de comparaison, le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc était de l’ordre de 570 millions de dollars en 2008, au moment où il avait atteint 1,2 milliard de dollars pour ce qui est des échanges avec la Tunisie et ce, au cours de la même année. En 2009, et même si le niveau des échanges avec Tunis était revu à la baisse pour n’afficher que 806 millions, le volume échangé avec le Maroc, même en hausse (720 millions de dollars), était inférieur à celui échangé avec la Tunisie. Dans un ouvrage «Algérie et Maroc : quelles convergences
économiques ?», l’économiste et consultant français, Camille Sari, soutient la tendance des chefs d’entreprise dans les deux pays qui affirment l’existence réelle d’un grand marché, un formidable gisement à ciel ouvert de biens et services qui reste pour le moment inexploité.
Des chefs d’entreprise marocains notamment installés à Casablanca, estiment qu’«il vaut mieux aller chercher son ciment ou son fer à Oran ou Annaba via le port de Nador, que d’aller en Ukraine, avec tous les surcoûts que le fret maritime suppose». En attendant la mise en application effective des décisions de rapprochement, notamment entre les deux pays, des espaces économiques tels que l’Union européenne continue de profiter d’accords bilatéraux qui la lient aussi bien avec l’Algérie qu’avec le Maroc.
Hafid Mesbah
Cette situation qui n’a que trop duré, de l’avis des observateurs, semble sur le point de connaître une nouvelle tournure puisque des officiels des deux pays ont exprimé leur volonté de voir les relations bilatérales s’améliorer. A ce propos, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait affirmé au courant de la semaine dernière que l’Algérie et le Maroc déploient des efforts pour l’instauration d’un «nouveau climat positif» à même de favoriser la dynamisation des relations entre les deux pays.
Pour sa part, et dans l’objectif d’activer les liens de coopération dans les domaines économique et surtout énergétique, la ministre marocaine de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Amina Benkhadra, est depuis hier à Alger, pour une visite de deux jours. Au cours de son séjour, elle devrait avoir des entretiens avec Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des mines, ainsi que des visites à Hassi R’mel et Ghardaïa, précise le ministère dans un communiqué.
A titre de comparaison, le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc était de l’ordre de 570 millions de dollars en 2008, au moment où il avait atteint 1,2 milliard de dollars pour ce qui est des échanges avec la Tunisie et ce, au cours de la même année. En 2009, et même si le niveau des échanges avec Tunis était revu à la baisse pour n’afficher que 806 millions, le volume échangé avec le Maroc, même en hausse (720 millions de dollars), était inférieur à celui échangé avec la Tunisie. Dans un ouvrage «Algérie et Maroc : quelles convergences
économiques ?», l’économiste et consultant français, Camille Sari, soutient la tendance des chefs d’entreprise dans les deux pays qui affirment l’existence réelle d’un grand marché, un formidable gisement à ciel ouvert de biens et services qui reste pour le moment inexploité.
Des chefs d’entreprise marocains notamment installés à Casablanca, estiment qu’«il vaut mieux aller chercher son ciment ou son fer à Oran ou Annaba via le port de Nador, que d’aller en Ukraine, avec tous les surcoûts que le fret maritime suppose». En attendant la mise en application effective des décisions de rapprochement, notamment entre les deux pays, des espaces économiques tels que l’Union européenne continue de profiter d’accords bilatéraux qui la lient aussi bien avec l’Algérie qu’avec le Maroc.
Hafid Mesbah
Commentaire