la turquie est contre toute intervention etrangere
La Turquie, hostile à une intervention militaire, en Libye
IRIB- Alors que le tonnerre de feu continue de s'abattre sur le peuple libyen, que des villes entières sont noyées dans des rivières de sang, que des vautours, des requins et autres rapaces s'apprêtent à fondre sur leur proie, sous le faux prétexte d'humanitarisme, de philanthropisme, il y a une voix, l’une des rares, à chercher à faire prévaloir la raison.
Celle d’une Turquie renouant, plus que jamais, avec ses sources. Ce que Davutoglu, le ministre turc des A.E, vient d'annoncer à la presse, sur la Libye et les événements qui le secouent, depuis deux semaines, rime, parfaitement, avec bon sens : Qu’une révolution potentiellement capable de mettre sur la touche l'un des dictateurs les plus rances, les plus atteints, qui soit, vire, sous nos yeux, à la guerre civile, qu’elle donne lieu, à la faveur de milliers de pétrodollars transformés en armes occidentales, à des scènes d’une sauvagerie insoutenable, ne justifie en rien une intervention militaire étrangère, en Libye. Et cela pour deux raisons : premièrement, rien ne dit que cette «aventure libyenne», dont l’idée fait, sournoisement, son chemin, dans les cénacles occidentaux, qui attise, d’ores et déjà, la voracité du lobby pétro-armurier transatlantique, ne finisse par connaître le même sort calamiteux que celle qu’a lancée, un certain mars 2003, la soldatesque US, à l’assaut de l’Irak. Deuxièmement, une telle intervention, à supposer même qu’elle relève de l’ingérence humanitaire, ce vœu d’or érigé en principe de droit international, pour dissimuler des motivations moins louables, beaucoup plus intéressés, n’aura rien d’humanitaire, car la violence ne peut contrer la violence, la guerre ne peut ramener la paix, la Libye ne peut retrouver la sérénité, en voyant son unité briser, son intégrité violer par des hordes bien pires que celles de ces mercenaires engagés par le Tyran de Tripoli. Ce droit d’ingérence humanitaire, s’il y a, devra être celui qui permet de remonter jusqu’aux racines du mal, de détecter, à travers toutes ces bastilles arabes et magrébines, qui tremblent, aujourd’hui, l’écho sordide d’une politique euro-américaine, qui, des décennies après la fin du colonialisme, se croit encore autorisée à décider du sort de populations entières, à s’approprier leur cri de détresse, leur révolte, à capitaliser leur amour de la liberté, leur refus de la dictature. Davutoglu a raison, «Jus ad bellum» n’est qu’une aporie, un droit inventé, qui consiste à laisser aux plus forts le luxe de spolier la souveraineté des plus faibles, dans le cadre d'un mandat souvent accordé de manière rétroactive !
IRIB- Alors que le tonnerre de feu continue de s'abattre sur le peuple libyen, que des villes entières sont noyées dans des rivières de sang, que des vautours, des requins et autres rapaces s'apprêtent à fondre sur leur proie, sous le faux prétexte d'humanitarisme, de philanthropisme, il y a une voix, l’une des rares, à chercher à faire prévaloir la raison.
Celle d’une Turquie renouant, plus que jamais, avec ses sources. Ce que Davutoglu, le ministre turc des A.E, vient d'annoncer à la presse, sur la Libye et les événements qui le secouent, depuis deux semaines, rime, parfaitement, avec bon sens : Qu’une révolution potentiellement capable de mettre sur la touche l'un des dictateurs les plus rances, les plus atteints, qui soit, vire, sous nos yeux, à la guerre civile, qu’elle donne lieu, à la faveur de milliers de pétrodollars transformés en armes occidentales, à des scènes d’une sauvagerie insoutenable, ne justifie en rien une intervention militaire étrangère, en Libye. Et cela pour deux raisons : premièrement, rien ne dit que cette «aventure libyenne», dont l’idée fait, sournoisement, son chemin, dans les cénacles occidentaux, qui attise, d’ores et déjà, la voracité du lobby pétro-armurier transatlantique, ne finisse par connaître le même sort calamiteux que celle qu’a lancée, un certain mars 2003, la soldatesque US, à l’assaut de l’Irak. Deuxièmement, une telle intervention, à supposer même qu’elle relève de l’ingérence humanitaire, ce vœu d’or érigé en principe de droit international, pour dissimuler des motivations moins louables, beaucoup plus intéressés, n’aura rien d’humanitaire, car la violence ne peut contrer la violence, la guerre ne peut ramener la paix, la Libye ne peut retrouver la sérénité, en voyant son unité briser, son intégrité violer par des hordes bien pires que celles de ces mercenaires engagés par le Tyran de Tripoli. Ce droit d’ingérence humanitaire, s’il y a, devra être celui qui permet de remonter jusqu’aux racines du mal, de détecter, à travers toutes ces bastilles arabes et magrébines, qui tremblent, aujourd’hui, l’écho sordide d’une politique euro-américaine, qui, des décennies après la fin du colonialisme, se croit encore autorisée à décider du sort de populations entières, à s’approprier leur cri de détresse, leur révolte, à capitaliser leur amour de la liberté, leur refus de la dictature. Davutoglu a raison, «Jus ad bellum» n’est qu’une aporie, un droit inventé, qui consiste à laisser aux plus forts le luxe de spolier la souveraineté des plus faibles, dans le cadre d'un mandat souvent accordé de manière rétroactive !
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