Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des millions d'Allemands aux urnes: le parti d'Angela Merkel menacé

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des millions d'Allemands aux urnes: le parti d'Angela Merkel menacé

    Les Allemands menacent d'infliger un camouflet dimanche aux conservateurs d'Angela Merkel et à sa politique nucléaire lors de deux scrutins régionaux qui coïncident avec une aggravation de la situation à Fukushima.
    "Le nucléaire irradie tout", titrait le quotidien dominical Welt am Sonntag, au dessus d'articles consacrés aux derniers développements de la catastrophe à la centrale nucléaire japonaise et aux élections du jour.
    Samedi, quelque 250.000 personnes ont clamé dans la rue leur peur du nucléaire, exacerbée par l'accident de Fukushima, et demander l'arrêt des réacteurs allemands.
    Les informations en provenance du Japon dimanche n'étaient pas de nature à rassurer les électeurs avec une radioactivité " 10 millions de fois plus élevé" que la normale mesurée dans une nappe d'eau échappée du réacteur 2.
    "Le jour d'élection qui fait trembler la coalition noire-jaune", titrait le quotidien populaire Bild am Sonntag, en référence aux couleurs des conservateurs et des libéraux du FDP.
    Tous les sondages indiquent que les chrétiens-démocrates (CDU) de la chancelière Angela Merkel vont perdre le pouvoir dans le Bade-Wurtemberg, un Land prospère de 10 millions d'habitants du sud-ouest de l'Allemagne qui vote conservateur depuis 58 ans.
    Dans ce Land où se dressent quatre réacteurs atomiques, les Verts pourraient même prendre la tête d'un gouvernement régional, pour la première fois.
    Politique contradictoire de Merkel sur le nucléaire


    Les Verts devraient également entrer au Parlement régional de Rhénanie-Palatinat et s'imposer comme partenaires de gouvernement au social-démocrate (SPD) Kurt Beck, aux commandes depuis 17 ans.
    Le revirement de Mme Merkel en matière nucléaire après l'accident de Fukushima a déclenché la colère des électeurs.
    La chancelière, qui assurait que les centrales allemandes étaient "les plus sûres du monde", a ordonné l'arrêt temporaire des sept plus vieux des 17 réacteurs et une révision des mesures de sécurité.
    Cinq mois plus tôt, sa majorité avait voté la prolongation de la durée de vie des centrales de douze ans en moyenne, alors qu'un précédent gouvernement SPD-Verts avait promis "la sortie du nucléaire" à l'horizon 2020.
    Le volte-face de Mme Merkel a été perçu comme une manoeuvre électoraliste.
    Un ministre de son gouvernement a d'ailleurs confirmé en petit comité que les considérations électorales n'étaient pas étrangères à ce changement de cap, selon des indiscrétions parues dans la presse cette semaine.
    La défaite attendue dans le Bade-Wurtemberg réduira la marge de manoeuvre de la coalition conservateurs-libéraux au Bundesrat, chambre haute du Parlement, sans pour autant menacer le mandat de Mme Merkel, qui court jusqu'en 2013.
    Mais pour Bild, le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères, le libéral Guido Westerwelle, joue "son destin".
    Si le FDP est absent des deux Parlements régionaux, il demandera des comptes à son chef qui depuis les législatives de 2009 accumule les défaites électorales et n'a pas convaincu à la tête de la diplomatie allemande.
    L'abstention de l'Allemagne à l'ONU lors du vote de la résolution autorisant le recours à la force pour protéger les civils en Libye a accru le désarroi des électeurs. Pour la première fois depuis la guerre, Berlin s'est désolidarisé de ses alliés américains et européens.
    Une source anonyme au sein du parti, cité par le Tagesspiegel, estime que M. Brüderle devra démissionner du gouvernement si les libéraux ne siègent pas en Rhénanie-Palatinat, dont il dirige la fédération FPD.
    Quelque 10,8 millions d'électeurs sont appelés aux urnes dans les deux Länder. Les bureaux de vote ferment à 18H00 (16H00 GMT) et les premiers résultats provisoires sont attendus peu après.
    (Source AFP)
Chargement...
X