«L'ONU ne soutiendra pas un plan qui exclut un référendum légitime !»
«L'ONU ne peut soutenir un plan qui exclut un référendum légitime, alors qu'elle recommande de concéder l'autodétermination au peuple du Sahara occidental», a averti hier son Secrétaire général, Kofi Annan, en référence à la proposition d'autonomie que le Maroc tente d'imposer à ce territoire, annexé par la force depuis 1975, date de départ des Espagnols.
C'est l'un des passages du rapport que ce dernier devait présenter, tard hier, devant le Conseil de sécurité de l'ONU et dont de larges extraits ont été rendus publics quelques heures auparavant par des agences de presse étrangères. «Un autre plan sera voué à l'échec parce que le Maroc le rejettera de nouveau», a ajouté M. Annan qui prône «des négociations directes» entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario en l'occurrence.
Tout en exprimant sa vive préoccupation quant au blocage qui caractérise la situation au Sahara occidental et pour les violations des droits humains dans ce territoire par les auto rités coloniales marocaines, M. Annan a ajouté que le Conseil de sécurité n'allait pas permettre la prolongation de ce blocage et de l'instabilité dans la région, menaçant ainsi la paix et la sécurité internationale.
Le secrétaire général de l'ONU s'est dit particulièrement inquiet par les démonstrations de force, après les récentes manifestations dans les territoires sahraouis occupés et par la «qualité» des procès qui s'y tiennent à l'encontre des manifestants arrêtés par les services de sécurité marocains. «Bien que la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental (Minurso) ne soit pas habilitée à intervenir à ce sujet, l'ONU est engagée dans la défense des principes internationaux des droits humains», a souligné le document de Annan qui apporte de multiples clarifications au Conseil de sécurité quant aux flagrantes violations des droits de l'Homme au Sahara occidental commises par les forces de l'ordre marocaines.
Cet engagement de l'institution onusienne pour jouer un rôle humanitaire dans les territoires occupés semble vouloir tenir compte des nombreuses interpellations qui lui ont été adressées par la communauté internationale, les Sahraouis en premier lieu, pour qu'elle mette un terme à la répression dont est victime leur population. M. Annan a demandé, par ailleurs, une prorogation de six mois du mandat de la Minurso, jusqu'au 31 octobre prochain pour «stabiliser et superviser le cessez-le-feu et dans l'espoir de faire des progrès dans le processus de décolonisation du territoire».
Le fait que les Nations unies s'engagent ainsi à ne pas sortir du cadre de la légalité internationale qui consacre le droit des Sahraouis à l'autodétermination ne peut que renforcer la cause de ces derniers qui, rappelons-le, ont rejeté dans le fond et la forme l'option d'autonomie que le Maroc a tenté de substituer à celle du référendum. Le rapport présenté hier par Kofi Annan, faut-il le souligner enfin, a été établi sur la base des données fournies par son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum, lequel succède dans cette fonction à James Baker qui, devant les multiples blocages qui se dressaient devant le processus de règlement du conflit, a fini par jeter l'éponge.
Hier également, devait s'ouvrir dans la capitale espagnole, Madrid, une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui, marquée par une intervention du président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz. Organisée par la Task Force (coordination européenne des associations de soutien), la Coordination étatique des associations espagnoles solidaires du peule sahraoui (CEAS-Sahara) et la Fédération des institutions espagnoles solidaires du peuple sahraoui (FEDISSAH), cette rencontre doit réunir, entre autres, des représentants des mouvements de solidarité espagnols et européens, dont l'euro-député Karin Scheele, présidente de l'intergroupe parlementaire «Paix pour le peuple sahraoui».
«L'ONU ne peut soutenir un plan qui exclut un référendum légitime, alors qu'elle recommande de concéder l'autodétermination au peuple du Sahara occidental», a averti hier son Secrétaire général, Kofi Annan, en référence à la proposition d'autonomie que le Maroc tente d'imposer à ce territoire, annexé par la force depuis 1975, date de départ des Espagnols.
C'est l'un des passages du rapport que ce dernier devait présenter, tard hier, devant le Conseil de sécurité de l'ONU et dont de larges extraits ont été rendus publics quelques heures auparavant par des agences de presse étrangères. «Un autre plan sera voué à l'échec parce que le Maroc le rejettera de nouveau», a ajouté M. Annan qui prône «des négociations directes» entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario en l'occurrence.
Tout en exprimant sa vive préoccupation quant au blocage qui caractérise la situation au Sahara occidental et pour les violations des droits humains dans ce territoire par les auto rités coloniales marocaines, M. Annan a ajouté que le Conseil de sécurité n'allait pas permettre la prolongation de ce blocage et de l'instabilité dans la région, menaçant ainsi la paix et la sécurité internationale.
Le secrétaire général de l'ONU s'est dit particulièrement inquiet par les démonstrations de force, après les récentes manifestations dans les territoires sahraouis occupés et par la «qualité» des procès qui s'y tiennent à l'encontre des manifestants arrêtés par les services de sécurité marocains. «Bien que la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental (Minurso) ne soit pas habilitée à intervenir à ce sujet, l'ONU est engagée dans la défense des principes internationaux des droits humains», a souligné le document de Annan qui apporte de multiples clarifications au Conseil de sécurité quant aux flagrantes violations des droits de l'Homme au Sahara occidental commises par les forces de l'ordre marocaines.
Cet engagement de l'institution onusienne pour jouer un rôle humanitaire dans les territoires occupés semble vouloir tenir compte des nombreuses interpellations qui lui ont été adressées par la communauté internationale, les Sahraouis en premier lieu, pour qu'elle mette un terme à la répression dont est victime leur population. M. Annan a demandé, par ailleurs, une prorogation de six mois du mandat de la Minurso, jusqu'au 31 octobre prochain pour «stabiliser et superviser le cessez-le-feu et dans l'espoir de faire des progrès dans le processus de décolonisation du territoire».
Le fait que les Nations unies s'engagent ainsi à ne pas sortir du cadre de la légalité internationale qui consacre le droit des Sahraouis à l'autodétermination ne peut que renforcer la cause de ces derniers qui, rappelons-le, ont rejeté dans le fond et la forme l'option d'autonomie que le Maroc a tenté de substituer à celle du référendum. Le rapport présenté hier par Kofi Annan, faut-il le souligner enfin, a été établi sur la base des données fournies par son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum, lequel succède dans cette fonction à James Baker qui, devant les multiples blocages qui se dressaient devant le processus de règlement du conflit, a fini par jeter l'éponge.
Hier également, devait s'ouvrir dans la capitale espagnole, Madrid, une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui, marquée par une intervention du président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz. Organisée par la Task Force (coordination européenne des associations de soutien), la Coordination étatique des associations espagnoles solidaires du peule sahraoui (CEAS-Sahara) et la Fédération des institutions espagnoles solidaires du peuple sahraoui (FEDISSAH), cette rencontre doit réunir, entre autres, des représentants des mouvements de solidarité espagnols et européens, dont l'euro-député Karin Scheele, présidente de l'intergroupe parlementaire «Paix pour le peuple sahraoui».
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