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Côte-d’Ivoire : Paris à l’assaut du camp Gbagbo

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  • #31
    Allez cite moi tous les pays du monde qui ont reconnu Ouatara??????
    Ouais! on va faire dans le cours élémentaire! Allez commence à compter sur tes doigts!
    Le conseil de sécurité est l'émanation de l'assemblée générale de l'ONU, tu sais là où tout les pays se réunissent et discutent et prennent des résolutions entre autre la 1975 adoptée à l'unanimité, sauf ceux que tu idolâtre entre autre Kadafou, Gbagbo, Assad et bientôt ton bouheff!!!
    A faire l'avocat du diable, tu ne fais que montrer ton intransigeance et ton refus de voir la réalité en face! bref tes lubies de gamin!
    Dernière modification par hben, 05 avril 2011, 22h25.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #32
      Quand tu auras pigé que ce que les journalistes nomment communauté internationale représente en réalité seulement USA / GB et FRANCE, tu auras compris bien des choses au fonctionnement de l'ONU.....

      Pour ta culture voici qui a voté pour la résolution 1975: 15 pays!
      Bosnie-Herzégovine, Brésil, Chine, Colombie, France, Gabon, Allemagne, Inde, Liban, Nigéria, Portugal, Fédération de Russie, Afrique du Sud, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, États-Unis d’Amérique

      Sur les 192 États Membres de l’ONU....

      Pour le reste...

      L’année 2010 s’est terminée comme elle a commencé à Radio-Canada et à d’autres antennes : dans le mensonge et l’occultation. Le cartel médiatique occidental participe actuellement à une opération psychologique masquant une tentative de coup d’État en Côte d’Ivoire orchestrée depuis Paris et Washington. Comme cela s’est produit au Rwanda, en 1994, le cartel a procédé à une inversion des rôles : les agresseurs sont devenus les bons et les agressés, des méchants.
      Aidés par l’Agence France-Presse (AFP), plaque tournante du dispositif de désinformation en langue française de la ploutocratie, Radio-Canada et quelques autres journalistes aveugles, le nez collé à leur fil de presse, essaient de mettre dans la tête des Québécois que le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, se maintient au pouvoir illégitimement. Selon eux, le chef de l’État ivoirien refuserait le verdict du deuxième tour de l’élection présidentielle, tenu le 28 novembre 2010.
      Partisans de Laurent Gbagbo fêtant la victoire
      En fait, ce qu’essaie de nous faire croire le cartel médiatique est exactement à l’opposé de la vérité. M. Gbagbo a remporté l’élection et préconise la négociation pour régler le conflit. Son rival, Alassane Ouattara, a perdu après avoir triché, se montre intransigeant et préconise la violence. Contrairement aux affirmations hypocrites de l’Élysée, qui se pare d’une objectivité feinte depuis l’envoi en Côte d’Ivoire des troupes françaises de l’opération Licorne, en 2002, M. Ouattara a toujours été le candidat favori de l’ancienne puissance coloniale et de ses maitres étasuniens.
      Le club des ploutocrates occidentaux basé aux États-Unis essaie d’endiguer la marée chinoise en Côte d’Ivoire, où la grande entreprise française est néanmoins encore très présente, voire favorisée. Loin de faire office d’arbitre, les bons clients de l’Empire qui se font appeler la « communauté internationale » sont en train de priver le peuple ivoirien de son droit de choisir librement son chef d’État.
      La primauté du droit bafouée
      Le gouvernement de la Côte d’Ivoire s’efforce, malgré la guerre civile, de respecter la primauté du droit. Selon la Constitution de la Côte d’Ivoire, qui a été approuvée par 86 % des électeurs lors de la consultation populaire de 2000 et que les défenseurs occidentaux de la démocratie devraient être les premiers à respecter, l’autorité suprême de l’État ivoirien est le Conseil constitutionnel.
      Or, Radio-Canada et les autres acteurs du cartel se gardent bien de donner les détails de la décision prise le 3 décembre 2010 par le Conseil constitutionnel à la suite du deuxième tour de l’élection présidentielle, et pour cause. Le Conseil constitutionnel a constaté que des violations flagrantes des règles électorales, allant du bourrage d’urnes à l’empêchement de voter, en passant par l’intimidation et la violence contre les électeurs, ont été commises dans les régions sous l’emprise des Forces nouvelles, la rébellion armée à laquelle est associé M. Ouattara. C’est à l’issu de ce constat dument étayé que le Conseil constitutionnel a déclaré M. Gbagbo vainqueur du deuxième tour de l’élection.
      Fidèle à ses méthodes insurrectionnelles, M. Ouattara s’est retranché dans un hôtel d’Abidjan, et ses alliés étrangers l’ont proclamé vainqueur avant même que ne soit connue la décision du Conseil constitutionnel, en s’appuyant uniquement sur les résultats provisoires annoncés hors délai dans le même hôtel par Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante, un organisme en réalité largement favorable à M. Ouattara. M. Bakayoko aurait été emmené à l’hôtel par l’ambassadeur de France et l’ambassadeur des États-Unis, selon Laurant Gbagbo. Au premier tour, pourtant, M. Ouattara et ses alliés avaient attendu que le Conseil constitutionnel se prononce.
      Au deuxième tour, ils n’ont pas attendu, car ils se savaient coupables de fraudes électorales massives dans le Nord du pays. M. Ouattara et son premier ministre fantoche, Guillaume Soro, sont devenus les chouchous de l’AFP, dont les journalistes ont, eux aussi, élu domicile dans le fameux hôtel.
      Mercenaires onusiens au service d’Alassane Ouattara
      Le président Gbagbo a proposé que la crise soit dénouée pacifiquement en formant un comité d’évaluation international pour vérifier la validité des résultats proclamés par le Conseil constitutionnel. Ce comité serait dirigé par un représentant de l’Union africaine, comprendrait des représentants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, de l’Union africaine, de la Ligue arabe, des Nations Unies, des États-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine.
      Or, cette proposition, dont le cartel médiatique ne nous dit mot, a trouvé comme seule réponse les appels à la guerre lancés par le camp Ouattara et certains de ses complices, en particulier le Nigéria.
      Les deux poids, deux mesures de la communauté internationale
      Lorsque la soi-disant communauté internationale parle vaguement du Conseil constitutionnel, c’est pour semer le doute sur son impartialité en prétextant que ses membres ont été nommés par Laurent Gbagbo.
      Or, au Canada, par exemple, les juges de la Cour suprême sont nommés par le tout puissant premier ministre, qui choisit aussi d’autres juges ainsi que les sénateurs, les ministres, les sous-ministres, les présidents des sociétés d’État et le commissaire de la GRC.
      Et pourtant, la communauté internationale n’a pas envoyé des casques bleus s’interposer lorsque le Cabinet de Pierre Elliott Trudeau, composé de ministres nommés par lui, a proclamé la loi sur les mesures de guerre, en 1970, pour intimider et emprisonner sans motif valable près de 500 Québécois. L’ONU n’a pas proclamé l’indépendance du Québec après les fraudes massives du camp fédéraliste lors du référendum de 1995. Le cartel médiatique n’a pas jeté l’opprobre sur l’inique Loi de clarification de Stéphane Dion et son patron Jean Chrétien.
      Ni Paris, ni Washington n’ont mis en doute l’objectivité de la Cour suprême lorsqu’elle s’est prononcée en réponse au renvoi sur la sécession du Québec. Personne n’est venu de l’étranger pour protéger avec des blindés le millier de Canadiens intimidés, arrêtés arbitrairement, jetés en prison et maltraités, parfois jusqu’à la torture, au sommet du G20 de Toronto.
      Les pays occidentaux ont le droit de combattre les mouvements pacifiques de contestation ou de libération nationale par la supercherie, les menaces et la violence. Ils ont le droit de se draper dans une fausse démocratie alors que leurs dirigeants agissent en véritables dictateurs.
      Mais les pays africains, eux, n’ont pas le droit de se défendre contre les agresseurs lourdement armés qui déclenchent des guerres civiles, qui sont financés par de puissants intérêts étrangers et qui n’ont aucun respect pour la démocratie, les lois et la vie humaine.
      Chronique de Bernard Desgagné

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      • #33
        Pour ta culture voici qui a voté pour la résolution 1975: 15 pays!
        Bosnie-Herzégovine, Brésil, Chine, Colombie, France, Gabon, Allemagne, Inde, Liban, Nigéria, Portugal, Fédération de Russie, Afrique du Sud, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, États-Unis d’Amérique
        Et bien sûr le fait que c'est les membres du conseil de sécurité qui ont voté à l'unanimité cette résolution compte pour du beurre pour toi! C'est à ce point négligeable que dans ton infinie honnêteté intellectuelle tu a jugé utile de... l'omettre!... Et la vérité pour toi sort de la bouche d'un chargé de mission
        Allez j'arrête de débattre avec toi car pour cela, il faut un minimum d'éthique!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #34
          Et bien sûr le fait que c'est les membres du conseil de sécurité qui ont voté à l'unanimité cette résolution compte pour du beurre pour toi!
          Gabon, Liban, Nigéria aux ordres de Paris.....

          Le reste à la botte des USA.....

          En effet un sacré vote démocratique....

          3 pays qui président à la destinée du monde.....

          En effet, il est préférable de ne pas débattre avec toi....tu as bien des choses à apprendre petit.....

          Un chargé de mission est certainement bien plus crédible que tes journaleux à la botte de leurs états.....

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          • #35
            quelques abstentions quand même : Inde, Bresil et ...Chine puis Federation de Russie et Allemagne..

            pour defendre les civils mais pas pour une intervention aux contours mal définis

            Beaucoup voulaient pas paraître prenant faits et causes pour Kadhafi.

            depuis l'Inde et le Bresil essaient de promouvoir un cessez le feu negociations

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            • #36
              Avant de condamner un camp (l'axe du mal) et soutenir l'autre (good boys), quelques données sur la Cote d'Ivoire:
              La Côte d'Ivoire constitue une véritable mosaïque ethnique, car on y dénombre plus de 60 ethnies différentes qu'on peut regrouper en quatre grands groupes (selon des critères linguistiques):
              1) Le groupe mandé : localisé dans le nord-ouest du pays, ce groupe, appelé aussi mandingue, compte surtout les Malinké, les Bambara, les Dioula, les Foula, etc. Au centre-ouest, l'ethnie des Dan réside dans la zone montagneuse du pays, principalement autour de Man.

              2) Le groupe krou : au centre-sud et au sud-ouest résident les Krou ou Magwé, la principale population de cet ensemble ethnique étant les Bété.

              3) Le groupe gour (voltaïque): au nord-est, ce groupe constitue l'un des plus anciens peuples du pays, avec les Sénoufo et les Lobi, qui habitent le Nord.

              4) Le groupe akan : à l'est, au centre et au sud-est se trouvent les Akan, l'ethnie la plus nombreuse, et que l'on divise en Akan du Centre (principalement Baoulé), en Akan frontaliers (Agni, Abron, etc.) et en Akan lagunaires (Ebrié, Abouré, Adioukrou, Appolloniens, etc.).

              Les ethnies les plus importante sont les Sénoufo (9,7 %), les Malinké (8,5 %), les Baoulé (6,6 %), les Dan appelés aussi Yacouba (5,9 %), les Bété (5,7 %), les Agni (4,5 %), les Gouro (3,6 %), les Dioula (3,4 %), les Guéré (3,4 %), les Dida (2,1 %), les Lobi (1,8 %), les Wobé (1,7 %), les Abé (1,4 %), les Adjoukrou (1 %), les Ébrié (0,7 %), etc.

              La Côte d'Ivoire accueille sur son sol quatre à cinq millions d'étrangers, soit au moins le tiers de sa population, un cas presque unique au monde. Mentionnons notamment les Burkinabés (environ trois millions), les Ghanéens (environ 500 000), les Libériens (100 000), les Européens (environ 20 000 Français, dont un tiers de binationaux, des Allemands, des Belges, etc.), les Américains et les Syro-Libanais (environ 100 000).

              [...]
              Les religions:
              Il n'existe pas de religion majoritaire en Côte d'Ivoire. Plus du tiers des Ivoiriens (38 %) adhère à l'islam. Suit le christianisme, surtout le catholicisme (22 %) et le protestantisme (5,5 %). Le reste de la population, notamment dans les campagnes, est demeuré fidèle aux religions traditionnelles ou tribales (17 %), qui imprègnent plus ou moins profondément les autres croyances. Enfin, 17 % des Ivoiriens ont d'autres religions.
              [...]

              Après la mort de Houphouët-Boigny, le président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié dit «HKB», termina le mandat en cours, conformément à la Constitution. Cependant, comme il en tenait pas son pouvoir d'une élection, sa position s'en trouva considérablement affaiblie. À la faveur d’un climat politique et social tendu, les oppositions entre communautés et régions se manifestèrent. Le scrutin présidentiel d’octobre 1995 fut ainsi marqué par des violences intercommunautaires touchant les immigrés qui, comme on le sait, constituent une part importante de la population. Ces dissensions opposèrent, notamment dans l’Ouest du pays, les Bété aux Baoulé, dont faisait partie le nouveau président Henri Konan Bédié, tandis que les musulmans du Nord et les Burkinabé immigrés de longue date et se considérant souvent comme ivoiriens (l'ancienne Haute-Volta a été intégrée à la Côte-d'Ivoire pendant l'époque coloniale) restèrent marqués par la marginalisation dans laquelle les institutions tentaient de maintenir Alassane Ouattara, ancien premier ministre, en raison de ses origines burkinabées. En 1998, le président Bédié voulut faire adopter une révision constitutionnelle instituant le septennat renouvelable jusqu'à l'âge de 75 ans. La possibilité pour le chef de l'État de reporter l'élection présidentielle prévue pour l'an 2000 souleva les protestations d'une opposition divisée.

              Le 26 décembre 1999, le chef de l'armée ivoirienne, le général Robert Giué, intervint pour faire cesser les manifestations de soldats mal payés, et destitua le président Bédié qui se réfugia au Togo, puis en France. Le général Giué mit en place un Comité national de salut public (CNSP) qui s'engagea à organiser des élections. Giué fit voter, le 23 juillet 2000, une nouvelle Constitution qui reprenait le concept de l'«ivoirité». Mais la nouvelle Constitution adoptée par référendum écartait la candidature d'Alassane Ouattara, cet ancien premier ministre de Houphouët-Boigny: sa nationalité ivoirienne était mise en doute à travers le nouveau concept d'«ivoirité». À la fin de la même année, la Cour suprême rejeta la candidature aux législatives de cet homme devenu icône des exclus du Nord et foyer de rébellion. Le conflit opposant les deux adversaires politiques a ranimé entre certains groupes ethniques des haines, dont les Burkinabé ont été les principales victimes. Le 9 octobre 2001, le président par intérim Laurent Gbabo ouvrit un forum de la Réconciliation nationale, avec Konan Bédié, ancien président renversé, Robert Giué , général putschiste, et Alassane Outtura, devenu chef de l'opposition. En novembre, un conflit lié à la propriété foncière a éclaté dans le sud-ouest du pays, entre des Ivoiriens de l'ethnie kroumen et la communauté immigrée, principalement originaire du Burkina Faso; fuyant les combats, plus de 20 000 immigrants se sont réfugiés à Grabo et Tabou, avant d'être renvoyés de force au Burkina.

              En 1993, Laurent Gbagbo, alors dans l'opposition, avait demandé une révision du Code électoral afin d'interdire le vote des «étrangers». En 1998, une loi foncière réservait le droit de propriété de la terre aux seuls «Ivoiriens de souche», alors que Houphouët-Boigny, un militant de l'«hospitalité authentique», considérait que «la terre appartient à celui qui la cultive». Des milliers de paysans d'origine burkinabée du Nord furent expulsés. De plus, la Constitution de juillet 2000 adoptée sous le régime du général Giué énonce dans son article 35 que, pour être candidat à l'élection présidentielle, seuls sont considérés comme Ivoiriens ceux nés de père et de mère eux-mêmes ivoiriens. Puis une politique d'«identification nationale» s'est mise en place afin de déterminer la citoyenneté par l'appartenance à un village «authentiquement ivoirien».

              Bref, ce concept d'ivoirité, développé en réaction au sentiment que les étrangers sont devenus «trop nombreux», est considéré comme l'une des causes des exactions commises ces dernières années en Côte d'Ivoire.

              En janvier 2000, la formation d'un gouvernement de transition réunissant le Front populaire ivoirien (FPI) du socialiste Laurent Gbabo et le Rassemblement des Républicains (RDR) de l'ancien premier ministre Alassane Ouattara tourna rapidement à la compétition entre ces deux candidats à la présidentielle, faisant ressurgir le problème de l'«ivoirité», qui avait été la cause politique de la crise précédente. En octobre, ce fut le premier tour de l’élection présidentielle, qui devait mettre un terme à la transition militaire dirigée par le général Giué. Laurent Gbagbo déclara l’avoir emporté, mais le général Gueï tenta de se maintenir au pouvoir par un coup d’État avant d’être mis en fuite par des manifestations massives.

              Laurent Gbagbo fut alors investi président de la République, mais de violents affrontements opposèrent ses partisans, chrétiens, à ceux, musulmans, du candidat Alassane Ouattara, dont la candidature, rappelons-le, avait été invalidée par la Cour suprême. Les hostilités tournèrent à la guerre civile entre les rebelles du Nord (Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire) et les loyalistes du Sud (Mouvement pour la justice et la paix). Un accord de cessation des hostilités fut signé à Dakar, le 17 octobre 2002. Cet accord a été complété par un autre accord, signé à Lomé, le 13 janvier 2003, par le gouvernement ivoirien, non signataire de celui du 17 octobre 2002. Mais les conflits se poursuivirent sur fond de connotation ethnique dans le nord du pays. À l'invitation du président de la République française, une table ronde des forces politiques ivoiriennes s'est réunie à Linas-Marcoussis, du 15 au 23 janvier 2003. Chaque délégation des différentes factions ivoiriennes a analysé la situation et fait des propositions de nature à rétablir la confiance et à sortir de la crise, la plus grave que ce pays ait connue depuis plusieurs décennies; ce fut l'accord de Marcoussis du 24 janvier. Le président Gbagbo parvint à conserver son poste jusqu'aux élections présidentielles de 2005, mais il devra accepter des ministres rebelles. Puis, s'estimant attaqué depuis le Liberia, le gouvernement de Côte d'Ivoire a demandé à Paris d'appliquer les accords de défense (de 1961). La France envoya près de 6000 soldats dans le pays. Mais les «patriotes», des groupes de soutien au président Gbagbo, déclenchèrent une émeute anti-française sous l'oeil amusé des diplomates américains. Le président Gbagbo sembla remettre en question les accords de Marcoussis qu'il qualifia de «propositions françaises». Ce fut le début d'évacuation des familles françaises (environ 20 000 personnes). Or, la moitié des PME et la moitié des recettes fiscales du pays sont assurées par ces Français.

              La Côte d'Ivoire a toujours été l'un des pôles économiques de l'Afrique de l'Ouest. Depuis les incertitudes provoquées par le coup d'État de décembre 1999 et les désordres qui ont accompagné les élections d'octobre 2001, la Côte d'Ivoire a rejoint le peloton des pays chroniquement instables, avec en prime une armée éclatée, une classe politique déboussolée, une population apeurée, une guerre civile larvée, des immigrés montrés du doigt, sans oublier «les Blancs qui partent». Pour le moment, les Ivoiriens ne voient pas comment régler la crise opposant les factions politiques, le Nord et le Sud (nomades et sédentaires), les musulmans et les chrétiens, les nationaux et les étrangers, etc. Pendant ce temps, la tradition de la gabegie et du détournement des fonds publics se perpétue en Côte d'Ivoire. La population, de son côté, continue de croupir dans la misère.
              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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              • #37
                L'avis d'un ivoirien sur le conflit qui a lieu dans son pays (texte légèrement réarrangé et raccourci tout en préservant les idées principales):
                Pour vous faire comprendre ce qui se passe en Côte d’Ivoire je vais prendre pour exemple la Belgique. Il y a d’une part les Flamands au Nord et les Wallons au Sud. Admettons que demain matin, il y ait des élections présidentielles en Belgique pour l’élection d’un président ayant beaucoup de pouvoir et que, parce qu’ils sont plus nombreux, les Flamands gagnent. Le président élu dirait: je commande à toute la Belgique. Le candidat présidentiel pour la Wallonie pourrait dire: En tant que défenseur des Wallons je n’accepte pas votre pouvoir etc.
                [...]
                Ma Solution: Remplacer Gbagbo par Ouattara ou vice versa ne règlera pas le problème de la Côte d’Ivoire.
                Tuer et remplacer un président ne tue pas les peuples ni les langues.
                Je propose donc que les Nations-unies décrètent un retour aux élections sous forme de référendum région par région, un référendum proposant aux populations des régions la création d’une Côte d’Ivoire composée de nations et peuples confédérés dont les frontières seraient délimitées par leur langue. Un Etat ivoirien acceptant la régionalisation linguistique avec l’enseignement des grandes langues africaines. Ce qui n'empêcherait pas l'épanouissement du français
                [...]
                Mais cela n’arrange pas la France. Pourquoi?
                Parce que la Côte d’Ivoire a pour langue officielle le Français. L’usage de la langue française comme langue nationale permet à la France de maintenir sa zone d’influence et ses intérêts économiques. C’est là une forme d’impérialisme culturel aigue qui refuse le droit à la diversité et le droit des peuples et des langues à gérer leur propre destin et qui use d’arguments fallacieux comme «ils ne peuvent s’entendre entre eux que s’ils parlent tous le Français»
                "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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