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Le Conseil des démocrates musulmans de France et le Collectif banlieue respect ont manifesté contre le débat sur la laïcité.
Plus qu’une véritable manifestation, c’est un coup médiatique qu’ont voulu marquer le Conseil des démocrates musulmans de France et le Collectif banlieue respect, aujourd’hui à Paris. Ils étaient une quinzaine à manifester vers 18h un peu à l’écart du siège de l’UMP, rue la Boétie à Paris.
Pour dénoncer le débat sur la laïcité et le «climat d’islamophobie ambiant», les initiateurs du rassemblement portaient sur leur vêtement une étoile verte, symbole religieux pour les musulmans. Pour Abderrahmane Dahmane, le président du conseil des démocrates musulmans de France, et ancien conseiller à la diversité de Nicolas Sarkozy, les musulmans français ne veulent «ni être stigmatisés, ni être les boucs émissaires du FN».
Limogé de son poste le 11 mars dernier, après avoir sévèrement critiqué le débat, le qualifiant de «peste pour les musulmans» et traité Jean-François Copé de «néo-nazi», Abderrahmane Dahmane ne s’oppose pas en soi à un débat sur la laïcité et l’islam: «Ce que nous refusons, c’est un débat qui se fait contre une religion en particulier et qui se fasse au sein d’un parti politique.»
«Nicolas Sarkozy se fait hara kiri»
«Ce n’est pas un débat, tonne Mohamed Chanai, un des manifestants. Un vrai débat se fait avec les personnes concernées. En plus de nous stigmatiser, on cherche à nous éloigner des discussions menées. Ce débat qui devait concerner l’ensemble des citoyens, se transforme en réunion privée de trois heures.» Pour lui, ce débat n’apportera «rien d’autre que la division». « C’est lamentable de voir Copé courir après les voix de Marine Le Pen.»
Pour Abderrahmane Dahmane, les députés participant au débat se limitent à la frange droite de l’UMP: «Ce débat n’est initié que par une poignée de personnes à l’intérieur de l’UMP qui veulent faire alliance avec le Front national». «Avec ce débat, Jean François Copé, fait un enfant illégitime à l’UMP avec l’extrême droite», ajoute-t-il. En cherchant à ratisser les voix d’extrême droite, «Nicolas Sarkozy se fait hara kiri .
Même s’il cherche à imputer ce débat à une portion congrue de son ancien parti politique, Abderrahmane Dahmane préfère marquer ses distances avec la majorité présidentielle. «Hors de question de faire campagne comme nous l’avons fait en 2007 pour Nicolas Sarkozy», tranche-t-il. Pour autant l’ex Monsieur diversité du chef de l’Etat ne regrette en rien son engagement auprès du gouvernement: « our moi, il y a la partie Nicolas I, qui a ouvert le parti à la diversité. Et la partie Nicolas II, qui a pris un virage vers Jean-François Copé.»
libé.fr
Plus qu’une véritable manifestation, c’est un coup médiatique qu’ont voulu marquer le Conseil des démocrates musulmans de France et le Collectif banlieue respect, aujourd’hui à Paris. Ils étaient une quinzaine à manifester vers 18h un peu à l’écart du siège de l’UMP, rue la Boétie à Paris.
Pour dénoncer le débat sur la laïcité et le «climat d’islamophobie ambiant», les initiateurs du rassemblement portaient sur leur vêtement une étoile verte, symbole religieux pour les musulmans. Pour Abderrahmane Dahmane, le président du conseil des démocrates musulmans de France, et ancien conseiller à la diversité de Nicolas Sarkozy, les musulmans français ne veulent «ni être stigmatisés, ni être les boucs émissaires du FN».
Limogé de son poste le 11 mars dernier, après avoir sévèrement critiqué le débat, le qualifiant de «peste pour les musulmans» et traité Jean-François Copé de «néo-nazi», Abderrahmane Dahmane ne s’oppose pas en soi à un débat sur la laïcité et l’islam: «Ce que nous refusons, c’est un débat qui se fait contre une religion en particulier et qui se fasse au sein d’un parti politique.»
«Nicolas Sarkozy se fait hara kiri»
«Ce n’est pas un débat, tonne Mohamed Chanai, un des manifestants. Un vrai débat se fait avec les personnes concernées. En plus de nous stigmatiser, on cherche à nous éloigner des discussions menées. Ce débat qui devait concerner l’ensemble des citoyens, se transforme en réunion privée de trois heures.» Pour lui, ce débat n’apportera «rien d’autre que la division». « C’est lamentable de voir Copé courir après les voix de Marine Le Pen.»
Pour Abderrahmane Dahmane, les députés participant au débat se limitent à la frange droite de l’UMP: «Ce débat n’est initié que par une poignée de personnes à l’intérieur de l’UMP qui veulent faire alliance avec le Front national». «Avec ce débat, Jean François Copé, fait un enfant illégitime à l’UMP avec l’extrême droite», ajoute-t-il. En cherchant à ratisser les voix d’extrême droite, «Nicolas Sarkozy se fait hara kiri .
Même s’il cherche à imputer ce débat à une portion congrue de son ancien parti politique, Abderrahmane Dahmane préfère marquer ses distances avec la majorité présidentielle. «Hors de question de faire campagne comme nous l’avons fait en 2007 pour Nicolas Sarkozy», tranche-t-il. Pour autant l’ex Monsieur diversité du chef de l’Etat ne regrette en rien son engagement auprès du gouvernement: « our moi, il y a la partie Nicolas I, qui a ouvert le parti à la diversité. Et la partie Nicolas II, qui a pris un virage vers Jean-François Copé.»
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