Le Mali s‘est bien rendu à l’évidence qu’une coopération soutenue en matière de sécurité avec l’Algérie, pays frontalier disposant d’un important arsenal de renseignement, est le plus sûr moyen d’enrayer la menace terroriste dans la région du Sahel que la signature d’un accord militaire aux objectifs inavoués avec une puissance étrangère.
Hier, le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maïga, était attendu à Alger pour évoquer avec les responsables algériens notamment la lutte contre l’insécurité dans le Sahel due à la présence d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI). Il s’agit, selon une source malienne, de discuter du «renforcement des relations entre le Mali et l’Algérie et la lutte contre l’insécurité dans le Sahel». Le ministre des AE, Soumeylou Maïga, qui a remplacé le tout-puissant ministre de l’Administration territoriale, Kafougouna Koné, jugé trop proche des Français, est porteur d’un message du président Amadou Toumani Touré au président Bouteflika. Les deux pays ont, rappelle-t-on, des différences d’approche dans la lutte contre la branche maghrébine d’Al-Qaïda. L’Algérie a toujours reproché par le passé au Mali sa passivité dans ce domaine, ce qu’a toujours démenti le gouvernement malien. «Nous voulons, comme les Algériens, approfondir nos relations et faire de nos deux pays l’axe principal de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne», a indiqué le ministère des AE malien.
Cette visite intervient au moment où un homme qualifié d’important «sous-traitant» d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI) a été arrêté par l’armée mauritanienne dans une zone frontalière avec le Mali, selon des sources mauritanienne et malienne : «Nous avons arrêté, dimanche dernier, un important sous-traitant d’AQMI, un complice qui a soutenu les terroristes contre nous, notamment lors d’un accrochage en territoire malien», a déclaré une source militaire mauritanienne, ajoutant que cette personne «sera interrogée et jugée». Cette arrestation a été confirmée par les autorités maliennes.
Ces dernières ont précisé que l’homme était un Malien du nom de Hamma Ould Ahmed. Accusé de «complicité avec AQMI», il a été arrêté dans une zone frontalière entre nos deux pays. Le Mali, où AQMI dispose de bases d’où elle opère dans plusieurs pays du Sahel, a longtemps été considéré par ses partenaires de la région comme le maillon faible de la lutte contre les activités de cette organisation (attentats, enlèvements d’Occidentaux, divers trafics...). Al-Qaïda au Maghreb est en train d’installer une nouvelle base au Mali, près de la Mauritanie, en vue de commettre «une attaque» contre ce pays, révèle une source des services de sécurité maliens :
«Nous avons appris que des véhicules ont transporté des combattants d’AQMI dans la forêt du Wagadou dans une zone située à l’est de la localité malienne de Nara, non loin de la frontière mauritanienne, une nouvelle base qu’ils installent», a déclaré une de ces sources. «Nous redoublons de vigilance, parce que c’est très probablement une attaque contre la Mauritanie qui se prépare à partir de cette nouvelle base des islamistes armés», a-t-elle ajouté.
La semaine dernière, dans un message placardé sur des murs de la localité malienne de Tombouctou, AQMI a affirmé avoir tué deux ressortissants mauritaniens, infiltrés dans ses rangs et accusés de travailler pour le gouvernement du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
Mahmoud Tadjer
Hier, le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maïga, était attendu à Alger pour évoquer avec les responsables algériens notamment la lutte contre l’insécurité dans le Sahel due à la présence d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI). Il s’agit, selon une source malienne, de discuter du «renforcement des relations entre le Mali et l’Algérie et la lutte contre l’insécurité dans le Sahel». Le ministre des AE, Soumeylou Maïga, qui a remplacé le tout-puissant ministre de l’Administration territoriale, Kafougouna Koné, jugé trop proche des Français, est porteur d’un message du président Amadou Toumani Touré au président Bouteflika. Les deux pays ont, rappelle-t-on, des différences d’approche dans la lutte contre la branche maghrébine d’Al-Qaïda. L’Algérie a toujours reproché par le passé au Mali sa passivité dans ce domaine, ce qu’a toujours démenti le gouvernement malien. «Nous voulons, comme les Algériens, approfondir nos relations et faire de nos deux pays l’axe principal de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne», a indiqué le ministère des AE malien.
Cette visite intervient au moment où un homme qualifié d’important «sous-traitant» d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI) a été arrêté par l’armée mauritanienne dans une zone frontalière avec le Mali, selon des sources mauritanienne et malienne : «Nous avons arrêté, dimanche dernier, un important sous-traitant d’AQMI, un complice qui a soutenu les terroristes contre nous, notamment lors d’un accrochage en territoire malien», a déclaré une source militaire mauritanienne, ajoutant que cette personne «sera interrogée et jugée». Cette arrestation a été confirmée par les autorités maliennes.
Ces dernières ont précisé que l’homme était un Malien du nom de Hamma Ould Ahmed. Accusé de «complicité avec AQMI», il a été arrêté dans une zone frontalière entre nos deux pays. Le Mali, où AQMI dispose de bases d’où elle opère dans plusieurs pays du Sahel, a longtemps été considéré par ses partenaires de la région comme le maillon faible de la lutte contre les activités de cette organisation (attentats, enlèvements d’Occidentaux, divers trafics...). Al-Qaïda au Maghreb est en train d’installer une nouvelle base au Mali, près de la Mauritanie, en vue de commettre «une attaque» contre ce pays, révèle une source des services de sécurité maliens :
«Nous avons appris que des véhicules ont transporté des combattants d’AQMI dans la forêt du Wagadou dans une zone située à l’est de la localité malienne de Nara, non loin de la frontière mauritanienne, une nouvelle base qu’ils installent», a déclaré une de ces sources. «Nous redoublons de vigilance, parce que c’est très probablement une attaque contre la Mauritanie qui se prépare à partir de cette nouvelle base des islamistes armés», a-t-elle ajouté.
La semaine dernière, dans un message placardé sur des murs de la localité malienne de Tombouctou, AQMI a affirmé avoir tué deux ressortissants mauritaniens, infiltrés dans ses rangs et accusés de travailler pour le gouvernement du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
Mahmoud Tadjer
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