Tweet
Le 10 Mai sera toujours le jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en 1848 et c'est bien. L'esclavage a duré durant 300 ans et est certainement responsable du retard de l'Afrique dans son essor économique. Ce fut des générations sacrifiés et la mémoire ne doit pas oublier l'esclavage afin de lutter contre le racisme, la ségrégation .
===
A l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en 1848, le président de la République a déclaré mercredi que « mémoire et justice devaient être rendues à ces millions de victimes anonymes ».
« Cette première journée à la mémoire de l'esclavage et de ses abolitions constitue une étape importante pour la France », a déclaré mercredi Jacques Chirac. « Regarder tout notre passé en face est une des clefs de notre cohésion nationale », a expliqué le président.
« C'est une force supplémentaire pour notre avenir car c'est la marque de notre capacité à avancer, ensemble ». « Nous devons regarder ce passé sans concessions mais aussi sans rougir car la République est née avec le combat contre l'esclavage. 1794, 1848: la République, c'est l'abolition ». « Pour que vive la République, il nous faut lutter sans relâche contre tout ce qui peut l'empoisonner », comme « les discriminations, le racisme », a-t-il conclu.
De Debré en passant par Thuram et Dieudonné
Le chef de l’Etat a inauguré mercredi au jardin du Luxembourg à Paris une œuvre composée de bambous de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, qui sera exposée du 10 mai au 14 juillet avant de laisser place à une future stèle commémorative. Le Premier ministre Dominique de Villepin ainsi que plusieurs ministres et les présidents de l'Assemblée Jean-Louis Debré et du Sénat Christian Poncelet étaient présents à cette cérémonie, ainsi que l'international de football Lilian Thuram, membre du Haut conseil à l'intégration. L'humoriste controversé Dieudonné assistait également à la cérémonie ainsi que le rappeur Stomy Bugsy. La députée de Guyane Christiane Taubira, à l'origine de la loi à l'origine de la loi qui a reconnu le 10 mai 2001 la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité, a signé de nombreux autographes.
Pour le ministre de l'Outre-mer François Baroin, cette journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage est l'occasion de « corriger quelques oublis dans l'histoire et dans l'enseignement ». Il a également évoqué « la souffrance qui est encore assez vive chez beaucoup d'Antillais ».
Des cérémonies dans plusieurs villes françaises
De nombreuses manifestations publiques ont été organisées dans tout le pays. La mairie de Bordeaux a inauguré une plaque commémorative sur les quais de la ville, qui fut le deuxième port négrier de France. « A la fin du XVIIe siècle, de ce lieu est parti le premier navire armé dans le port de Bordeaux pour la traite des Noirs », peut-on lire sur cette plaque scellée dans le sol. « Plusieurs centaines d'expéditions s'en suivirent jusqu'au XIXe siècle », explique le texte gravé sur la plaque.
A Montpellier, entre 200 et 300 personnes ont participé à une « marche souvenir », à l'appel d'associations africaines, caribéennes ou antillaises. Les manifestants portaient des fleurs de coton « pour rappeler le travail des esclaves dans les plantations » ainsi que des assiettes en carton sur lesquelles étaient inscrites les mentions suivantes: « Plus jamais ça » ou « No mental slavery » (pas d'esclavage mental).
A Nantes, une cérémonie officielle réunie autour du député-maire Jean-Marc Ayrault et du préfet de région est organisée en fin de journée. A cette occasion, des enfants jetteront des fleurs dans la Loire depuis la passerelle Victor-Schoelcher, du nom de l'homme qui a définitivement aboli l'esclavage en 1848, un geste qui symbolisera les hommes qui étaient « débarqués à cet endroit et parfois jetés à l'eau » selon Octave Cestor, conseiller municipal. Nantes a été le premier port négrier de France au XVIIIe siècle, voyant transiter environ 450.000 Noirs.
Par Le figaro
===
A l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en 1848, le président de la République a déclaré mercredi que « mémoire et justice devaient être rendues à ces millions de victimes anonymes ».
« Cette première journée à la mémoire de l'esclavage et de ses abolitions constitue une étape importante pour la France », a déclaré mercredi Jacques Chirac. « Regarder tout notre passé en face est une des clefs de notre cohésion nationale », a expliqué le président.
« C'est une force supplémentaire pour notre avenir car c'est la marque de notre capacité à avancer, ensemble ». « Nous devons regarder ce passé sans concessions mais aussi sans rougir car la République est née avec le combat contre l'esclavage. 1794, 1848: la République, c'est l'abolition ». « Pour que vive la République, il nous faut lutter sans relâche contre tout ce qui peut l'empoisonner », comme « les discriminations, le racisme », a-t-il conclu.
De Debré en passant par Thuram et Dieudonné
Le chef de l’Etat a inauguré mercredi au jardin du Luxembourg à Paris une œuvre composée de bambous de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, qui sera exposée du 10 mai au 14 juillet avant de laisser place à une future stèle commémorative. Le Premier ministre Dominique de Villepin ainsi que plusieurs ministres et les présidents de l'Assemblée Jean-Louis Debré et du Sénat Christian Poncelet étaient présents à cette cérémonie, ainsi que l'international de football Lilian Thuram, membre du Haut conseil à l'intégration. L'humoriste controversé Dieudonné assistait également à la cérémonie ainsi que le rappeur Stomy Bugsy. La députée de Guyane Christiane Taubira, à l'origine de la loi à l'origine de la loi qui a reconnu le 10 mai 2001 la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité, a signé de nombreux autographes.
Pour le ministre de l'Outre-mer François Baroin, cette journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage est l'occasion de « corriger quelques oublis dans l'histoire et dans l'enseignement ». Il a également évoqué « la souffrance qui est encore assez vive chez beaucoup d'Antillais ».
Des cérémonies dans plusieurs villes françaises
De nombreuses manifestations publiques ont été organisées dans tout le pays. La mairie de Bordeaux a inauguré une plaque commémorative sur les quais de la ville, qui fut le deuxième port négrier de France. « A la fin du XVIIe siècle, de ce lieu est parti le premier navire armé dans le port de Bordeaux pour la traite des Noirs », peut-on lire sur cette plaque scellée dans le sol. « Plusieurs centaines d'expéditions s'en suivirent jusqu'au XIXe siècle », explique le texte gravé sur la plaque.
A Montpellier, entre 200 et 300 personnes ont participé à une « marche souvenir », à l'appel d'associations africaines, caribéennes ou antillaises. Les manifestants portaient des fleurs de coton « pour rappeler le travail des esclaves dans les plantations » ainsi que des assiettes en carton sur lesquelles étaient inscrites les mentions suivantes: « Plus jamais ça » ou « No mental slavery » (pas d'esclavage mental).
A Nantes, une cérémonie officielle réunie autour du député-maire Jean-Marc Ayrault et du préfet de région est organisée en fin de journée. A cette occasion, des enfants jetteront des fleurs dans la Loire depuis la passerelle Victor-Schoelcher, du nom de l'homme qui a définitivement aboli l'esclavage en 1848, un geste qui symbolisera les hommes qui étaient « débarqués à cet endroit et parfois jetés à l'eau » selon Octave Cestor, conseiller municipal. Nantes a été le premier port négrier de France au XVIIIe siècle, voyant transiter environ 450.000 Noirs.
Par Le figaro
Commentaire