Ils avaient apporté leur soutien au Mouvement du 20 février et participé à leurs marches pour exiger des réformes politiques. Il n'en va plus de même aujourd'hui. Plusieurs syndicats, figures politiques et hommes d’affaires appellent à voter pour la nouvelle loi fondamentale, alors qu'ils soutenaient, jusqu'à présent, le Mouvement des jeunes, lequel persiste dans son opposition au nouveau texte.
L’Union marocaine du travail (UMT) dirigée par Miloud Moukharik, le député indépendant et homme d’affaires Faouzi Chaâbi, ainsi que le parlementaire du PJD Moustapha Ramid, avaient créé la surprise en participant, dés le 20 février, aux manifestations organisées au Maroc par le Mouvement des jeunes. Le Mouvement continue aujourd’hui à appeler à la protestation car le projet de constitution n'instaure pas de monarchie parlementaire. Ce n’est plus le cas de ses principaux soutiens.
Revendications acquises
L’UMT appelle l’ensemble des salariés à « s’acquitter de leur devoir citoyen en votant oui » parce que le projet de constitution a pris en compte « bon nombre de propositions » de la centrale syndicale « dans les volets des libertés publiques et des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux des travailleurs et travailleuses et des citoyens marocains en général ». Même si des voix contestent la décision de la Commission administrative de l’organisation, cette position officielle illustre l’écart des revendications entre cette centrale syndicale et le Mouvement du 20.
Pour Faouzi Chaabi député indépendant et homme d’affaires, le nouveau texte constitue « une grande avancé » par rapport à l’actuelle constitution. Par conséquent, il faut voter « oui ». Quant au Mouvement des jeunes, il le voit « éparpillé ». Le fils de Miloud Chaâbi commence à prendre ses distances avec le Mouvement, bien qu’il reste très critique à l’égard des partis politiques qui font aujourd’hui de la « récupération ». Moustafa Ramid du PJD reste, pour sa part, solidaire avec les jeunes car ces derniers, comme tout citoyen, ont « le droit d’exprimer leurs revendications ». Pour le député du parti de Benkirane, être opposé au Mouvement, c’est être contre la démocratie. Ramid dit « oui » à la nouvelle constitution mais « reste avec les jeunes ». Selon lui, le texte soumis au référendum populaire, n’est qu’une « étape » vers une prochaine constitution.
Ces « défections » de taille ne semblent pas inquiéter les Jeunes du 20 février. « On respecte leurs décisions, ils ont leur propre lecture », commente Montassir Sakhi, membre du Mouvement. Le jeune activiste ne parle pas de « trahison » mais pense qu’il s’agit là de l’expression de la « démocratie ». La position du Mouvement reste, elle, la même : l’avènement d’une monarchie parlementaire. Le nouveau texte a fait l’objet de longs débats au sein du Mouvement mais n’a pas convaincu.
Par Oumar Baldé
L’Union marocaine du travail (UMT) dirigée par Miloud Moukharik, le député indépendant et homme d’affaires Faouzi Chaâbi, ainsi que le parlementaire du PJD Moustapha Ramid, avaient créé la surprise en participant, dés le 20 février, aux manifestations organisées au Maroc par le Mouvement des jeunes. Le Mouvement continue aujourd’hui à appeler à la protestation car le projet de constitution n'instaure pas de monarchie parlementaire. Ce n’est plus le cas de ses principaux soutiens.
Revendications acquises
L’UMT appelle l’ensemble des salariés à « s’acquitter de leur devoir citoyen en votant oui » parce que le projet de constitution a pris en compte « bon nombre de propositions » de la centrale syndicale « dans les volets des libertés publiques et des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux des travailleurs et travailleuses et des citoyens marocains en général ». Même si des voix contestent la décision de la Commission administrative de l’organisation, cette position officielle illustre l’écart des revendications entre cette centrale syndicale et le Mouvement du 20.
Pour Faouzi Chaabi député indépendant et homme d’affaires, le nouveau texte constitue « une grande avancé » par rapport à l’actuelle constitution. Par conséquent, il faut voter « oui ». Quant au Mouvement des jeunes, il le voit « éparpillé ». Le fils de Miloud Chaâbi commence à prendre ses distances avec le Mouvement, bien qu’il reste très critique à l’égard des partis politiques qui font aujourd’hui de la « récupération ». Moustafa Ramid du PJD reste, pour sa part, solidaire avec les jeunes car ces derniers, comme tout citoyen, ont « le droit d’exprimer leurs revendications ». Pour le député du parti de Benkirane, être opposé au Mouvement, c’est être contre la démocratie. Ramid dit « oui » à la nouvelle constitution mais « reste avec les jeunes ». Selon lui, le texte soumis au référendum populaire, n’est qu’une « étape » vers une prochaine constitution.
Ces « défections » de taille ne semblent pas inquiéter les Jeunes du 20 février. « On respecte leurs décisions, ils ont leur propre lecture », commente Montassir Sakhi, membre du Mouvement. Le jeune activiste ne parle pas de « trahison » mais pense qu’il s’agit là de l’expression de la « démocratie ». La position du Mouvement reste, elle, la même : l’avènement d’une monarchie parlementaire. Le nouveau texte a fait l’objet de longs débats au sein du Mouvement mais n’a pas convaincu.
Par Oumar Baldé
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