Je n’ai jamais eu aussi honte de l’un de nos ministres qu’aujourd’hui en visionnant l’intervention de Nouzha Skalli sur France24. Pourtant Dieu sait qu’il y avait déjà matière à rougir avec certaines de nos têtes d’ampoules gouvernementales qui ne sont pas à la hauteur des défis que doit affronter le Maroc.
On connaissait les faiblesses en anglais de Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. Après cette intervention sur France24, on sait désormais que même en français, elle n’a rien à dire :
La ministre semble surprise du ton des questions des journalistes. Elle s’était surement trop habituée au ton soporifique des interviews sur Al Aoula. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de réciter son pseudo plan d'action pensant que les journalistes allaient gober le plan com’ amateur sans aller au fond du sujet. Quand on n’a pas de réponses sérieuses à donner, on s'offusque de questions pourtant légitimes (13’26’’). Si Mme Skalli mettait autant d'énergie à traquer les pédophiles, qu'elle en met pour attaquer les journalistes, on avancerait énormément.
Alors que les journalistes posent des questions sur la pédophilie et le tourisme sexuel, la ministre de la Famille nous parle de la loi qui punit le viol. Elle a l’air désemparé car la journaliste de France24 a soulevé les lacunes du corpus juridique marocain sur la pédophilie. Nouzha Skalli ne perçoit pas la différence entre corruption de mineur, atteinte sexuelle envers un mineur et agression sexuelles.
Quand Nouzha touche le fond, tenace, elle prend sa pioche et commence à creuser. Elle donne alors une réponse ubuesque lorsqu’elle parle du code pénal : « si c'est le mot pédophilie qui vous manque on peut l'ajouter, ce n’est pas ça qui va changer la situation. » Notre ministre, en plus d’avoir un Bac-12 en droit pénal, semble avoir séché les cours de logique et de bon sens.
Je pensais que nos ministres n’avaient que des lacunes au niveau de la communication politique. Il aurait donc suffit de commander quelques cours dispensés par des cabinets conseils américains ou européens pour rattraper le coup. Je suis désormais convaincu qu’il faudrait offrir à Nouzha Skalli : « Politics for the nuls ».
En toute sincérité, j’ai eu du mal à suivre l’intervention de madame la ministre jusqu’à la fin de la vidéo. C’est avec les trippes nouées que je me suis forcé à aller jusqu’au bout. Comment peut-on être aussi ridicule face à des questions de bon sens ? Comment peut-on être aussi arrogante et nier l’évidence alors que n’importe quel Marocain est au courant du laisser aller au niveau du tourisme sexuel dans notre royaume ?
Nous sommes dans un pays où un couple de jeunes qui se laisserait aller à une passion amoureuse peut s’en tirer dans le meilleur des cas avec un bakchich, une amende voire une conduite au poste de police s’ils jouent aux durs. C’est dans ce même pays qu’un ex-ministre français, un directeur de théâtre parisien, des notables des pays du golfe, un journaliste belge et pleins d’autres touristes moins « prestigieux » abusent de nos enfants et ne sont jamais inquiétés par la police et la justice de notre pays.
Le problème de la corruption du système politique est double. Elle permet d’une part de fermer les yeux devant les actes pédophiles et le tourisme sexuel, mais elle autorise surtout des incompétents placés aux plus hautes fonctions publiques à ne jamais rendre compte de leurs actes.
Une chose est sur, au Maroc, le développement social, la famille et la solidarité ont du souci à se faire avec Nouzha Skalli.
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On connaissait les faiblesses en anglais de Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. Après cette intervention sur France24, on sait désormais que même en français, elle n’a rien à dire :
La ministre semble surprise du ton des questions des journalistes. Elle s’était surement trop habituée au ton soporifique des interviews sur Al Aoula. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de réciter son pseudo plan d'action pensant que les journalistes allaient gober le plan com’ amateur sans aller au fond du sujet. Quand on n’a pas de réponses sérieuses à donner, on s'offusque de questions pourtant légitimes (13’26’’). Si Mme Skalli mettait autant d'énergie à traquer les pédophiles, qu'elle en met pour attaquer les journalistes, on avancerait énormément.
Alors que les journalistes posent des questions sur la pédophilie et le tourisme sexuel, la ministre de la Famille nous parle de la loi qui punit le viol. Elle a l’air désemparé car la journaliste de France24 a soulevé les lacunes du corpus juridique marocain sur la pédophilie. Nouzha Skalli ne perçoit pas la différence entre corruption de mineur, atteinte sexuelle envers un mineur et agression sexuelles.
Quand Nouzha touche le fond, tenace, elle prend sa pioche et commence à creuser. Elle donne alors une réponse ubuesque lorsqu’elle parle du code pénal : « si c'est le mot pédophilie qui vous manque on peut l'ajouter, ce n’est pas ça qui va changer la situation. » Notre ministre, en plus d’avoir un Bac-12 en droit pénal, semble avoir séché les cours de logique et de bon sens.
Je pensais que nos ministres n’avaient que des lacunes au niveau de la communication politique. Il aurait donc suffit de commander quelques cours dispensés par des cabinets conseils américains ou européens pour rattraper le coup. Je suis désormais convaincu qu’il faudrait offrir à Nouzha Skalli : « Politics for the nuls ».
En toute sincérité, j’ai eu du mal à suivre l’intervention de madame la ministre jusqu’à la fin de la vidéo. C’est avec les trippes nouées que je me suis forcé à aller jusqu’au bout. Comment peut-on être aussi ridicule face à des questions de bon sens ? Comment peut-on être aussi arrogante et nier l’évidence alors que n’importe quel Marocain est au courant du laisser aller au niveau du tourisme sexuel dans notre royaume ?
Nous sommes dans un pays où un couple de jeunes qui se laisserait aller à une passion amoureuse peut s’en tirer dans le meilleur des cas avec un bakchich, une amende voire une conduite au poste de police s’ils jouent aux durs. C’est dans ce même pays qu’un ex-ministre français, un directeur de théâtre parisien, des notables des pays du golfe, un journaliste belge et pleins d’autres touristes moins « prestigieux » abusent de nos enfants et ne sont jamais inquiétés par la police et la justice de notre pays.
Le problème de la corruption du système politique est double. Elle permet d’une part de fermer les yeux devant les actes pédophiles et le tourisme sexuel, mais elle autorise surtout des incompétents placés aux plus hautes fonctions publiques à ne jamais rendre compte de leurs actes.
Une chose est sur, au Maroc, le développement social, la famille et la solidarité ont du souci à se faire avec Nouzha Skalli.
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