L'Algérie poursuit sa politique d'armement. Ce jeudi 30 juin, elle vient d'acheter deux corvettes Tiger russes. Une nouvelle commande qui fait suite à la longue liste des achats d'armes décidés ces dernières années. Selon le rapport 2010 de l'Institut international de recherche pour la paix (SIPRI), l'Algérie est le deuxième importateur d'armes d'Afrique, derrière l'Afrique du sud et se classe au 9e rang mondial avec 3,548 milliards de dollars dépensés par exemple en 2007.
Entre 2005 et 2009, l'Algérie a ainsi acheté 180 tanks, 28 avions de combat, deux sous‑marins et un nombre significatif de systèmes de défense aérienne, détaille le SIPRI. Depuis, le gouvernement a passé de nouvelles commandes, essentiellement à la Russie, pour des hélicoptères d'attaque, des systèmes anti‑missiles, etc. L’Algérie envisage également d’acquérir des frégates.
Mais une question se pose : à quoi sert cette course à l'armement ? L'Algérie n'est pas impliquée dans de réels conflits. Certes, elle est engagée dans la lutte anti‑terroriste contre AQMI, notamment dans la région du Sahel, mais cela ne nécessite pas toutes ces dépenses. Même les tensions larvées avec notre voisin marocain ont peu de chance de déboucher sur une guerre ouverte. D'autres états voisins sont‑ils menaçants ? La réponse est non.
Quand bien même une guerre éclaterait, ou qu’une intervention militaire serait engagée contre l'Algérie, cette frénésie de dépenses militaires serait‑elle efficace ? Dans le cas d'une guerre contre une grande puissance militaire, cela ne suffirait pas, comme le montrent par exemple les précédents libyens ou irakiens. Dans celui d'une guerre contre un voisin, tout porte à croire que la communauté internationale ne resterait pas inactive et alors tout dépendrait de quel côté celle‑ci se rangerait.
Au final, ces milliards engagés chaque année – la défense nationale est le premier poste de dépense budgétaire – ne sont‑ils pas au moins en partie gaspillés ? Une question, souvent soulevée, qui reste toujours sans réponse. Sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres, le gouvernement n'a pas l'air décidé à donner des explications aux Algériens. Même si le budget de la Défense est voté tous les ans par l’APN, le ministre délégué à la Défense n’a jamais fait l’effort de venir s’expliquer devant les députés.
Yazid Slimani
TSA
Entre 2005 et 2009, l'Algérie a ainsi acheté 180 tanks, 28 avions de combat, deux sous‑marins et un nombre significatif de systèmes de défense aérienne, détaille le SIPRI. Depuis, le gouvernement a passé de nouvelles commandes, essentiellement à la Russie, pour des hélicoptères d'attaque, des systèmes anti‑missiles, etc. L’Algérie envisage également d’acquérir des frégates.
Mais une question se pose : à quoi sert cette course à l'armement ? L'Algérie n'est pas impliquée dans de réels conflits. Certes, elle est engagée dans la lutte anti‑terroriste contre AQMI, notamment dans la région du Sahel, mais cela ne nécessite pas toutes ces dépenses. Même les tensions larvées avec notre voisin marocain ont peu de chance de déboucher sur une guerre ouverte. D'autres états voisins sont‑ils menaçants ? La réponse est non.
Quand bien même une guerre éclaterait, ou qu’une intervention militaire serait engagée contre l'Algérie, cette frénésie de dépenses militaires serait‑elle efficace ? Dans le cas d'une guerre contre une grande puissance militaire, cela ne suffirait pas, comme le montrent par exemple les précédents libyens ou irakiens. Dans celui d'une guerre contre un voisin, tout porte à croire que la communauté internationale ne resterait pas inactive et alors tout dépendrait de quel côté celle‑ci se rangerait.
Au final, ces milliards engagés chaque année – la défense nationale est le premier poste de dépense budgétaire – ne sont‑ils pas au moins en partie gaspillés ? Une question, souvent soulevée, qui reste toujours sans réponse. Sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres, le gouvernement n'a pas l'air décidé à donner des explications aux Algériens. Même si le budget de la Défense est voté tous les ans par l’APN, le ministre délégué à la Défense n’a jamais fait l’effort de venir s’expliquer devant les députés.
Yazid Slimani
TSA
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