Une opération de lobbying en faveur du Maroc tourne en eau de boudin
En pleine préparation d’un congrès au Maroc l’été prochain avec la présence de grosses pointures internationales, la fondation Leon Howard Sullivan a perdu contact avec ses interlocuteurs marocains.

Juin 2010, une importante délégation de la Fondation américaine Leon Howard Sullivan- organisation qui fait du lobbying au profit et auprès des gouvernements africains-, est venue tenir sa réunion au Maroc. C’était la première fois qu’une réunion de la direction de cette fondation se tenait hors des Etats-Unis, le Maroc a été choisi grâce au travail de persuasion de certains marocains d’outre-Atlantique. La fondation Leon Sullivan concentre tous ses efforts à l’impulsion de politiques convergentes dans le continent africain, faisant la promotion du partenariat, de la paix et de la prospérité dans les pays du continent noir, et fonctionne dans le conseil auprès des gouvernements.
Silence radio
En marge de leur réunion à Marrakech, les lobbyistes ont fait un tour entre Rabat et Casablanca et y ont rencontré des officiels, un conseiller royal, ainsi que des hommes d’affaires… A la suite de quoi, une importante décision a été prise. Le 6 juin 2010, le conseil d’administration a décidé que le roi Mohammed VI rejoigne Bill Clinton à la co-présidence honorifique de Leon Sullivan Foundation. La nouvelle est de taille, et il fallait en communiquer de part et d’autre. En tout cas, les américains ont fait leur travail en la matière. Un spot publicitaire avec l’annonce, a été passé plus de 80 fois sur CNN, ainsi qu’à Atlanta, une conférence de presse s’est tenue le 15 septembre pour annoncer aux américains la nouvelle d’une part, et que le sommet annuel de la fondation se tiendra au Maroc, l’été 2011. Cette conférence à laquelle devait être présent le Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Ouzzine, ainsi que l’ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, s’est déroulée sans la moindre présence officielle marocaine. « Non seulement les marocains devaient être présents en masse à cette rencontre car importante, mais ils devaient également en payer la facture, explique un membre de la direction de la fondation sous couvert d’anonymat, et d’ajouter, M.Ouzzine nous avait promis que son ministère allait payer 250.000 dollars pour l’occasion. On ne l’a pas vu, et encore moins son argent». Le Maroc est censé financer une bonne partie du sommet de la fondation qui se tiendra cet été. Pour sa part, la Fondation s’occupera du volet contenu et instauration des dialogues. La question du Sahara y sera centrale, et le rôle des lobbyistes de Leon Sullivan est de faire parvenir la cause marocaine à différentes institutions et personnalités. Par exemple, la fondation a réussi à convaincre le chef de l’US Africa Command (AFRICOM), le Commandant William E. Ward, à prendre part aux travaux.«Depuis plusieurs mois, alors qu’on doit être à fond dans les préparatifs, le Maroc ne donne plus signe de vie, et l’on se demande si ce sommet l’intéresse toujours. J’ai peur» poursuit ce membre du staff de direction de la fondation.
Omar Radi, Lakome
En pleine préparation d’un congrès au Maroc l’été prochain avec la présence de grosses pointures internationales, la fondation Leon Howard Sullivan a perdu contact avec ses interlocuteurs marocains.

Juin 2010, une importante délégation de la Fondation américaine Leon Howard Sullivan- organisation qui fait du lobbying au profit et auprès des gouvernements africains-, est venue tenir sa réunion au Maroc. C’était la première fois qu’une réunion de la direction de cette fondation se tenait hors des Etats-Unis, le Maroc a été choisi grâce au travail de persuasion de certains marocains d’outre-Atlantique. La fondation Leon Sullivan concentre tous ses efforts à l’impulsion de politiques convergentes dans le continent africain, faisant la promotion du partenariat, de la paix et de la prospérité dans les pays du continent noir, et fonctionne dans le conseil auprès des gouvernements.
Silence radio
En marge de leur réunion à Marrakech, les lobbyistes ont fait un tour entre Rabat et Casablanca et y ont rencontré des officiels, un conseiller royal, ainsi que des hommes d’affaires… A la suite de quoi, une importante décision a été prise. Le 6 juin 2010, le conseil d’administration a décidé que le roi Mohammed VI rejoigne Bill Clinton à la co-présidence honorifique de Leon Sullivan Foundation. La nouvelle est de taille, et il fallait en communiquer de part et d’autre. En tout cas, les américains ont fait leur travail en la matière. Un spot publicitaire avec l’annonce, a été passé plus de 80 fois sur CNN, ainsi qu’à Atlanta, une conférence de presse s’est tenue le 15 septembre pour annoncer aux américains la nouvelle d’une part, et que le sommet annuel de la fondation se tiendra au Maroc, l’été 2011. Cette conférence à laquelle devait être présent le Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Ouzzine, ainsi que l’ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, s’est déroulée sans la moindre présence officielle marocaine. « Non seulement les marocains devaient être présents en masse à cette rencontre car importante, mais ils devaient également en payer la facture, explique un membre de la direction de la fondation sous couvert d’anonymat, et d’ajouter, M.Ouzzine nous avait promis que son ministère allait payer 250.000 dollars pour l’occasion. On ne l’a pas vu, et encore moins son argent». Le Maroc est censé financer une bonne partie du sommet de la fondation qui se tiendra cet été. Pour sa part, la Fondation s’occupera du volet contenu et instauration des dialogues. La question du Sahara y sera centrale, et le rôle des lobbyistes de Leon Sullivan est de faire parvenir la cause marocaine à différentes institutions et personnalités. Par exemple, la fondation a réussi à convaincre le chef de l’US Africa Command (AFRICOM), le Commandant William E. Ward, à prendre part aux travaux.«Depuis plusieurs mois, alors qu’on doit être à fond dans les préparatifs, le Maroc ne donne plus signe de vie, et l’on se demande si ce sommet l’intéresse toujours. J’ai peur» poursuit ce membre du staff de direction de la fondation.
Omar Radi, Lakome
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