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Libye: qui sont les anciens du régime qui lâchent Kadhafi?

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  • Libye: qui sont les anciens du régime qui lâchent Kadhafi?

    Les rebelles libyens progressent sur le terrain et, dans le camp Kadhafi, les défections se multiplient. Qui sont ceux qui ont lâché le Guide libyen dans la tourmente? L'un après l'autre, avec éclat ou dans la discrétion, une quinzaine de personnages-clé du régime de Kadhafi ont fait défection depuis les premiers troubles, le 15 février dernier. Ministres, ambassadeurs, hauts gradés de l'armée, ou membres des services secrets: certains ont rejoint le Conseil national de transition, organe politique de la rébellion, tandis que d'autres préféraient prendre le chemin de l'exil. Qui sont ces caciques qui ont lâché Kadhafi? Nasser al Mabrouk Abdullah, le "boucher" Dernière défection en date: celle de l'adjoint au ministre de l'Intérieur, Nasser al Mabrouk Abdullah. Le 15 août, après des vacances à Djerba, (Tunisie), il embarque dans un jet privé, avec 9 membres de sa famille. Destination: le Caire. Officiellement, Nasser al Mabrouk Abdullah est en Egypte pour "une visite touristique". En réalité, il se cache, dit-on, par crainte de représailles. Selon Saleh al-Obeidi, un colonel lui aussi passé du côté des insurgés, Nasser al Mabrouk Abdullah a du sang sur les mains. Il serait même "l'un des bouchers" du régime, responsable de la mort d'une dizaine de civils, victimes de la brutale répression lors d'une manifestation contre le consulat italien à Benghazi, en 2006. La défection n'ayant pas été confirmée par l'intéressé, les doutes subsistent. Al Amin Manfur, le technocrate Le 7 juin, le ministre du Travail est à Genève pour participer à une réunion de l'Organisation internationale du travail (OIT). Cette escapade en Suisse lui permet d'annoncer sa démission, confirmée ensuite par la mission libyenne à l'ONU. Dans une interview accordée au journal helvète Le Temps, il dit renoncer à représenter un régime "dogmatique" qui mène une guerre "injustifiable". Mieux vaut tard que jamais pour ce technocrate qui se défend d'avoir été au coeur de la machine Kadhafi: "Je ne suis pas responsable des décisions prises par le régime, esquive-t-il. Mais, moralement, je me dois de rompre les liens avec le pouvoir" Ali Triki, le "Monsieur Afrique" Du haut de ses 73 ans, Ali Triki était le doyen de la diplomatie libyenne. Mais le 3 avril, cet ancien ministre des Affaires étrangères et conseiller "Afrique" de Kadhafi, démissionne de ses fonctions, sans toutefois rejoindre le CNT. Ce francophone avait été nommé ambassadeur à l'Onu par Kadhafi début mars, peu après...la défection d'Abdelrahman Chalgham, son prédécesseur! Ali Triki a longtemps été fidèle au colonel. Ainsi, en 2009, il défend l'élection controversée de Kadhafi à la tête de l'Union africaine. Selon lui, Kadhafi est alors "capable de défendre l'Afrique avec plus d'enthousiasme que d'autres chefs d'État". La ferveur d'Ali Triki pour le Guide, quant à elle, s'est vite estompée. Moussa Koussa, le numéro 2 Pendant plus de trente ans, Moussa Koussa a été l'un des plus proches collaborateurs de Kadhafi, avant de fuir début mars la Libye par la Tunisie, où il prend un jet privé à destination de Farnborough, aéroport discret proche de Londres. Ce diplomate, formé aux Etats-Unis et apprécié pour sa culture internationale, commence sa carrière dans les services secrets libyens, qu'il dirige de 1994 à 2009, avant d'être nommé ministre des Affaires étrangères. Moussa Koussa a l'habitude des revirements. Dans les années 1980, il est brièvement ambassadeur à Londres, mais le gouvernement britannique l'expulse lorsqu'il appelle dans une interview au Times, à la mort de deux dissidents libyens. Depuis, Moussa Koussa est toujours soupçonné par la justice britannique pour son rôle dans l'attentat de Lockerbie, qui a fait 270 morts en 1989. Mais, dans les années 2000, ce terroriste présumé devient l'artisan du retour de Libye dans la communauté internationale. En 2008, selon Marianne, le secrétaire général de l'Elysée d'alors, Claude Guéant, aujourd'hui ministre de l'Intérieur, lui accorde une carte de résident français. Choukri Ghanem, le "libéral" Choukri Ghanem a annoncé sa démission à Rome, le 1er juin, à l'occasion d'une conférence de presse tenue dans l'ancienne ambassade de Libye, dont le titulaire avait d'ailleurs démissionné en février. La démission de cet ancien Premier ministre et ex-président de la compagnie pétrolière nationale est un coup dur pour le régime libyen, qui détient les plus importantes réserves pétrolières du continent africain. Economiste de formation, Choukri Ghanem étudie d'abord à Benghazi, puis s'installe aux Etats-Unis grâce à une bourse d'Etat, où il obtient un doctorat en économie. Il fait ensuite une rencontre qui sera décisive: lors de son passage à Vienne, où il rejoint l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), Choukri Ghanem se lie d'amitié avec Saïf al-Islam, le fils cadet de Kadhafi. L'héritier le recommandera à son père, qui le nommera ministre de l'Economie en 2001, puis Premier ministre, en 2003. Choukri Ghanem est alors chargé de mettre en oeuvre la libéralisation de l'économie. Avant d'être remercié en 2006. Et aussi: Abdel Fatah Younès, général militaire, le 20 février. Passé à la rébellion, dont il devient le chef d'état major, il est assassiné fin juillet à Benghazi. Mustapha Mohamad Abdeljalil, ministre de la Justice, aujourd'hui président du CNT, le 21 février Ibrahim Dabbachi, représentant permanent à l'ONU, le 21 février Ali Aissaoui, ancien ministre de l'Economie, ambassadeur de Libye en Inde, le 21 février Salah Zarem, ambassadeur de Libye en France, le 25 février Abdelrahman Chalgham, ministre des affaires étrangères de 2000 à 2009, le 26 février Abdelati Laabidi, vice-ministre libyen pour les Affaires européennes, le 3 avril Farhat Omar Ben Guidara, gouverneur de la Banque centrale, le 27 mai L express.fr
    بارد وسخون
    M.Alhayani
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