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ALGÉRIE Interview exclusive : Abdelaziz Bouteflika

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  • ALGÉRIE Interview exclusive : Abdelaziz Bouteflika

    Le Hamas, le Maghreb, les États-Unis, l’algérie de demain… Le président Abdelaziz Bouteflika fait un tour d’horizon des sujets auxquels son pays et la région sont confrontés.


    Propos recueillis par Lila D.SCHOEPF

    L’Algérie souhaite faire partie de l’Organisation mondiale du commerce, mais les négociations semblent bloquées. Que doit faire le pays pour y accéder ? Êtes-vous satisfait du processus engagé ?

    L’Algérie est déterminée à faire partie de l’OMC. Les négociations engagées à ce sujet durent, mais ne sont pas bloquées. Un accord a été trouvé sur de nombreuses clauses. Pour le reste, les négociations se poursuivent normalement. L’Algérie doit concilier ses engagements internationaux avec la défense de ses intérêts, et le processus engagé est sur le point d’aboutir.


    Comment appréhendez-vous l’avenir de la Palestine, après la récente victoire du Hamas ? Quelles leçons peuvent tirer les Palestiniens et la communauté internationale de l’expérience algérienne face aux problèmes soulevés par le terrorisme ?
    Il est évident que l’avenir de la Palestine dépend avant tout de sa population elle-même et la victoire électorale du Hamas est l’expression démocratique de la volonté du peuple palestinien. à mon avis, c’est une donnée incontournable qu’il faut introduire dans le dossier palestinien et à partir de laquelle on peut discuter ou négocier.
    Dans ce cas particulier, il ne faut pas oublier que le « terrorisme » est finalement la seule arme disponible aux Palestiniens pour faire entendre leur voix, pour défendre leurs droits et affronter, dans une lutte tragiquement inégale, les forces bien supérieures de l’occupant israélien. Ce « terrorisme » est de nature tout à fait différente de celui que nous avons connu en Algérie.


    Quelles sont les relations de l’Algérie avec ses voisins maghrébins, en particulier la Libye et le Maroc ? Après le retour de la Libye dans la communauté internationale, existe-t-il des possibilités d’échanges et d’investissements entre les deux pays ? Et concernant le Maroc, voyez-vous des étapes concrètes dans la résolution du conflit du Sahara occidental ?
    Au plan bilatéral, l’Algérie n’a pas de problème avec ses voisins. Elle ne ménage aucun effort pour consolider et élargir sa coopération avec eux dans tous les domaines. S’agissant de la Libye, la coopération économique a toujours existé et se développera encore dans le cadre des nouvelles options mises en œuvre dans chacun des deux pays. Pour le dossier du Sahara occidental, il concerne le royaume du Maroc, le Front Polisario et les instances onusiennes. C’est dans ce seul cadre qu’il peut et doit être réglé conformément aux principes de la Charte des Nations unies ainsi qu’aux accords conclus à Houston entre les deux parties concernées, c’est-à-dire le Maroc et le Polisario, sous l’égide du représentant du secrétaire général de l’Onu. Il ne fait pas de doute que ce problème pèse sur les relations entre l’Algérie et le Maroc, mais, pour notre part, nous militons afin que le problème du Sahara occidental, qui est du ressort des Nations unies, soit mis de côté entre nous et qu’il n’empêche pas le développement de nos relations dans tous les autres domaines.

    Beaucoup d’observateurs parlent d’un rapprochement entre l’Algérie et les états-Unis. L’Algérie favorise-t-elle ces relations au détriment de celles qu’elle a toujours eues avec la France ?

    Nous entretenons des relations avec de très nombreux pays sur la base du respect mutuel et des intérêts communs. Notre souci prioritaire est la défense des intérêts légitimes de notre pays. Notre coopération avec les états-Unis se développe effectivement. Elle n’est évidemment dirigée contre aucun autre état. Quant à la France, c’est un pays ami avec lequel notre coopération est également en train de se consolider. Il n’y a pas de lien entre les rapports que nous entretenons avec les états-Unis d’une part et avec la France d’autre part. Ces ont des rapports différents ayant des objectifs distincts.

    Au plan des réformes, quels sont les grands projets pour l’Algérie de demain ? Quels sont les grands chantiers, en dehors de l’énergie, que le pays doit développer ?
    Les réformes que nous avons déjà entreprises touchent tous les secteurs vitaux de la vie nationale : l’éducation, la justice, l’administration, l’économie, les banques. Parallèlement à ces réformes structurelles, le second plan de soutien à la relance économique est en cours de lancement avec une priorité aux infrastructures, l’habitat, la santé, les équipements collectifs, l’agriculture, le développement du Sud ainsi que des Hauts Plateaux pour lesquels un programme de 620 milliards de DA vient d’être décidé.
    Au total, l’état investira environ 80 milliards de dollars, sans aucun recours à l’endettement extérieur. Ce montant constitue ainsi le double de celui qui a été consacré au premier plan 2000-2004, alors que la dette extérieure aura baissé de moitié en 2006, par rapport à 1999, passant de 28,1 à 13,9 milliards de dollars. L’ensemble du dispositif mis en place vise précisément à préparer l’après-pétrole, c’est-à-dire l’Algérie de demain, un pays pacifié et aussi prospère que possible. Mais aussi un pays où la solidarité ne sera pas un vain mot. à cet égard, le budget 2006, par exemple, prévoit plus de 500 milliards de DA de transferts sociaux, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2005.

    Quelle est votre vision de l’avenir du monde arabe ?
    L’avenir du monde arabe en tant que bloc solidaire et ensemble économique ne prête pas à l’optimisme si les disfonctionnements actuels venaient à persister. Il est vrai que chacun des pays s’attelle à résoudre ses propres problèmes et à avancer du mieux qu’il peut. Mais dans le monde actuel, l’effort solitaire porte bien moins de résultats qu’un effort concerté et collectif. Si leurs potentialités étaient mises au service d’une coopération interarabe, inscrite sur le long terme, les pays arabes réussiraient mieux et bien plus vite à s’affirmer sur la scène internationale et dans l’économie mondiale qu’en s’efforçant d’avancer en rangs dispersés. Cela dit, les états arabes ont pris conscience de la nécessité de rénover le travail arabe commun. De rencontre en rencontre, les choses se précisent et le traitement des dossiers avance. Le Sommet de la ligue des états arabes, à Khartoum, a été une occasion de procéder à une évaluation et de progresser.
    إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

  • #2
    C’est dans ce seul cadre qu’il peut et doit être réglé conformément aux principes de la Charte des Nations unies ainsi qu’aux accords conclus à Houston entre les deux parties concernées

    si les nations unis ont elle même abondonné les accords de Houston,l'algérie est le seul pays au monde qui demande leur application car elles lui sont favorables,l'histoire dira son mot sur ces accords et dans quelles conditions il a été signe et sur le rôle de basri.

    ........................
    Al-Ayam : Vous avez participé [ aux négociations ] à Houston, où un accord a été signé. Un accord douloureux en ce qui concerne le Maroc, car quelques tribus ont été mises sur la 'touche'. Qu'est-ce qui vous a amené à signer un accord qui allait à l'encontre des intérêts du Maroc ?

    Basri : C'est une longue histoire. Mais je la récapitulerai en peu de mots : L'accord de Houston ne s'est pas imposé comme une manière de trouver une solution au problème du Sahara. Il s'est imposé comme point de départ d'un plan américain. [ à la fin duquel ] le Sahara jouira d'une large autonomie, comme elle est envisagée aujourd'hui, et il [ le Sahara Occidental ] servira à préserver les intérêts américains.

    Al-Ayam : Vous parlez comme si vous n'aviez rien à voir avec [les négociations de ] Houston

    Basri : Je réponds à la question : Pourquoi Houston [ a eu lieu ] ? Le problème était un problème américain en cette période et l'Amérique avait des soucis dans différentes régions du monde et elle voulait prouver qu'elle dominait beaucoup de problèmes globaux (...) l'objectif était de retirer le dossier du Sahara [ de l'ordre du jour ] de l'ONU et de le transférer au Pentagone et au Département d'Etat. Toutes les choses [réunions, négociations] qui ont précédé étaient juste des prétextes. Voyez-vous, avant que nous soyons arrivés à Houston, il y avait eu la réunion de Londres, et plus tard de Lisbonne. Nos négociateurs vaient fait de nombreuses concessions. J'ai dit à sa majesté le roi : "ça c'est la fin". En outre, depuis 1990, j'avais dit à sa majesté que l'ONU n'était pas notre interlocuteur. L'interlocuteur [ indirect ] étaient les Etats-Unis.

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    • #3
      ismail:
      merci de cette précision,et je constate que boutef est contradictoire avec soi-méme,d'une part il est pour une solution de l'onu et d'autre par il est attaché à houston que l'onu l'a enterré..
      personnellement,je crois pas aux déclarations de boutef,il change ses positions du jour au lendemain.

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      • #4
        çà a l'air pourtant clair et même pertinent

        Je comprend que les liens entre l'Algérie et le Maroc sont bloqués par un préalable .
        A ce que je sache les liens entre l'Espagne et le Maroc ne sont pas bloqués par ce genre de différent .
        surtout qu'il y a pas que l'Espagne .
        Devriont nous comprendrent que les chantres du pragmatisme se mordent la queue .
        Mais oui
        Dans l'autre sens ont assiste à un sursaut fédérateur du regard porté contre l'Union Africaine .
        C'est pas beau tout çà


        Ont fait comprendre aux mines d'Algerien :

        Les Tunisiens
        .... ont compris depuis longtemps
        .... qu'un dinar c'est mieux qu'un bavard
        Mais le droit avance et l'ONU ainsi que la communauté internationle ne font que se renforcer .
        Sachant qu'il n'y a pas d'antinomie entre le droit et la capital
        Il faudrait arrêter de se mordre la langue quelquefois .
        Et le métier de Charpentier est vraiment un métier a conseiller de nos jours pour certains

        C'est clair je trouve

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        • #5
          Boutef homme d'Etat

          Les propos de Boutef tiennent la route, et son entêtement à adhérer à l'OMC est un excellent choix.

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          • #6
            Les propos de Boutef tiennent la route
            Comme je suppose que la personne qui a postee l'article avait une attention particuliere a la partie en gras, je me suis soudain rappele que dans un passe non lointain mais bien plus, tres recent tu defendais l'autonomie sous souverainete Marocaine. Je n'ose croire que des progres aussi substantiels peuvent etre atteints en un laps de temps si court. Etant un esprit curieux daignerais tu nous eclairer de ta sage clairvoyance?
            Dernière modification par Asia, 21 mai 2006, 13h47.

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            • #7
              Je Je comprend que les liens entre l'Algérie et le Maroc sont bloqués par un préalable .
              A ce que je sache les liens entre l'Espagne et le Maroc ne sont pas bloqués par ce genre de différent .
              surtout qu'il y a pas que l'Espagne .
              .
              les liens avec l'espange sont les memes qu'avec l'algerie, quand la politique et neutre comme le cas maintenant de l'espagne il y a pas de probleme mais quand il y a une politique pro polisario comme celle d'Aznar crois moi rien ne marche.

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              • #8
                Boutef se lave les mains comme Ponce Pilate

                Asia je te cite "Comme je suppose que la personne qui a postee l'article avait une attention particuliere a la partie en gras, je me suis soudain rappele que dans un passe non lointain mais bien plus, tres recent tu defendais l'autonomie sous souverainete Marocaine."

                Je n'avais pas fait attention que ta remarque s'adressait à moi.

                Une large autonomie est une sortie honorable pour tous, et qui pourrait-être élargie à la frange saharienne des autres Etats.

                Ce que dit Boutef : débrouillez vous entre vous. Implicitement il considère l'autonomie comme recevable.

                Asia, je ne sais pas de quel côté de la frontière tu es, mais Boutef est un réaliste , et ne veut pas de crise, ce dont il a parfaitement raison.

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                • #9
                  Ce que dit Boutef : débrouillez vous entre vous. Implicitement il considère l'autonomie comme recevable.
                  Desole tu as tout faux. L'ONU dit autodetermination, les accords de Houston disent autodetermination donc Boutef dit autodetermination. Et seul le Maroc dit autonomie.
                  Boutef ne veut pas de crise par contre la resolution de ce probleme deviendra de plus en plus une exigence apres ces 30ans et la s'il faut passer par une crise au finish alors ainsi soit-il!
                  Dernière modification par Asia, 21 mai 2006, 17h40.

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                  • #10
                    La politique et la géopolitique

                    Asia, la frange saharienne a été rattachée sans discussion aucune aux différents états de l'Afrique du nord.

                    Et ils n' avaient pas plus de liens que le Maroc avec le Sahara occidental. Historiquement, il y a toujours eu des relations entre les tribus de la région et les dynasties chérifiennes.

                    En prépa j'ai eu Jean yves Le Coz qui a fait sa thèse sur le Maroc, plus particulièrement le "Gharb" (de Meknés à la mer), et y a enseigné. j'espère qu'il vous l'a dit.

                    A ma connaissance (et sans être un très grand spécialiste), les marocains et les algériens n'ont pas l'air très fort en histoire (sauf pour la colonisation qui les a complètement écervelés).

                    Amicalement à tous

                    De toute façon, avec l'autonomie, il y aura des élections, et dans le jeu démocratique on verra le plus influent des partis.

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                    • #11
                      Alors je vais te conter une histoire. Un certain Roi a fait le meme le raisonnement que toi et fort de ses certitudes il s'en alla s'adresser a la Cour de Justice de La Haye. Mal lui en a pris, le resultat n'etant point a la hauteur de ses convictions sa vision lui dicta un partage de sa future proie a raison de 2/3 pour lui et 1/3 pour un autre predateur qui s'etait tout d'un coup decrete lion, peut etre lion du desert. Le lion du desert n'a pas surcevu longtemps, il est mort asphyxie, et notre monarque continua sur sa lancee pour tout avaler. Mais voila que la bete de proie s'est transformee en tigre.
                      Moralite si toi tu es plus fort que La Haye, munis de ta these-Coz le chemin de la fortune ne peut que te sourire en pretant main forte a la descendance heridaire de notre monarque, parceque entre temps le Monarque est mort peut etre de ses trop fortes convictions. Et dire que ce n'est qu'une question de tribus apres tout.
                      Dernière modification par Asia, 22 mai 2006, 06h06.

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                      • #12
                        Concernant cette interview, je retiens la position de Bouteflika sur l'OMC

                        Personnellement je pense qu'il a tord

                        car il est claire qu'il n'est pas pour une adhesion pour l'OMC,

                        il est bien connu que nul ne peut adhérer à cette organisation sans faire des concessions souvent douloureuses et dans l'immediat impopulaires.

                        Mais c'est le seul moyens capable de donner le coup de fouet nécéssaire aux réformes.
                        Avec l'OMC et les accord de libre échange bilatéraux le pays devient lié. Lié par des dates, des échéances, à partir desquelle la douche devient froide............. mais salutaire.

                        Le confort de la manne petrolière est un inhibiteur supplémentaire.

                        Thomas Friedman du Newyork Times l'as dit recemment : "Les montée des prix du petrole à historiquement signifié le ralentissement des reformes"
                        .
                        .
                        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                        Napoléon III

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                        • #13
                          Salut Pihgman
                          car il est claire qu'il n'est pas pour une adhesion pour l'OMC,

                          Je ne pense pas que Bouteflika soit contre l'adhésion à l'OMC. Mondialisation oblige, être pour ou contre n'est pas la bonne question (et l'algérie l'a compris). le plus interessant est de savoir "Comment y être à moindre coût ?".

                          il est bien connu que nul ne peut adhérer à cette organisation sans faire des concessions souvent douloureuses et dans l'immediat impopulaires.

                          Partiellement vrai. Il faut parer à la concurrence. L'OMC c'est le paradis comparé au FMI et la banque mondiale.

                          Pour les réformes; l'algérie à déjà fait l'erreur dans les années 80 où l'argent de la rente à servi à importer les bananes, ananas et autres produits. Sous l'ère Bouteflika, la rente c'est pour la relance de la machine économique.

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                          • #14
                            @ Mockba

                            Justement, et l'essence de mon propos, est que l'ouverture de l'économie par l'adhésion à l'OMC et les accords de libre echange bilatéraux sont des garants :
                            1. d'une cohérence du procéss des réformes
                            2. du respect du calendrier préétabli

                            Cela doit faire necessairement mal, mais c'est un mal necessaire pour transformer nos economie en machine efficientes productrices de valeur au lieu d'être destructrices de valeur

                            Je pense que l'Algérie a un peu trop tardé pour adhérer, l'OMC c'est depuis plus de 10 ans, et l'Algérie ne manque pas d'atouts a faire valoir.
                            .
                            .
                            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                            Napoléon III

                            Commentaire


                            • #15
                              asia:
                              oublie la haye et houston,et penses aux dernieres recommandations: solution "acceptable par les parties" c.a.d. bye bye plan beker2.
                              le maroc proposera la solution d'autonomie élargi que le droit international considére comme un style d'autodétermination en faveur des habitants d'un territoire qui a une spécifité social,économique éthnique ect...
                              cette solution sera appliqueé avec ou sans accord de l'autre "partie" car la majorité des sahraouis de l'intérieur y compris les ex-fondateurs du polisario,sont d'accord pour cette cette solution.
                              alors, tu peux attendre 30ans encore pour un autre statequo,avec votre bande,mais le sahara restera tjrs marocaine.

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