Considérés à tort ou à raison comme des mercenaires de Kadhafi, les immigrés africains en Libye sont devenus des «victimes collatérales» de la crise libyenne. Sur RFI, le coordinateur de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) à Tripoli s’inquiète de leur situation:
«Les gens vivent dans les bateaux ou sous des bateaux abandonnés sur la plage. Des gens armés viennent menacer les femmes la nuit.»
Selon MSF, 1.200 personnes seraient concernées. Elles souhaiteraient, pour la plupart, être évacuées. Mais elles craignent de se déplacer. Pour venir en aide à ceux qui ont besoin de soins, Mustapha, médecin, a décidé de rester à Tripoli malgré tout:
«Il y a des gens qui ne sont pas en bonne santé, mais qui n’osent pas aller à l’hôpital. J’essaie d’aider le maximum de personnes en apaisant leur douleur, car ils vivent vraiment l’enfer. Tous les gens ici ont peur. [Les Libyens] n’osent même pas écouter. Ils disent: "Ce sont des mercenaires! Il faut les laisser mourir".»
Si le médecin reconnaît que des gens ont été recrutés et payés, il rappelle que tous ne sont pas des mercenaires.
AbidjanTV rapporte le témoignage d’un Ivoirien vivant en Libye depuis trois ans:
«Quand ils voient un noir, ils le frappent devant les femmes et les enfants qui applaudissent. Depuis que les opposants sont entrés à Tripoli, je vis barricadé chez moi avec deux amis: l’un est togolais et l’autre ghanéen.
Dans le quartier, nous connaissons des Guinéens, des Maliens, des Libériens, des Nigérians qui sont terrés chez eux. Comme nos ambassades ne nous répondent plus, nous ne savons pas quoi faire, ni qui contacter.»
Pour faire évacuer les migrants dans cette situation, l’Organisation internationale des migrations (OMI) a affrété un bateau. Mais très peu de ressortissants d’Afrique subsaharienne ont répondu présents. Le porte-parole de l’organisation explique:
«Ils sont entrés clandestinement en Libye et ne sont pas répertoriés en tant que ressortissants par leur ambassade. Or, c’est avec les ambassades que nous travaillons sur le terrain pour évacuer le plus grand nombre d’étrangers.»
Selon la Fédération internationale des droits de l’homme, entre 6.000 et 10.000 mercenaires ont été recrutés par le régime de Kadhafi. Des hommes dont le sort est un nouveau défi pour le Conseil national de la transition et les pays d’origine de ces anciens soldats.
Lu sur RFI, AbidjanTV
«Les gens vivent dans les bateaux ou sous des bateaux abandonnés sur la plage. Des gens armés viennent menacer les femmes la nuit.»
Selon MSF, 1.200 personnes seraient concernées. Elles souhaiteraient, pour la plupart, être évacuées. Mais elles craignent de se déplacer. Pour venir en aide à ceux qui ont besoin de soins, Mustapha, médecin, a décidé de rester à Tripoli malgré tout:
«Il y a des gens qui ne sont pas en bonne santé, mais qui n’osent pas aller à l’hôpital. J’essaie d’aider le maximum de personnes en apaisant leur douleur, car ils vivent vraiment l’enfer. Tous les gens ici ont peur. [Les Libyens] n’osent même pas écouter. Ils disent: "Ce sont des mercenaires! Il faut les laisser mourir".»
Si le médecin reconnaît que des gens ont été recrutés et payés, il rappelle que tous ne sont pas des mercenaires.
AbidjanTV rapporte le témoignage d’un Ivoirien vivant en Libye depuis trois ans:
«Quand ils voient un noir, ils le frappent devant les femmes et les enfants qui applaudissent. Depuis que les opposants sont entrés à Tripoli, je vis barricadé chez moi avec deux amis: l’un est togolais et l’autre ghanéen.
Dans le quartier, nous connaissons des Guinéens, des Maliens, des Libériens, des Nigérians qui sont terrés chez eux. Comme nos ambassades ne nous répondent plus, nous ne savons pas quoi faire, ni qui contacter.»
Pour faire évacuer les migrants dans cette situation, l’Organisation internationale des migrations (OMI) a affrété un bateau. Mais très peu de ressortissants d’Afrique subsaharienne ont répondu présents. Le porte-parole de l’organisation explique:
«Ils sont entrés clandestinement en Libye et ne sont pas répertoriés en tant que ressortissants par leur ambassade. Or, c’est avec les ambassades que nous travaillons sur le terrain pour évacuer le plus grand nombre d’étrangers.»
Selon la Fédération internationale des droits de l’homme, entre 6.000 et 10.000 mercenaires ont été recrutés par le régime de Kadhafi. Des hommes dont le sort est un nouveau défi pour le Conseil national de la transition et les pays d’origine de ces anciens soldats.
Lu sur RFI, AbidjanTV
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