Salaheddine Mezouar, président du Rassemblement National des Indépendants (RNI), a annoncé ce mercredi la formation d’une coalition avec sept autres partis, qui comprend en plus du RNI, l’Union constitutionnelle (UC), le Mouvement populaire (MP), le Parti authenticité et modernité (PAM), le Parti socialiste (PS), le Parti de la gauche verte (PGV), le Parti travailliste (PT) et le Parti annahda wa al fadila.
"La coalition pour la démocratie", dont l’ambition serait d’isoler le Parti Justice et Développement et réduire ses chances lors du prochain scrutin législatif prévu le 25 novembre, viserait à conforter les chances de Mezouar dans sa course à la primature.
Le RNI aurait formé ce front en guise de réponse au PJD, qui s’est récemment rapproché de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), avec pour objectif "de poursuivre les réformes engagées, sans populisme aucun" d’après le secrétaire général d’un des partis de ce front, qui affirme qu’il ne "s’agit nullement d’une alliance électorale".
Le PJD donné gagnant par les sondages d’opinion inquiète cette coalition, dont l’objectif affiché serait de simplifier l’offre politique pour les électeurs marocains.
Un pare-feu contre le PJD ?
Dès l’annonce officielle de la composition de cette coalition, les langues déliées parlent de calcul électoraliste visant à contrecarrer le Parti Justice et Développement (PJD), premier parti d’opposition au Maroc. Ce que Abdelkrim Benatik, président du PT n’a pas tardé à infirmer. « Nous ne sommes contre personne et cette coalition n’a pas été créée pour contrer quiconque », explique-t-il. Même son de cloche chez Mezouar, cité par Libération : « Cette Coalition pour la démocratie est une alliance contre personne. Il s’agit d’une coalition qui a pour ambition d’accompagner les mutations du Maroc et de la région et de répondre aux défis posés par la nouvelle Constitution.». En effet, cette tripolarisation du paysage politique vient à point nommé pour l’homogénéiser, limiter la confrontation entre la Koutla, la Coalition pour la démocratie et l’électron libre qu’est le PJD, et donner de la visibilité à des partis dont les électeurs ignorent jusqu’à l’existence.
« Coalition du palais » ?
Bon présage quant à l’harmonie du premier gouvernement sous la nouvelle constitution… en théorie. En effet, l’alliance de libéraux, conservateurs et gauchistes n’est pas une mince affaire. Arriveront-ils à gouverner ensemble, et atteindre les objectifs électoraux et postélectoraux qu’ils se sont donnés ?
La coalition ambitionne en tout cas de « rationnaliser » et « réhabiliter » l’action partisane et jouer un rôle dans l’application de cette nouvelle Constitution « qui donne le pouvoir aux partis politiques ». Qui sera le premier chef du gouvernement ? Tout semble indiquer que Mezouar est privilégié pour le poste. Maintenant le défi de cette coalition serait de ne pas faire de cette « coalition pour la démocratie » une « coalition du palais », car le risque de dominance par le PAM est là, même si El Himma reste en retrait par rapport à tout cela…pour l’instant.
Source : alm
"La coalition pour la démocratie", dont l’ambition serait d’isoler le Parti Justice et Développement et réduire ses chances lors du prochain scrutin législatif prévu le 25 novembre, viserait à conforter les chances de Mezouar dans sa course à la primature.
Le RNI aurait formé ce front en guise de réponse au PJD, qui s’est récemment rapproché de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), avec pour objectif "de poursuivre les réformes engagées, sans populisme aucun" d’après le secrétaire général d’un des partis de ce front, qui affirme qu’il ne "s’agit nullement d’une alliance électorale".
Le PJD donné gagnant par les sondages d’opinion inquiète cette coalition, dont l’objectif affiché serait de simplifier l’offre politique pour les électeurs marocains.
===MAJ 6/10/2011 19h (gmt)===
Un pare-feu contre le PJD ?
Dès l’annonce officielle de la composition de cette coalition, les langues déliées parlent de calcul électoraliste visant à contrecarrer le Parti Justice et Développement (PJD), premier parti d’opposition au Maroc. Ce que Abdelkrim Benatik, président du PT n’a pas tardé à infirmer. « Nous ne sommes contre personne et cette coalition n’a pas été créée pour contrer quiconque », explique-t-il. Même son de cloche chez Mezouar, cité par Libération : « Cette Coalition pour la démocratie est une alliance contre personne. Il s’agit d’une coalition qui a pour ambition d’accompagner les mutations du Maroc et de la région et de répondre aux défis posés par la nouvelle Constitution.». En effet, cette tripolarisation du paysage politique vient à point nommé pour l’homogénéiser, limiter la confrontation entre la Koutla, la Coalition pour la démocratie et l’électron libre qu’est le PJD, et donner de la visibilité à des partis dont les électeurs ignorent jusqu’à l’existence.
« Coalition du palais » ?
Bon présage quant à l’harmonie du premier gouvernement sous la nouvelle constitution… en théorie. En effet, l’alliance de libéraux, conservateurs et gauchistes n’est pas une mince affaire. Arriveront-ils à gouverner ensemble, et atteindre les objectifs électoraux et postélectoraux qu’ils se sont donnés ?
La coalition ambitionne en tout cas de « rationnaliser » et « réhabiliter » l’action partisane et jouer un rôle dans l’application de cette nouvelle Constitution « qui donne le pouvoir aux partis politiques ». Qui sera le premier chef du gouvernement ? Tout semble indiquer que Mezouar est privilégié pour le poste. Maintenant le défi de cette coalition serait de ne pas faire de cette « coalition pour la démocratie » une « coalition du palais », car le risque de dominance par le PAM est là, même si El Himma reste en retrait par rapport à tout cela…pour l’instant.
Source : alm
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