L'opposition qui a organisé la manifestation ayant rassemblé 70.000 à 100.000 personnes le 24 décembre à Moscou n'a «pas de programme commun et il n'y a là personne à qui parler», a déclaré M.Poutine.
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a jugé hier impossible le dialogue avec une opposition à ses yeux sans interlocuteur valable ni programme, au moment où le pays est confronté à un mouvement de contestation sans précédent. L'opposition qui a organisé la manifestation ayant rassemblé, 70.000 à 100.000 personnes le 24 décembre à Moscou n'a «pas de programme commun et il n'y a là personne à qui parler», a déclaré M.Poutine, selon des images diffusées par la télévision russe. Il était interrogé par des journalistes qui lui demandaient avec quel interlocuteur il pourrait dialoguer parmi les opposants présents aux manifestations des 10 et 24 décembre à Moscou, à l'appel d'une alliance hétéroclite allant de l'extrême gauche à l'extrême droite. «Je ne sais même pas qui était là-bas», s'est-il exclamé. Le premier grand rassemblement a réuni au moins 50.000 personnes contre les fraudes aux élections législatives du 4 décembre au profit du parti au pouvoir Russie unie, tandis que le second a clairement visé Vladimir Poutine et mobilisé davantage de monde. «Nous n'étions jamais contre le dialogue avec l'opposition», a toutefois déclaré M.Poutine, «mais nous sommes contre toute forme d'extrémisme», a-t-il insisté, sans plus de précisions. Le chef du gouvernement a souligné que des espaces de dialogue existaient, citant notamment la chambre civile russe, un organe auprès du Kremlin qui n'a aucun pouvoir de décision. M.Poutine a aussi indiqué qu'il n'avait pas demandé à son ancien ministre des Finances, Alexeï Koudrine, d'aller à la manifestation du 24 décembre. «Je ne l'ai pas envoyé, il y est allé de lui-même, c'est un grand garçon», a déclaré M.Poutine. Lors du rassemblement, M.Koudrine - qui a quitté le gouvernement à l'automne après un conflit avec le président Dmitri Medvedev mais est resté proche de M.Poutine de l'aveu de ce dernier - avait appelé à un «dialogue» entre pouvoir et opposition, afin d'éviter une «révolution». Mardi, M.Poutine avait déjà minimisé l'importance de ce mouvement de contestation et opposé une fin de non-recevoir aux appels de l'opposition à annuler les résultats des législatives controversées du 4 décembre. Les opposants réclament des élections libres en Russie et l'annulation du scrutin remporté le 4 décembre par le parti de M.Poutine, émaillé de fraudes selon les opposants et les observateurs. Il est à l'origine de cette mobilisation exceptionnelle. Le Premier ministre, candidat à la présidentielle de mars, avait déjà dénigré à plusieurs reprises les opposants, les accusant notamment d'être à la solde des Occidentaux et les comparant à la tribu de singes du Livre de la Jungle. L'opposition qui organise les manifestations n'a pour le moment pas annoncé la date de sa prochaine action, alors que la Russie s'engage dans une longue période de jours fériés du 1 au 10 janvier. M.Poutine a par ailleurs, rejeté hier les spéculations selon lesquelles il pourrait revenir au Kremlin avant la présidentielle du 4 mars, à la faveur d'une démission de Dmitri Medvedev. «Nous n'avons pas parlé de cela», a déclaré M.Poutine en référence à ces rumeurs. «Il n'y a aucune raison de faire ça», a-t-il dit. Certains médias et experts avaient avancé un tel scénario, estimant que le régime russe pourrait faire ce choix pour se durcir face au mécontentement de la rue. Après deux mandats de président, de 2000 à 2008, M.Poutine avait cédé sa place à M.Medvedev, faute de pouvoir briguer un troisième mandat consécutif, selon la Constitution.
L'Expressiondz
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a jugé hier impossible le dialogue avec une opposition à ses yeux sans interlocuteur valable ni programme, au moment où le pays est confronté à un mouvement de contestation sans précédent. L'opposition qui a organisé la manifestation ayant rassemblé, 70.000 à 100.000 personnes le 24 décembre à Moscou n'a «pas de programme commun et il n'y a là personne à qui parler», a déclaré M.Poutine, selon des images diffusées par la télévision russe. Il était interrogé par des journalistes qui lui demandaient avec quel interlocuteur il pourrait dialoguer parmi les opposants présents aux manifestations des 10 et 24 décembre à Moscou, à l'appel d'une alliance hétéroclite allant de l'extrême gauche à l'extrême droite. «Je ne sais même pas qui était là-bas», s'est-il exclamé. Le premier grand rassemblement a réuni au moins 50.000 personnes contre les fraudes aux élections législatives du 4 décembre au profit du parti au pouvoir Russie unie, tandis que le second a clairement visé Vladimir Poutine et mobilisé davantage de monde. «Nous n'étions jamais contre le dialogue avec l'opposition», a toutefois déclaré M.Poutine, «mais nous sommes contre toute forme d'extrémisme», a-t-il insisté, sans plus de précisions. Le chef du gouvernement a souligné que des espaces de dialogue existaient, citant notamment la chambre civile russe, un organe auprès du Kremlin qui n'a aucun pouvoir de décision. M.Poutine a aussi indiqué qu'il n'avait pas demandé à son ancien ministre des Finances, Alexeï Koudrine, d'aller à la manifestation du 24 décembre. «Je ne l'ai pas envoyé, il y est allé de lui-même, c'est un grand garçon», a déclaré M.Poutine. Lors du rassemblement, M.Koudrine - qui a quitté le gouvernement à l'automne après un conflit avec le président Dmitri Medvedev mais est resté proche de M.Poutine de l'aveu de ce dernier - avait appelé à un «dialogue» entre pouvoir et opposition, afin d'éviter une «révolution». Mardi, M.Poutine avait déjà minimisé l'importance de ce mouvement de contestation et opposé une fin de non-recevoir aux appels de l'opposition à annuler les résultats des législatives controversées du 4 décembre. Les opposants réclament des élections libres en Russie et l'annulation du scrutin remporté le 4 décembre par le parti de M.Poutine, émaillé de fraudes selon les opposants et les observateurs. Il est à l'origine de cette mobilisation exceptionnelle. Le Premier ministre, candidat à la présidentielle de mars, avait déjà dénigré à plusieurs reprises les opposants, les accusant notamment d'être à la solde des Occidentaux et les comparant à la tribu de singes du Livre de la Jungle. L'opposition qui organise les manifestations n'a pour le moment pas annoncé la date de sa prochaine action, alors que la Russie s'engage dans une longue période de jours fériés du 1 au 10 janvier. M.Poutine a par ailleurs, rejeté hier les spéculations selon lesquelles il pourrait revenir au Kremlin avant la présidentielle du 4 mars, à la faveur d'une démission de Dmitri Medvedev. «Nous n'avons pas parlé de cela», a déclaré M.Poutine en référence à ces rumeurs. «Il n'y a aucune raison de faire ça», a-t-il dit. Certains médias et experts avaient avancé un tel scénario, estimant que le régime russe pourrait faire ce choix pour se durcir face au mécontentement de la rue. Après deux mandats de président, de 2000 à 2008, M.Poutine avait cédé sa place à M.Medvedev, faute de pouvoir briguer un troisième mandat consécutif, selon la Constitution.
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