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Au Sahara occidental, "Les Marocains du Nord sont mieux traités que les indigènes".

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  • Au Sahara occidental, "Les Marocains du Nord sont mieux traités que les indigènes".

    Malgré l'argent public, le territoire peine à décoller. Les problèmes sociaux, lancinants, et les privilèges accordés aux Marocains du Nord y alimentent les tensions. La régionalisation changera-t-elle la donne ? Beaucoup sont sceptiques.



    Plus d'un an après le drame de Gdeim Izik, à Laâyoune, la méfiance s'est installée. Les émeutes meurtrières - 13 morts, dont 11 du côté des forces de l'ordre - qui ont suivi, en novembre 2010, le démantèlement du campement de protestataires sahraouis ont laissé des séquelles. "Depuis 1975, jamais il n'y avait eu d'affrontements entre Sahraouis et Marocains du Nord", explique Hassan Duihi, 47 ans, membre de l'Association sahraouie des victimes des violations des droits humains (ASVDH), non reconnue par les autorités. "Nous vivons avec eux, ce sont nos voisins. Mais, depuis Gdeim Izik, les relations ont changé. Aujourd'hui, une très grande méfiance règne entre les communautés."
    A Laâyoune, les Sahraouis ne représentent que 20 % de la population. Dans la ville de garnison, placée sous haute surveillance, les forces militaires et la police stationnent en permanence près des grands axes, des écoles, de la télévision régionale... Les troupes de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) patrouillent, elles aussi, à bord de vastes 4 x 4 blancs. Dans cette ville de quelque 200 000 habitants, le temps s'écoule lentement. Les distractions sont nulles. Sur un banc, trois étudiants gardent les yeux rivés sur la place déserte du Mechouar, balayée par le vent. Bientôt, un théâtre devrait être érigé sur ce parvis poussiéreux, assure Mbarek Daoud, chargé de projet à l'Agence du Sud.
    Depuis des années, à Laâyoune, les investissements publics se multiplient: réseau routier, mise à niveau des quartiers, assainissement, gare, village de pêcheurs... Les taux de desserte en eau (95 %) et en électricité (93 %) sont aujourd'hui supérieurs à la moyenne nationale, et les indices de développement humain, parmi les plus élevés du royaume. Entre 2005 et 2011, 2,7 milliards de dirhams (242 millions d'euros) ont été investis. Mais, en dépit de cet effort colossal des pouvoirs publics, les investisseurs privés ne suivent pas vraiment. Bien qu'exonérées d'impôts sur les sociétés, les entreprises rechignent à s'installer.



    L'économie reste sous perfusion
    Car Laâyoune reste isolée. L'université la plus proche est située à Agadir, à 700 kilomètres de là, et les vols de la Royal Air Maroc sont souvent retardés, voire annulés. Surtout, la capitale des provinces du Sud a une mauvaise image, en raison des troubles politiques. L'économie reste sous perfusion. Les incitations pour venir s'installer dans la région, qui couvre 20 % du territoire national pour seulement 1 % de la population, sont nombreuses. Les produits pétroliers, l'assurance automobile, les produits de base comme le sucre, l'huile et la farine sont subventionnés entre 40 % et 50 %. Le foncier est disponible et ne coûte quasiment rien : environ 5 dirhams le mètre carré. Afin de financer l'usine de dessalement, qui approvisionne la ville en eau, tous les foyers marocains ont été mis à contribution, à raison de quelques centimes de dirhams ponctionnés chaque mois sur leur facture.
    Originaire de Khouribga, Salima a reçu plusieurs propositions pour aller travailler dans la restauration à Agadir ou à Marrakech. "Finalement, je suis venue à Laâyoune, car ici tout est moins cher, le logement, la nourriture...", explique-t-elle. Dans la fonction publique, qui reste le premier employeur, les salaires sont plus élevés que dans le reste du royaume. Un enseignant gagne jusqu'à 25 % de plus qu'à Rabat. Et, pour les chômeurs, il y a l'entraide nationale, entre 1 500 et 1 800 dirhams par mois (environ 150 euros). Mais ces avantages sont plus difficiles à obtenir pour les Sahraouis, surtout lorsqu'ils ont le tort d'être militants. "Les Marocains du Nord sont mieux traités que les indigènes", affirme Brahim Elansari, assistant de recherche à Human Rights Watch.
    Hayat, 34 ans, a fait partie en 2010 des protestataires de Gdeim Izik. Elle confie aujourd'hui que ses motivations étaient "sociales". "J'ai trois enfants et mon mari n'a pas de travail. Je ne veux ni la violence ni la guerre. Mais on a le droit de s'exprimer. Le Maroc exploite les richesses sahraouies et ce sont toujours les mêmes qui en profitent."
    Sur la route de Esmara, dunes et étendues rocailleuses se succèdent. A l'intérieur de la criée flambant neuve d'El-Marsa, à une vingtaine de kilomètres plus au sud, les mareyeurs s'arrachent sardines, poulpes, soles, ombrines, rougets... Il est 11 heures. Les pêcheurs débarquent leurs prises sur les quais. Le port de Laâyoune représente un tiers des captures nationales. En retrait, des femmes patientent pour recevoir du poisson gratuitement. "Ici, la pêche fait vivre près de 50 000 personnes, dont 15 000 marins", indique Youssef Fnoune, responsable de la délégation des pêches maritimes de Laâyoune. Dans la zone industrielle, une trentaine d'unités de transformation sont installées. Le potentiel industriel est pourtant largement sous-exploité. Outre la pêche et sa flottille de 600 bateaux, le port El-Marsa assure le trafic de phosphates, de sel, de sable et des hydrocarbures. Mais les agréments nécessaires pour exercer ces activités sont délivrés en priorité aux notables.



    Risque de radicalisation chez les jeunes
    "Au Sahara, l'Etat n'a pas mis en place de véritable politique de développement, accuse Brahim Elansari. S'ajoutent à cela la corruption et le clientélisme. Comme ailleurs au Maroc. Sauf qu'ici cela prend tout de suite une dimension politique. Et, tant qu'il n'y aura pas de résolution de la question du Sahara, il y aura toujours des blocages et un risque de radicalisation chez les jeunes."
    "Les revendications séparatistes sont très loin de refléter l'opinion des Sahraouis dans leur majorité, estime de son côté Hamditi Eloiaabane, chef de division au centre régional d'investissement (CRI), lui-même sahraoui. Le problème est d'abord social. Hors la pêche et les phosphates, la région est limitée économiquement. En dehors de la fonction publique, il n'y a pas de grandes perspectives pour les diplômés." "Le secteur privé n'a pas fait d'efforts, déplore de son côté Khalil Dkhil, wali (préfet) de la région. Chaque année, de 10 000 à 15 000 jeunes demandent du travail, mais toujours à l'Etat. C'était cela, le campement de Gdeim Izik : des gens qui demandaient un emploi, un logement. Tout le monde est fatigué de cette histoire et attend une initiative pour qu'on tourne la page. Mais les jeunes générations ne peuvent pas le dire ouvertement."
    Le projet de régionalisation avancée changera-t-il quelque chose ? Les élections régionales, au printemps prochain, devraient, sur le papier au moins, modifier sensiblement la gouvernance au Sahara. Les membres des conseils régionaux seront désormais élus pour six ans au suffrage universel direct et non plus par un collège électoral. A charge pour ces nouveaux conseillers de désigner le président de région. Celui-ci, affranchi de la tutelle du gouverneur et du wali, sera désormais seul responsable de la totalité des budgets.



    Des manifestations réprimées

    Selon les militants des droits humains, la situation s'est tendue depuis le démantèlement du camp de Gdeim Izik. "On ne peut plus manifester !" tempête Hammoud Iguilid, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et militant sahraoui. Les sit-in et manifestations "non justifiés" sont dispersés sans ménagement. Des femmes sahraouies ont ainsi été chassées à coups de matraque à la mi-janvier pour avoir contesté la présentation devant un tribunal militaire de 23 détenus sahraouis, des civils sont en détention provisoire depuis plus d'un an pour leur rôle présumé dans les heurts de Gdeim Izik. Leur procès a été reporté sans explications à une date inconnue. "Depuis un an, la situation est très délicate", confirme Lahcen Serbout, syndicaliste, originaire du nord du Maroc et résidant à Laâyoune depuis vingt-trois ans. "Les gens qui manifestent sans raison principale sur la voie publique font de la provocation !" justifie, de son côté, Khalil Dkhil, wali (préfet) de la région, qui dit aussi craindre des "débordements" en cas de mouvements de foule.



    l'Expres.fr
    veni vidi vici .

  • #2
    Tu ne souligne que ce qui t'interesse dis donc !

    Pourquoi ne souligne tu pas sa :

    13 morts, dont 11 du côté des forces de l'ordre
    "Les revendications séparatistes sont très loin de refléter l'opinion des Sahraouis dans leur majorité
    Le problème est d'abord social
    Chaque année, de 10 000 à 15 000 jeunes demandent du travail, mais toujours à l'Etat. C'était cela, le campement de Gdeim Izik : des gens qui demandaient un emploi, un logement. Tout le monde est fatigué de cette histoire et attend une initiative pour qu'on tourne la page. Mais les jeunes générations ne peuvent pas le dire ouvertement."
    Khelliw nass i3ichou au lieu de les prendre en otage en suivant la megalomanie d'un type qui est mort il y a 30 ans.
    Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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    • #3
      zirds

      tu devrais supprimer ces paragraphes mentionnés par Casanostra avant que tes comptriotes arrivent

      "Les revendications séparatistes sont très loin de refléter l'opinion des Sahraouis dans leur majorité
      on dira rien, promis

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      • #4
        Tiens, sa c'est un extrait du meme article :

        "La régionalisation avancée est un test qui pourrait ouvrir la voie à une autonomie véritable. Elle doit créer les conditions d'une gestion plus rationnelle de la chose publique en rendant les élus plus responsables et les citoyens plus exigeants", indique Hamditi Eloiaabane. "Mais les acteurs locaux sont-ils capables de relever le défi ? J'en doute. Ici, le concept de la citoyenneté est loin d'être inscrit dans les esprits. C'est pourquoi, pour ma part, j'estime qu'il faut que nous conservions un arbitre neutre. Et qu'il n'y a pas mieux au Maroc, pour remplir ce rôle, que le roi." "Il y a au Sahara un esprit tribal très ancré, pas du tout démocratique, renchérit un responsable sahraoui. Si, demain, le Sahara devenait indépendant, les gens se battraient, comme en Libye ou en Somalie."
        tu devrais supprimer ces paragraphes mentionnés par Casanostra avant que tes comptriotes arrivent
        Ya weddi, il me fait pitier, tellement obnubiler par sa haine et tellement complexer, qu'il post n'importe quoi, sans meme prendre le temps de lire. Il se ridiculise de cette maniere a chaque fois.
        Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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        • #5
          Une régionalisation avancée veut tout simplement dire que le SO sera dirigé par le SO. Enfin, normalement, puisque le makhzen mettra certainement ses pions.
          Tout ça pour dire, le SO c'est marocain alors que quand il y a régionalisation avancée c'est plus l'indépendance qui est à suivre qu'autre chose. C'est de l'égo ni plus ni moins.

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          • #6
            Mais, depuis Gdeim Izik, les relations ont changé. Aujourd'hui, une très grande méfiance règne entre les communautés."

            Chakib Alami /l'Express
            bingo!

            Voilá ce que ns avions prévu il y a une année! Et ce n'est que le début!

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            • #7
              Vous voulez souligner les points litigieux alors allez jusqu'au bout au lieu de faire du 2 poids 2 mesures


              Des manifestations réprimées

              Selon les militants des droits humains, la situation s'est tendue depuis le démantèlement du camp de Gdeim Izik. "On ne peut plus manifester !" tempête Hammoud Iguilid, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et militant sahraoui. Les sit-in et manifestations "non justifiés" sont dispersés sans ménagement. Des femmes sahraouies ont ainsi été chassées à coups de matraque à la mi-janvier pour avoir contesté la présentation devant un tribunal militaire de 23 détenus sahraouis, des civils sont en détention provisoire depuis plus d'un an pour leur rôle présumé dans les heurts de Gdeim Izik. Leur procès a été reporté sans explications à une date inconnue. "Depuis un an, la situation est très délicate", confirme Lahcen Serbout, syndicaliste, originaire du nord du Maroc et résidant à Laâyoune depuis vingt-trois ans. "Les gens qui manifestent sans raison principale sur la voie publique font de la provocation !" justifie, de son côté, Khalil Dkhil, wali (préfet) de la région, qui dit aussi craindre des "débordements" en cas de mouvements de foule.

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              • #8
                Le vrai titre de l'article:

                Sahara occidental: Vers plus d'autonomie ?

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                • #9
                  Des manifestations réprimées
                  Comme partout ailleurs au Maroc malheuresment mon ami. Essayer d'en faire une specificitee Sahraoui serait malhabile et malhonete.
                  Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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                  • #10
                    Dabachi, un titre valable pour faire publier ce qui est ecrit dans l'article

                    Le contenu: Gdeim Izik, un tournant historique entre les Sahraousi et les Dakhil

                    Commentaire


                    • #11
                      Regardez les rapports récurrents de la Croix rouge internationale sur le traitement des sahraouis et revenez me voir

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                      • #12
                        revenez me voir
                        3la zinek

                        Si dans cet article, les sahraoui interviewver criait au genocide et revendiquait l'independence, il serait devenu votre bible. Apres tu peux me sortir des rapport du petit pain vert si a peut te permettre de te sentir mieux !


                        Le contenu: Gdeim Izik, un tournant historique entre les Sahraousi et les Dakhil


                        Iron faaace nta !
                        Dernière modification par Casanostra, 28 mars 2012, 15h39.
                        Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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                        • #13
                          quand la presse française parlait du jeune franco algérien là, t'as tout remis en cause, et mtn tu jubiles pour voir le chao au Maroc....


                          ALLAH y3etik 3la 9ed nytek

                          Commentaire


                          • #14
                            La ilaha ila lah , la vérité éclate !!!!!!

                            Voila la réalité du camp de Gdem Izik



                            Hayat, 34 ans, a fait partie en 2010 des protestataires de Gdeim Izik. Elle confie aujourd'hui que ses motivations étaient "sociales".

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                            • #15
                              Allahou Kbar !!

                              "Les revendications séparatistes sont très loin de refléter l'opinion des Sahraouis dans leur majorité, estime de son côté Hamditi Eloiaabane, chef de division au centre régional d'investissement (CRI), lui-même sahraoui.
                              http://laayoune-maroc.com/laayoune_3.jpg

                              )

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