Le procès de l'auteur des deux attaques, qui ont provoqué la mort de 77 personnes l'été dernier, s'est ouvert lundi. Breivik reconnaît les faits, mais pas sa culpabilité. Sa santé mentale sera au cœur des débats.
Lundi matin, le procès du massacre le plus important commis en Norvège s'est ouvert à Oslo. Durant dix semaines, cinq juges vont devoir décider de la responsabilité d'Anders Behring Breivik dans l'attentat à la bombe à Oslo et dans la tuerie sur l'île d'Utoeya, qui ont fait 77 morts il y a près de neuf mois. L'accusé encourt une peine de prison maximale de 21 ans, qui pourra être prolongée tous les cinq ans tant qu'il restera considéré comme une menace pour la société.
Comme une énième provocation, Anders Breivik a marqué son entrée dans le prétoire par un salut d'extrême droite, le bras tendu et le poing serré, adressé à un public de deux cents personnes composé pour moitié de familles de victimes et de survivants. Vêtu d'un costume sombre, d'une chemise blanche et d'une cravate ocre, il s'est présenté comme «écrivain» et a contesté la légitimité du tribunal norvégien pour le juger.
Il dit avoir agi par «légitime défense»
Devant ses juges, Breivik a reconnu avoir posé la bombe qui a causé huit morts au siège du premier ministre travailliste à Oslo le 22 juillet 2011. Puis avoir exécuté durant près d'une heure, déguisé en policier, 69 membres de la Jeunesse travailliste réunis en camp d'été sur l'île d'Utoeya. Mais l'homme de 33 ans a contesté la qualification criminelle des faits et a plaidé non coupable. Il dit avoir agi par «légitime défense» contre «des traîtres à la patrie» responsables de brader la société norvégienne à l'islam et au multiculturalisme. Selon lui, la double tuerie était «atroce, mais nécessaire».
Durant ce procès, les avocats de Breivik vont chercher à éviter à tout prix que son idéologie soit invalidée par le diagnostic de psychiatres. Ils chercheront donc à prouver que l'accusé n'est pas seul dans sa vision d'un monde où Islam et Occident sont en guerre. Parmi les témoins convoqués par la défense figurent un mollah fondamentaliste, un blogueur extrémiste, d'anciens élus exclus d'un parti populiste, le chef de l'organisation Stoppez l'islamisation de la Norvège ou encore celui de la Norwegian Defence League.
Si la cour estime que Breivik souffre d'une maladie mentale, il pourrait échapper à la prison et être interné en hôpital psychiatrique. La semaine dernière, une contre-expertise psychiatrique a jugé le jeune homme pénalement responsable de ses actes. À l'inverse, un premier diagnostic avait conclu qu'il était paranoïaque et schizophrène et pouvait être considéré comme psychotique pendant et après les attaques.
Des retransmissions vidéo doivent être assurées dans une dizaine de tribunaux dans toute la Norvège. En revanche, la justice a interdit la diffusion télévisée de ces images, jugeant que la défense de Breivik pouvait «contribuer à déplacer l'attention des crimes dont il est accusé vers son message idéologique» et «entraîner une souffrance déraisonnable pour les familles des victimes et les survivants».
L'accusé estime en effet que ces audiences peuvent être une «excellente occasion» de donner une tribune à ses idées. «L'objectif du combattant de la résistance européenne n'est pas de gagner le procès, mais de présenter […] sa cause sous la lumière la plus favorable afin de contribuer à générer un maximum de sympathisants et de supporters», avait-il annoncé dans son manifeste d'un millier de pages, publié sur Internet peu avant la tuerie.
LE FIGARO
Lundi matin, le procès du massacre le plus important commis en Norvège s'est ouvert à Oslo. Durant dix semaines, cinq juges vont devoir décider de la responsabilité d'Anders Behring Breivik dans l'attentat à la bombe à Oslo et dans la tuerie sur l'île d'Utoeya, qui ont fait 77 morts il y a près de neuf mois. L'accusé encourt une peine de prison maximale de 21 ans, qui pourra être prolongée tous les cinq ans tant qu'il restera considéré comme une menace pour la société.
Comme une énième provocation, Anders Breivik a marqué son entrée dans le prétoire par un salut d'extrême droite, le bras tendu et le poing serré, adressé à un public de deux cents personnes composé pour moitié de familles de victimes et de survivants. Vêtu d'un costume sombre, d'une chemise blanche et d'une cravate ocre, il s'est présenté comme «écrivain» et a contesté la légitimité du tribunal norvégien pour le juger.
Il dit avoir agi par «légitime défense»
Devant ses juges, Breivik a reconnu avoir posé la bombe qui a causé huit morts au siège du premier ministre travailliste à Oslo le 22 juillet 2011. Puis avoir exécuté durant près d'une heure, déguisé en policier, 69 membres de la Jeunesse travailliste réunis en camp d'été sur l'île d'Utoeya. Mais l'homme de 33 ans a contesté la qualification criminelle des faits et a plaidé non coupable. Il dit avoir agi par «légitime défense» contre «des traîtres à la patrie» responsables de brader la société norvégienne à l'islam et au multiculturalisme. Selon lui, la double tuerie était «atroce, mais nécessaire».
Durant ce procès, les avocats de Breivik vont chercher à éviter à tout prix que son idéologie soit invalidée par le diagnostic de psychiatres. Ils chercheront donc à prouver que l'accusé n'est pas seul dans sa vision d'un monde où Islam et Occident sont en guerre. Parmi les témoins convoqués par la défense figurent un mollah fondamentaliste, un blogueur extrémiste, d'anciens élus exclus d'un parti populiste, le chef de l'organisation Stoppez l'islamisation de la Norvège ou encore celui de la Norwegian Defence League.
Si la cour estime que Breivik souffre d'une maladie mentale, il pourrait échapper à la prison et être interné en hôpital psychiatrique. La semaine dernière, une contre-expertise psychiatrique a jugé le jeune homme pénalement responsable de ses actes. À l'inverse, un premier diagnostic avait conclu qu'il était paranoïaque et schizophrène et pouvait être considéré comme psychotique pendant et après les attaques.
Des retransmissions vidéo doivent être assurées dans une dizaine de tribunaux dans toute la Norvège. En revanche, la justice a interdit la diffusion télévisée de ces images, jugeant que la défense de Breivik pouvait «contribuer à déplacer l'attention des crimes dont il est accusé vers son message idéologique» et «entraîner une souffrance déraisonnable pour les familles des victimes et les survivants».
L'accusé estime en effet que ces audiences peuvent être une «excellente occasion» de donner une tribune à ses idées. «L'objectif du combattant de la résistance européenne n'est pas de gagner le procès, mais de présenter […] sa cause sous la lumière la plus favorable afin de contribuer à générer un maximum de sympathisants et de supporters», avait-il annoncé dans son manifeste d'un millier de pages, publié sur Internet peu avant la tuerie.
LE FIGARO
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