01.05.2012 | 13h37
Par Halima Djigo
Détenu depuis le 1er décembre 2011 après une condamnation de cinq mois de prison pour avoir participé aux manifestations de Taza, Ezzedine Erroussi, militant d’extrême-gauche et membre du mouvement du 20 février recouvre la liberté ce mardi 1er Mai. Dans une lettre ouverte, il indiquait qu’il continuerait sa grève de la faim jusqu’à sa libération ainsi que celle de tous les prisonniers désormais catégorisés comme «détenus politiques». Après 134 jours de grève de la faim, son état de santé jugé « mauvais » par Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme inquiète ses proches.
Plusieurs militants des droits de l’homme, des étudiants membres de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) ou simples camarades se sont déplacés tôt ce matin à l’hôpital Avicenne de Rabat afin d’assister à la libération d’Ezzedine Erroussi. « Nous étions sur place à 8 heures, précisément au 5e étage, mais impossible d’entrer dans la chambre qui lui a été allouée. Sa mère et un autre membre de la famille l’ont habillé puis préparé avant de le transporter aux urgences aux alentours de 10 heures », raconte à ********.com Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH).
Des militants ont ensuite proposé de le transporter vers une clinique et à l’heure de notre entretien téléphonique avec Khadija Ryadi, « ils étaient en route afin qu’Ezzedine reçoive d’autres soins plus intenses et/ou adaptés ». Cette dernière nous a confié son inquiétude par rapport à la santé du jeune homme mais aussi aux frais que ses parents aux revenus modestes auront à assumer. « Je suis très touchée mais également inquiète ».
Ezzedine Erroussi a entamé une grève de la faim le 19 décembre dernier. Le jeune homme entendait ainsi protester contre sa peine « injuste » et les « tortures subis en prison». Son état de santé s'était détérioré ces dernières semaines. Selon Taieb Madmad, membre du bureau central de l’AMDH contacté par nos soins, «il est arrivé au bout de sa peine. L’état de santé d’Ezzedine est très faible au point qu’il ne peut marcher. Il se déplace en chaise roulante ». A l’heure où nous lui parlions au téléphone, Taieb Madmad et ses camarades étaient à la recherche d’un médecin pour une auscultation d’Ezzedine Erroussi « avant de prendre la route pour Taza ».
« Rage » et « tristesse »
Taieb Madmad a confié à ********.com sa rage « envers les mensonges de l’Etat Marocain en ce qui concerne les détenus politiques », mais aussi « envers les médias qui boudent ce militant ». « Son état de santé et les protestations d’Ezzedine n’ont pas été prises en compte », juge Abdulah Abaakil, entrepreneur et membre de la coordination casablancaise du Mouvement du 20 février contacté par nos soins. « Les questions humanitaires devraient être beaucoup plus prises en considération par le ministère de la Justice surtout en cas de peines légères », continue t-il.
Quant aux médias, « globalement, ce 4e pouvoir ne relaie pas d’informations en ce qui concerne les prisonniers politiques et à présent, Internet représente les citoyens en plus de jouer le rôle dévolu à la presse classique ». Plusieurs pétitions pour la libération d’Ezzedine Erroussi et de ses camarades emprisonnés ont circulé sur le web et à ce jour, « une dizaine de prisonniers sont toujours sous les verrous bien que certains aient néanmoins retrouvé la liberté », confie Khadija Ryadi.
Par Halima Djigo
Détenu depuis le 1er décembre 2011 après une condamnation de cinq mois de prison pour avoir participé aux manifestations de Taza, Ezzedine Erroussi, militant d’extrême-gauche et membre du mouvement du 20 février recouvre la liberté ce mardi 1er Mai. Dans une lettre ouverte, il indiquait qu’il continuerait sa grève de la faim jusqu’à sa libération ainsi que celle de tous les prisonniers désormais catégorisés comme «détenus politiques». Après 134 jours de grève de la faim, son état de santé jugé « mauvais » par Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme inquiète ses proches.
Plusieurs militants des droits de l’homme, des étudiants membres de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) ou simples camarades se sont déplacés tôt ce matin à l’hôpital Avicenne de Rabat afin d’assister à la libération d’Ezzedine Erroussi. « Nous étions sur place à 8 heures, précisément au 5e étage, mais impossible d’entrer dans la chambre qui lui a été allouée. Sa mère et un autre membre de la famille l’ont habillé puis préparé avant de le transporter aux urgences aux alentours de 10 heures », raconte à ********.com Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH).
Des militants ont ensuite proposé de le transporter vers une clinique et à l’heure de notre entretien téléphonique avec Khadija Ryadi, « ils étaient en route afin qu’Ezzedine reçoive d’autres soins plus intenses et/ou adaptés ». Cette dernière nous a confié son inquiétude par rapport à la santé du jeune homme mais aussi aux frais que ses parents aux revenus modestes auront à assumer. « Je suis très touchée mais également inquiète ».
Ezzedine Erroussi a entamé une grève de la faim le 19 décembre dernier. Le jeune homme entendait ainsi protester contre sa peine « injuste » et les « tortures subis en prison». Son état de santé s'était détérioré ces dernières semaines. Selon Taieb Madmad, membre du bureau central de l’AMDH contacté par nos soins, «il est arrivé au bout de sa peine. L’état de santé d’Ezzedine est très faible au point qu’il ne peut marcher. Il se déplace en chaise roulante ». A l’heure où nous lui parlions au téléphone, Taieb Madmad et ses camarades étaient à la recherche d’un médecin pour une auscultation d’Ezzedine Erroussi « avant de prendre la route pour Taza ».
« Rage » et « tristesse »
Taieb Madmad a confié à ********.com sa rage « envers les mensonges de l’Etat Marocain en ce qui concerne les détenus politiques », mais aussi « envers les médias qui boudent ce militant ». « Son état de santé et les protestations d’Ezzedine n’ont pas été prises en compte », juge Abdulah Abaakil, entrepreneur et membre de la coordination casablancaise du Mouvement du 20 février contacté par nos soins. « Les questions humanitaires devraient être beaucoup plus prises en considération par le ministère de la Justice surtout en cas de peines légères », continue t-il.
Quant aux médias, « globalement, ce 4e pouvoir ne relaie pas d’informations en ce qui concerne les prisonniers politiques et à présent, Internet représente les citoyens en plus de jouer le rôle dévolu à la presse classique ». Plusieurs pétitions pour la libération d’Ezzedine Erroussi et de ses camarades emprisonnés ont circulé sur le web et à ce jour, « une dizaine de prisonniers sont toujours sous les verrous bien que certains aient néanmoins retrouvé la liberté », confie Khadija Ryadi.
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