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La femme contre l’obscurantisme

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  • La femme contre l’obscurantisme

    au maroc on commence a recruter des femmes dans le champ religieux pour servir comme barrière contre l'obscurantisme et l'extrémisme mais aussi comme conseillères dans divers affaires concernant directement les femmes
    certainement une experience qui ne restera pas sans suite.

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    Le Maroc a commencé à former des prédicatrices qui auront pour mission d'enseigner l'islam aux femmes et de les aider dans leur vie quotidienne. Cette innovation, majeure dans le monde musulman, relance le débat sur la place de la femme dans l'islam En France, l'écho est favorable

    Le cours vient de commencer, sur le thème : « Comment préparer son prêche ». Plus de deux cents étudiants y assistent, alignés dans cette grande salle du Conseil des oulémas, à Rabat. Ces apprentis instructeurs religieux viennent de commencer une formation de douze mois, mise en place depuis l’an dernier par le ministère des affaires islamiques au Maroc. Dans les premiers rangs, une soixantaine de jeunes femmes, regroupées dans un angle, séparées des hommes par une allée.

    Toutes ont la tête voilée, leurs sacs à main posés sur les bureaux, à côté de leurs cahiers. Les pages se noircissent consciencieusement. L’atmosphère est studieuse. On n’entend que le professeur, s’agitant sous une grande photo du roi Mohammed VI, entre des drapeaux aux couleurs du Maroc. « Vous devrez toujours contextualiser ce que vous dites, recommande-t-il. Et finir en disant : Que Dieu protège Sa Majesté le Commandeur des croyants », l’un des titres du roi.

    « La femme ne peut pas être imam, elle ne peut faire le prêche du vendredi. En revanche, elle peut être chargée d’enseigner le Coran », explique Souab Achtib, chargée d’études, qui a enseigné l’an dernier la matière réservée à ces futures prédicatrices – en arabe : « morchidates ». Elle enseigne notamment « ce qui est dit dans le Coran au sujet de la femme ». Pour le reste, la formation de ces pionnières est identique à celle de leurs homologues masculins qui se destinent au métier d’imam : étude du Coran, sciences religieuses, sciences humaines, psychologie, droits de l’homme et explication de la « moudawana », le nouveau code de la famille qui a rendu les rapports hommes-femmes plus égalitaires.

    Autant de matières qui doivent permettre à ces étudiantes, recrutées au niveau de la licence, d’enseigner dans un an l’islam dans quelques-unes des 42 000 mosquées du royaume, mais aussi dans les prisons, les hôpitaux, les écoles ou les associations. Cet effort de féminisation est une nouvelle étape dans la réforme religieuse lancée pour contrer l’extrémisme après les attentats-suicides de Casablanca le 16 mai 2003.

    Transmettre le message d’un islam ouvert aux autres
    « J’ai fait un sacrifice pour être ici », explique à l’heure de la pause Malika, visage rond et jovial encadré par un foulard rose, vêtue d’une veste de tailleur sur une jupe longue. Après des études en économie, cette jeune femme dynamique de 29 ans a travaillé dans la finance. Elle gagnait très bien sa vie. « Mais j’ai décidé de rompre avec cette voie, appelée par la nécessité de transmettre le message d’un islam ouvert aux autres. Surtout aux femmes. Il y a des questions qu’elles n’osent pas poser aux hommes, par exemple concernant la sexualité. » Pour passer la sélection, elle a dû réviser intensivement son Coran. « J’ai réussi, c’est trop beau pour être vrai ! » s’exclame-t-elle, ravie du tour que prend sa vie.

    « Avant, j’étais comptable dans un cabinet fiduciaire », explique Amina, au tempérament effacé et au hijab sombre. Mais il y a déjà trois ans, cette jeune femme de 31 ans a arrêté de travailler pour se consacrer à la religion. Elle explique, assise bien droite dans ses habits amples : « Je me suis mise à porter le voile et à apprendre le Coran. Je vivais dans ma famille qui, par la grâce de Dieu, a des moyens. » Un jour, elle voit dans le journal l’appel à candidatures.

    « C’était mon domaine, et une voie rêvée », confie-t-elle, les yeux brillants derrière ses lunettes. Elle a donc quitté Fès et logé à l’hôtel, en attendant de trouver un logement dans la capitale, qu’elle louera grâce à la bourse mensuelle de 2 000 dirhams (180 €) allouée par l’État. Amina débite avec enthousiasme : « Je me suis trouvée dans ma religion et je veux aider les autres à se trouver. Orienter les femmes défavorisées qui n’ont pas l’occasion d’apprendre l’islam vrai : un islam tolérant et pacifique, tel qu’il est pratiqué au Maroc, dans le respect des normes. »

    « Ça y est, je suis une “morchida”»
    Samira, elle, a déjà fini les cours. Elle fait partie de la première promotion des cinquante « morchidates » formée durant l’année universitaire 2005-2006. Habillée d’une djellaba vert pomme, la tête couverte d’un foulard aux tons coordonnés, cette belle jeune femme sort de son sac le diplôme que le ministre des affaires islamiques lui a remis début mai, lors d’une cérémonie. Elle le brandit en s’exclamant : « Ça y est, je suis une “morchida”, responsable de l’orientation religieuse des hommes et surtout des femmes ! »

    Sa famille est fière d’elle, notamment son oncle imam. Son mari – un cousin qu’elle a épousé quinze jours avant le début de la formation – l’a lui aussi beaucoup encouragée. Aujourd’hui, elle est venue voir son nouvel employeur, la délégation régionale de son ministère de tutelle. Elle veut savoir quand elle va commencer à travailler, pour un salaire de 5 000 dirhams (450 €) par mois.

    Elle a hâte de transmettre la leçon qu’elle a bien apprise : « Au Maroc, il y a des choses à respecter : le rite malékite et le Commandeur des croyants. » Elle dit se sentir prête, en théorie comme en pratique. D’autant qu’elle était déjà prédicatrice dans une association islamique de son quartier de Salé, ville populaire proche de Rabat. « La nouveauté, pour moi, ce n’est pas le métier, mais la formation qui te permet de mieux le faire », précise-t-elle.

    La veille, elle a visité la mosquée où elle a été affectée. À une heure de bus de chez elle, dans un quartier où les bidonvilles sont nombreux. «J’ai été bien accueillie. Ils ont dit avoir besoin de moi », assure-t-elle, bien contente de ne pas être tombée dans une mosquée sous la coupe d’un imam macho. « Il faut revaloriser le rôle des femmes dans l’islam, insiste-t-elle, marquant son propos d’un regard profond souligné au khôl. Aicha, la deuxième épouse de notre Prophète, était déjà “morchida” pour les hommes et les femmes de son époque.»

    http://www.la-croix.com/article/inde...056&rubId=1094

  • #2
    Tres bon debut avec la mise en place d'un reso audio visuel dans les mosques pour couper a l'exclusion de certaines bourgades ou il n'y a ni TV, ni école spécialisé pour l'alphabetisation des plus agés, cela permettra assurement de combatre l'obscurantisme ambiant, et de ne pas laisser un champs de manoeuvre a ces predicateurs qui ne jurent que par l'apocalypse!

    +1 exemple a suivre

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    • #3
      Quassard, j'ai lu ses exemples mais je voit des femmes autonomes et dynamiques dans leur profession abondonner leur métier et se tourner vers la réligion. C'est à nouveau la dépendance pour elles non?
      plus personnel, je trouve qu'elles pourraient devenir immam. Il y a bien des femmes en chef d'état et autres grandes responsabilités. Elles sont ausi capables que les hommes. Je lancerai un topic sur ces faits.
      T'nquite je ne propose pas de réécrire le coran.

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