IRIB
"Le leader et Guide suprême des Frères musulmans, que beaucoup de pays occidentaux continuent à considérer comme un parti modéré, met bas les masques.
Mohammed Badie appelle le monde arabe à la confrontation avec Israël. Sa déclaration faite, à l'occasion de la "Nakba", et dont l'existence n'a été révélée que, mercredi, rappelle les "sacrifices faits par son organisation pour parvenir à la destruction" d'Israël. "En ce jour, comme chaque année, les arabes et les nations islamiques se souviennent de la pire catastrophe qui soit advenue à un peuple; nous demandons que la communauté internationale corrige l'injustice historique de 1948 et fasse pression, pour que le gouvernement de l'entité sioniste se retire, totalement, de la terre de Palestine".
Le texte présente les 18 mois du "printemps arabe" comme un "processus inexorable pour libérer la terre de l'Etat d'Israël " –sous entendu l'en extirper, ndlr.
"Nous avons renversé un des régimes parmi les plus répressifs, avec détermination, c'est désormais le temps de la libération des peuples, et d'abord, du peuple palestinien, qui subit la pire occupation jamais imposée à l'Homme, l'occupation sioniste".
Selon Uriya Shavit, du département des études arabes et islamiques, les "vrais connaisseurs" des Frères musulmans ne devraient pas être surpris par le texte, puisque l'idée que les Frères musulmans "ne reconnaissent pas la légitimité d'Israël et appellent à son éradication" est une constante dans leur littérature, depuis 1928.
Selon l'universitaire, "l'organisation a tenté de concilier à la fois l'idée de la non reconnaissance d'Israël et l'existence du traite de paix signé entre Israël et l'Egypte par des déclarations pragmatiques aux portes du pouvoir", ajoutant que s'ils déclarent "réaliser qu'ils doivent reconnaître les accords signés par les précédents gouvernements égyptiens", ils ajoutent toujours un "mais".
Au cours des dernières législatives, les frères musulmans ont raflé la moitié des sièges de députés, alors que les salafistes radicaux s'arrogeaient, eux, un quart des sièges.
C'est dire si les deux partis islamistes intégristes dominent la Chambre égyptienne.
Au prochain deuxième tour de l'élection présidentielle, le candidat de la Confrérie Mohamed Mursi affrontera le dernier Premier ministre d'Hosni Moubarak.
Mursi a prévenu qu'il soumettrait le traité de paix avec Israël à référendum –n'écartant pas sa révocation – et qu'il refuserait tout contact avec les officiels israéliens.
Le message de Badie s'appuie sur des passages du Coran pour expliquer sa position politique " ils sont ceux avec qui vous passez des accords, mais ils brisent toujours les accords".
Son idée est d'ailleurs très claire sur le sujet, il ne s'agit pas des israéliens, mais des juifs : "on ne peut conclure aucun accord avec les juifs car le Coran vous dit qu'ils ne sont pas fiables", traduit Shavit qui rappelle que c'est, également, "la rhétorique du Hamas, qui l'a mise en sourdine dans ses déclarations publiques, pour éviter d'être taxé d'antisémitisme par les pays occidentaux, mais tient le même discours dans ses déclarations en arabe".
Pour Dan Schueftan, directeur du Centre des études sur la Sécurité nationale à l'université de Haïfa: "la rhétorique a peu à voir avec les palestiniens, et beaucoup à voir avec le fait que cette terre doit être musulmane, ce qui rend Israël non légitime quoiqu'il arrive". Selon lui, l'Egypte va évoluer "d'une situation critique à une situation pire", dont Israël souffrira".
"Le leader et Guide suprême des Frères musulmans, que beaucoup de pays occidentaux continuent à considérer comme un parti modéré, met bas les masques.
Mohammed Badie appelle le monde arabe à la confrontation avec Israël. Sa déclaration faite, à l'occasion de la "Nakba", et dont l'existence n'a été révélée que, mercredi, rappelle les "sacrifices faits par son organisation pour parvenir à la destruction" d'Israël. "En ce jour, comme chaque année, les arabes et les nations islamiques se souviennent de la pire catastrophe qui soit advenue à un peuple; nous demandons que la communauté internationale corrige l'injustice historique de 1948 et fasse pression, pour que le gouvernement de l'entité sioniste se retire, totalement, de la terre de Palestine".
Le texte présente les 18 mois du "printemps arabe" comme un "processus inexorable pour libérer la terre de l'Etat d'Israël " –sous entendu l'en extirper, ndlr.
"Nous avons renversé un des régimes parmi les plus répressifs, avec détermination, c'est désormais le temps de la libération des peuples, et d'abord, du peuple palestinien, qui subit la pire occupation jamais imposée à l'Homme, l'occupation sioniste".
Selon Uriya Shavit, du département des études arabes et islamiques, les "vrais connaisseurs" des Frères musulmans ne devraient pas être surpris par le texte, puisque l'idée que les Frères musulmans "ne reconnaissent pas la légitimité d'Israël et appellent à son éradication" est une constante dans leur littérature, depuis 1928.
Selon l'universitaire, "l'organisation a tenté de concilier à la fois l'idée de la non reconnaissance d'Israël et l'existence du traite de paix signé entre Israël et l'Egypte par des déclarations pragmatiques aux portes du pouvoir", ajoutant que s'ils déclarent "réaliser qu'ils doivent reconnaître les accords signés par les précédents gouvernements égyptiens", ils ajoutent toujours un "mais".
Au cours des dernières législatives, les frères musulmans ont raflé la moitié des sièges de députés, alors que les salafistes radicaux s'arrogeaient, eux, un quart des sièges.
C'est dire si les deux partis islamistes intégristes dominent la Chambre égyptienne.
Au prochain deuxième tour de l'élection présidentielle, le candidat de la Confrérie Mohamed Mursi affrontera le dernier Premier ministre d'Hosni Moubarak.
Mursi a prévenu qu'il soumettrait le traité de paix avec Israël à référendum –n'écartant pas sa révocation – et qu'il refuserait tout contact avec les officiels israéliens.
Le message de Badie s'appuie sur des passages du Coran pour expliquer sa position politique " ils sont ceux avec qui vous passez des accords, mais ils brisent toujours les accords".
Son idée est d'ailleurs très claire sur le sujet, il ne s'agit pas des israéliens, mais des juifs : "on ne peut conclure aucun accord avec les juifs car le Coran vous dit qu'ils ne sont pas fiables", traduit Shavit qui rappelle que c'est, également, "la rhétorique du Hamas, qui l'a mise en sourdine dans ses déclarations publiques, pour éviter d'être taxé d'antisémitisme par les pays occidentaux, mais tient le même discours dans ses déclarations en arabe".
Pour Dan Schueftan, directeur du Centre des études sur la Sécurité nationale à l'université de Haïfa: "la rhétorique a peu à voir avec les palestiniens, et beaucoup à voir avec le fait que cette terre doit être musulmane, ce qui rend Israël non légitime quoiqu'il arrive". Selon lui, l'Egypte va évoluer "d'une situation critique à une situation pire", dont Israël souffrira".