La Tunisie est devenue un point stratégique dans les plans d'al-Qaida pour dominer la région du Maghreb, mettent en garde les experts.
L'armée tunisienne a besoin d'un "soutien logistique" pour "renforcer ses capacités dans la lutte contre la menace que représente al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI)", a expliqué le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi, à l'ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, Gordon Gray, en début de semaine à Tunis.
Mardi 19 juin, Zbidi a demandé une aide pour renforcer "les capacités opérationnelles de l'armée et son aptitude à mener sa mission de maintien de la stabilité dans les régions frontalières du pays", a précisé l'agence TAP.
Le ministre a souligné "la volonté de plus de coordination et de coopération avec les pays voisins pour sécuriser la région et garantir sa stabilité". Il a également rappelé les "efforts mis en oeuvre pour préserver la sécurité dans la région méditerranéenne dans le cadre de relations institutionnelles de coopération fondées sur le partenariat et la réciprocité".
La Tunisie avait auparavant mis en garde contre le fait que des combattants d'AQMI s'étaient infiltrés dans le pays le long de la frontière avec la Libye et l'Algérie, et qu'ils menacent la sécurité de la région.
"La Tunisie est considérée comme un point stratégique dans les projets d'AQMI pour imposer sa domination sur le terrain", a expliqué Bassel Torjman, expert pour les affaires du Maghreb et spécialiste des mouvements islamiques, à Magharebia.
Cette demande d'aide est "parfaitement logique" dans ce contexte, a-t-il ajouté, et "ne signifie pas que l'armée tunisienne connaisse un problème d'armement". "Il s'agit plutôt d'une question liée à la nécessité de surveiller ces groupes qui sont disséminés dans de très vastes régions désertiques, au sein d'un triangle frontalier entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie", a-t-il expliqué.
La Tunisie compte en effet mille kilomètres de frontière avec l'Algérie, et cinq cents kilomètres avec la Libye, et le trafic d'armes s'y est répandu depuis la chute de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011.
"Cette demande de soutien est avant tout destinée à protéger le territoire tunisien et à empêcher que ne se reproduise le modèle malien dans le sud de la Tunisie et dans les régions avoisinantes en Libye et en Algérie", a-t-il précisé.
"La menace à laquelle la Tunisie doit faire face est sérieuse et grave, et nécessite plus qu'un soutien logistique, de renseignement et d'information", a-t-il souligné. "Cela est dû aux capacités dont disposent désormais ces groupes extrémistes en matière d'armes et d'équipements, provenant en particulier de Libye, qui leur confèrent des capacités militaires rendant leurs menaces sur la région extrêmement dangereuses."
Selon cet expert, ces groupe terroristes pourraient désormais disposer d'un "armement lourd', comme "des missiles sol-sol d'une portée supérieure à vingt kilomètres".
L'Etat "peut chercher un soutien" s'il n'est pas en mesure d'assurer la sécurité et la stabilité, a expliqué à Magharebia Lotfi Azzouz, directeur d'Amnesty International Tunisie.
"Nous devrons toutefois nous assurer que tous les types de soutien fourni aux forces de l'armée, de la sécurité et de la police permettront bien de renforcer les fondements de la redevabilité, les principes de la législation internationale en matière de droits de l'Homme et de la législation humanitaire internationale", a-t-il ajouté.
C'est dans ce contexte qu'est intervenue une frappe aérienne tunisienne mercredi dans la soirée, qui a détruit un convoi de trafiquants d'armes à Tataouine, a fait savoir l'agence TAP jeudi 21 juin.
Les occupants de ces trois véhicules auraient, selon des informations, déclenché cette attaque en ouvrant le feu contre un appareil qui patrouillait dans cette région frontalière de l'extrême sud du pays.
Ce convoi transportait, semble-t-il, des armes en provenance de Libye.
Source: Magharebia
L'armée tunisienne a besoin d'un "soutien logistique" pour "renforcer ses capacités dans la lutte contre la menace que représente al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI)", a expliqué le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi, à l'ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, Gordon Gray, en début de semaine à Tunis.
Mardi 19 juin, Zbidi a demandé une aide pour renforcer "les capacités opérationnelles de l'armée et son aptitude à mener sa mission de maintien de la stabilité dans les régions frontalières du pays", a précisé l'agence TAP.
Le ministre a souligné "la volonté de plus de coordination et de coopération avec les pays voisins pour sécuriser la région et garantir sa stabilité". Il a également rappelé les "efforts mis en oeuvre pour préserver la sécurité dans la région méditerranéenne dans le cadre de relations institutionnelles de coopération fondées sur le partenariat et la réciprocité".
La Tunisie avait auparavant mis en garde contre le fait que des combattants d'AQMI s'étaient infiltrés dans le pays le long de la frontière avec la Libye et l'Algérie, et qu'ils menacent la sécurité de la région.
"La Tunisie est considérée comme un point stratégique dans les projets d'AQMI pour imposer sa domination sur le terrain", a expliqué Bassel Torjman, expert pour les affaires du Maghreb et spécialiste des mouvements islamiques, à Magharebia.
Cette demande d'aide est "parfaitement logique" dans ce contexte, a-t-il ajouté, et "ne signifie pas que l'armée tunisienne connaisse un problème d'armement". "Il s'agit plutôt d'une question liée à la nécessité de surveiller ces groupes qui sont disséminés dans de très vastes régions désertiques, au sein d'un triangle frontalier entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie", a-t-il expliqué.
La Tunisie compte en effet mille kilomètres de frontière avec l'Algérie, et cinq cents kilomètres avec la Libye, et le trafic d'armes s'y est répandu depuis la chute de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011.
"Cette demande de soutien est avant tout destinée à protéger le territoire tunisien et à empêcher que ne se reproduise le modèle malien dans le sud de la Tunisie et dans les régions avoisinantes en Libye et en Algérie", a-t-il précisé.
"La menace à laquelle la Tunisie doit faire face est sérieuse et grave, et nécessite plus qu'un soutien logistique, de renseignement et d'information", a-t-il souligné. "Cela est dû aux capacités dont disposent désormais ces groupes extrémistes en matière d'armes et d'équipements, provenant en particulier de Libye, qui leur confèrent des capacités militaires rendant leurs menaces sur la région extrêmement dangereuses."
Selon cet expert, ces groupe terroristes pourraient désormais disposer d'un "armement lourd', comme "des missiles sol-sol d'une portée supérieure à vingt kilomètres".
L'Etat "peut chercher un soutien" s'il n'est pas en mesure d'assurer la sécurité et la stabilité, a expliqué à Magharebia Lotfi Azzouz, directeur d'Amnesty International Tunisie.
"Nous devrons toutefois nous assurer que tous les types de soutien fourni aux forces de l'armée, de la sécurité et de la police permettront bien de renforcer les fondements de la redevabilité, les principes de la législation internationale en matière de droits de l'Homme et de la législation humanitaire internationale", a-t-il ajouté.
C'est dans ce contexte qu'est intervenue une frappe aérienne tunisienne mercredi dans la soirée, qui a détruit un convoi de trafiquants d'armes à Tataouine, a fait savoir l'agence TAP jeudi 21 juin.
Les occupants de ces trois véhicules auraient, selon des informations, déclenché cette attaque en ouvrant le feu contre un appareil qui patrouillait dans cette région frontalière de l'extrême sud du pays.
Ce convoi transportait, semble-t-il, des armes en provenance de Libye.
Source: Magharebia
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